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L'homme injuste peut- il heureux ?

Publié le 03/01/2013

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Dissertation :<< L'homme injuste peut-il être heureux ?>> L'Homme qui vit en société est soumis à un ordre juridique qu'il est prié de respecter sous peine de sanctions. Cet ordre juridique est censé garantir l'harmonie sociale et éviter la loi du plus fort, de telle sorte que les citoyens puissent vivre en paix. Or, l'Homme contrevient parfois à ces normes juridiques, il s'expose de jure à des sanctions, ce qui semble lui garantir la souffrance, et le priver de tout bonheur.Aussi, l'Homme injuste peut-il être heureux ?A priori, être injuste semble conduire au malheur du fait des remords que l'on peut ressentir en ayant porté atteinte aux normes juridiques du pays ou en ayant causé le malheur d'autrui. Et pourtant, parce que l'Homme est responsable de ses actes, parce qu'il a donc conscience de ses faits et gestes, l'injustice qu'il cause émane soit de ses désirs, soit d'une volonté raisonnée, préméditée, ce qui ne devrait donc que le satisfaire. En réalité, l'Homme injuste ne peut être condamné au malheur, car condamner un être à la souffrance perpétuelle, c'est condamner la rédemption des péchés, c'est donc être plus injuste que lui-même ne l'a sans doute jamais été. Il peut donc être heureux, s'il accepte l'amour des autres et de l'être transcendant qui l'a crée.I] L'injustice et les remords en découlant : le malheur de l'être coupable Si l'injustice commise par l'Homme fait émerger en lui des remords, alors il semble que l'être coupable ne puisse être heureux et soit condamné au malheur.En effet, transgresser les lois, aller à l'encontre des intérêts d'autrui, prendre aux autres ce qui leur est dû, n'est-ce pas là une source de remords ? L'Homme injuste n'a-t-il pas conscience que les méfaits commis causent de la peine aux victimes ? L'être injuste est par définition celui qui n'agit pas selon la justice, c'est-à-dire celui qui contrevient au principe d'équité. Dans la sociét...

« a faite n'est pas bonne ». Cette tristesse que rappelle Descartes met en lumière le malheur de l' être   injuste, de celui qui a conscience du tord caus é à autrui et  à la soci été tout enti ère par le fait m ême   d'avoir   contrevenu   aux   lois. De ce  fait,  l' être injuste  semble  être  condamn é  au  malheur,  rong é  par le remords.

 Et  pourtant,  l'acte   qu'il a commis n' était­il pas pr émédit é, ou tout du moins fond é ? En effet, consid érer l'Homme comme   responsable de ses actes, c'est supposer son libre­arbitre et sa capacit é à agir sans  être d étermin é. Si   l'Homme   se   veut   être   injuste,   il   le   fait   sans   doute   par   n écessit é,   ou   par   plaisir. II] L'Homme : un  être libre de ses actes et aspirant au bonheur Si l'Homme agit de fa çon libre et  éclair ée, alors il semble que ses actes – qu'ils soient injustes ou non   –   aillent   dans   son   int érêt   et   contribuent   à   son   bonheur. En effet, l'Homme n'est­il pas pr êt à sacrifier les int érêts d'autrui pour contribuer  à son bonheur ? Quel   ê tre   humain   apr ès   tout   voudrait   son   propre   malheur   ?   De   fait,   l'Homme   qui   agit   au   d étriment   des   int érêts  d'autrui ne le  fait  non  pas pour  son  propre  malheur,  mais pour  être  heureux,  pour servir ses   propres int érêts. Il agit ainsi car il en a besoin. L' être qui a faim et qui ne peut subvenir  à ses besoins   est sans doute pr êt à voler des victuailles  à un commer çant : certes il est injuste de par son vol, mais   cela   ne   contribue   t­il   pas   à  son   bonheur   et   à  sa   survie   ?   L'int érêt   de   soi   semble   donc   conduire   au   bonheur, le remords semble quant  à lui rejet é de l'esprit dans la mesure o ù l'acte est pr émédit é, jug é   comme   juste   par   l'Homme. A quoi bon rejeter les d ésirs m ême les plus malsains dans la mesure o ù le manque conduit l'Homme   au   malheur,   à  la   tristesse   ?   L'Homme,   parce   qu'il   a   conscience   du  manque   qui   le   ronge,   parce   qu'il   veut   faire   cesser   cette   souffrance,   il   semble   pr êt  à  pr éférer   sa   personne   et   ses   int érêts   à  ceux   des   autres.

  Afin   d' être   heureux,   il   est   pr êt  à  supporter   les   cons équences   de   son   acte,   et   la   sanction   en   d écoulant. C'est d'ailleurs Callicl ès, personnage que met en sc ène Platon dans le Gorgias, qui pr ône   la   satisfaction   de   tous   les   d ésirs   dans   la   mesure   o ù  ce   serait   «   beau   et   juste   selon   la   nature   ».

  Il   d éclare que « qui veut vivre comme il faut doit donner libre cours  à ses propres passions et les laisser   grandir   au   maximum,   et   ne   pas   les   r éprimer,   mais,   aussi   grandes   soient­elles,   être   assez   fort   pour   mettre   son   courage   et   son   intelligence   à  leur   service,   et   assouvir   sans   cesse   tous   leurs   d ésirs.

  »   Callicl ès   rejette   le   commandement   des   lois,   la   temp érance,   il   pr ône   la   d émesure.

  Et   seule   cette   d émesure   des   d ésirs   semble   rendre   heureux. Ainsi, l' être injuste agit par plaisir ou n écessit é, du fait d'un manque qui le fait souffrir. Il semble donc   pr êt à pr éférer sa personne aux int érêts des autres et de la soci été, tout en obtenant la satisfaction du   fait accompli. Seulement, le vrai bonheur auquel semble promis l' être injuste ne vient­il pas plut ôt de la   possibilit é qu'il a de se voir pardonn é de ses p éch és ? En effet, cet  être semble pouvoir se repentir et   ê tre   pardonn é   en   retour. III] Condamnation de l'injustice mais r édemption de l' être injuste. »

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