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L'homme est-il que le resultat de la nature ?

Publié le 27/02/2008

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Mais comment rendre compte de cette acquisition de la vertu ? Comment rendre compte de cette inversion de l?antériorité de la puissance sur l?acte ? Est-elle « contre-nature » ?   b)     l?état final d?un homme dépend des expériences qu?il a vécues ? Aristote nous dit que les vertus (bien jouer de la cithare, être bon forgeron ou encore être courageux ou juste) sont produit de l?habitude. Or celle-ci implique que la vertu ne nous est pas naturellement donnée : « car rien de ce qui a une nature donnée ne saurait être accoutumé à se comporter autrement ». Exemple : pierre est disposée à tendre vers le bas, et cela, en raison de sa nature : 100 ou 1000 lancer ne suffirait à inverser son mouvement : sa chute est inéluctable parce que l?habitude ou la répétition d?un geste ne saurait rendre autre ce mouvement naturel. il y a dans ce cas, antériorité de la puissance sur l?acte. Au contraire, on ne naît pas avec la puissance d?être bon joueur de tennis : avoir, comme Roger Federer, la puissance de réaliser un bon service à coup sûr, est possible en accomplissant de très nombreuses fois des services semblables à ceux de Federer (modèle de tennisman accompli) : ici l?acte précède la puissance : « les choses qui nous faut avoir apprises pour les faire, c?est en les faisons que nous les apprenons »   c)      ?quoique la capacité de se rendre autre par habitude soit donnée par la nature Toutefois, Aristote prend soin de préciser que les vertus ne sont pas pour autant « contraires à la nature ». L?excellence du joueur de tennis est résultat de la nature mais au sens précis où la nature a permis que l?on puisse amener à maturité cet art : « la nature nous a donné la capacité de recevoir les vertus » Conséquence : « ce n?est ni par nature ni contrairement à la nature que les vertus nous sont données les vertus ; nous sommes plutôt faits de telle sorte que nous les perfectionnons par l?habitude » Ainsi, poser que l?homme n?est que le résultat de la nature est vrai mais à condition de préciser qu?une telle thèse n?implique pas un déterminisme intégral : les actions humaines s?inscrivent dans le domaine de la contingence. Ainsi l?homme est la résultat de la nature et de ses actions, lesquelles peuvent être autre que ce qu?elles sont.

« nous en a donné la possession » ( Ethique à Nicomaque , II, 1, 1103 a). Cependant, Aristote n'ignore pas que l'homme possède certaines vertus (ou excellence d'un disposition) qui ne lui viennent pas de la nature au sens donné ici, c'est-à-dire qui ne sont pas actualisations d'une puissancedonnée ou possédées naturellement. Les vertus éthiques [qui ont trait à l' ethos ou mœurs, par opposition aux vertus théoriques, purement intellectuelle, ayant trait à la connaissance et non à l'action, praxis ] sont ainsi produites par l'habitude : l'homme, capable d'agir vertueusement, n'est donc pas que le résultat la nature en ce qu'il peut être « rendu autre parl'habitude ».

Exemple : l'athlète n'est pas naturellement doué pour son sport mais il le devient suite à unentraînement rigoureux.

En conséquence, en matière de tekhnè , l'homme peut se changer et devenir autre car dans ces domaines, l'acte précède la puissance, c'est-à-dire qu'il faut d'abord se comporter de manière vertueuse pour àterme être vertueux (c'est-à-dire que la vertu est alors naturelle).

Mais comment rendre compte de cetteacquisition de la vertu ? Comment rendre compte de cette inversion de l'antériorité de la puissance sur l'acte ? Est-elle « contre-nature » ? b) l'état final d'un homme dépend des expériences qu'il a vécues … Aristote nous dit que les vertus (bien jouer de la cithare, être bon forgeron ou encore être courageux ou juste) sont produit de l'habitude.

Or celle-ci implique que la vertu ne nous est pas naturellement donnée : « car rien de ce qui a une nature donnée ne saurait être accoutumé à se comporter autrement ». Exemple : pierre est disposée à tendre vers le bas, et cela, en raison de sa nature : 100 ou 1000 lancer ne suffirait à inverser sonmouvement : sa chute est inéluctable parce que l'habitude ou la répétition d'un geste ne saurait rendre autre cemouvement naturel.

il y a dans ce cas, antériorité de la puissance sur l'acte.

Au contraire, on ne naît pas avec lapuissance d'être bon joueur de tennis : avoir, comme Roger Federer, la puissance de réaliser un bon service à coupsûr, est possible en accomplissant de très nombreuses fois des services semblables à ceux de Federer (modèle detennisman accompli) : ici l'acte précède la puissance : « les choses qui nous faut avoir apprises pour les faire, c'est en les faisons que nous les apprenons » c) …quoique la capacité de se rendre autre par habitude soit donnée par la nature Toutefois, Aristote prend soin de préciser que les vertus ne sont pas pour autant « contraires à la nature ». L'excellence du joueur de tennis est résultat de la nature mais au sens précis où la nature a permis que l'on puisseamener à maturité cet art : « la nature nous a donné la capacité de recevoir les vertus » Conséquence : « ce n'est ni par nature ni contrairement à la nature que les vertus nous sont données les vertus ; nous sommesplutôt faits de telle sorte que nous les perfectionnons par l'habitude » Ainsi, poser que l'homme n'est que le résultat de la nature est vrai mais à condition de préciser qu'une telle thèse n'implique pas un déterminisme intégral : les actions humaines s'inscrivent dans le domaine de la contingence.Ainsi l'homme est la résultat de la nature et de ses actions, lesquelles peuvent être autre que ce qu'elles sont.

Conclusion§ Il n'y a donc pas impossibilité de changer et de se changer et cette ouverture à l'altérité est naturelle : le fait que l'homme soit le résultat de la nature ne suffit pas à lui ôter toute responsabilité : il a la charge de sa formation morale (doit agir vertueusement pour devenir vertueux).

. § Il n'y a donc pas opposition de l'inné et de l'acquis mais l'inné rend possible l'acquis : la nature nous a donné la capacité d'acquérir les vertus § Il n'y a pas d'opposition entre déterminisme et liberté : l'homme est déterminé selon ce qu'il aura choisi de faire.

Exemple : le lâche est déterminé à fuir face au danger (il peut difficilement faire autrement : la fuite =résultat de sa nature la lâcheté) mais il est devenu lâche (en fuyant régulièrement) et il avait donc lapossibilité de ne pas l'être. Ce qu'Aristote dégage avec cette continuité : l'efficace du travail (ou ergon : mise en forme de la matière qui n'a d'existence que parce qu'elle est informée, actualisée par la forme) : la répétition change l'homme mais cechangement est rendu possible (pour ainsi dire « permis ») par la nature dans la mesure où les mêmes actions(répétition d'actes courageux par exemple) installent les dispositions qui feront que ces actions seront ensuite naturelles (actes seront proprement des actes commis par un homme réellement courageux : il sera naturel, au sensde facile ou spontané, pour cet homme de ne pas fuir face au danger).

[1] attitude que les trois vexation rapportées par Freud [1- l'homme n'est le centre de l'univers (= Copernic), 2- l'homme n'a pas été crée par Dieu ( = Darwin) et 3- l'homme est un être de pulsions dont la plupart échappent à saconscience] auraient pour tâche de condamner en posant l'homme comme le seul résultat de la nature.. »

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