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L'homme est-il prisonnier du temps ?

Publié le 22/02/2012

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temps
Le terme « prisonnier » vient du mot « prison », un lieu dont le but est de priver l'homme de liberté. Il paraît évident que le temps, qui n'a pas d'existence matérielle, physique, n'emprisonne pas l'homme comme le ferait une prison au sens juridique du terme. Le temps ne peut a priori pas priver l'homme de sa liberté de mouvement; de voir ses proches, etc. De plus, on utilise dans le langage courant des expressions comme « emploi du temps », « perdre son temps », des expression qui laisseraient penser que non seulement l'homme n'est pas prisonnier du temps mais qu'il dispose du temps, qu'il l'utilise à sa guise, qu'il peut le gérer. Pourtant, on constate aisément dans la vie de tous les jours que la vie de l'homme est réglée en fonction du temps, il est obligé de respecter des horaires, ses périodes de sommeil correspondent le plus souvent aux périodes de nuit, etc. Cette vie réglée selon des horaires est-elle la seule contrainte que le temps impose à l'homme? Sur quels autres points le temps influence-t-il sa vie? Cette influence est-elle suffisamment forte pour priver l'homme de sa liberté d'action, et en faire un « prisonnier du temps » ? Si c'est le cas, l'homme peut-il échapper à sa condition et recouvrir sa liberté? Par quels moyens?


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« de ses actes présents, etc.

La conscience de disposer d'une mémoire influence l'homme dans ses actes.Enfin, l'homme porte également en lui le poids de l'Histoire, c'est à dire non pas de son passé en tant qu'individu,mais le passé de sa société, de sa nation, du groupe d'homme auquel il appartient.

Il tire de l'Histoire desenseignements qui ont des conséquences positives, puisque la fonctions de ces enseignements est de l'empêcher deréitérer des erreurs passées.

commises par d'autres hommes avant lui.

L'Histoire sert à l'homme d'exemple, à suivreou a ne pas suivre, et influence donc ses actes, régit sa vie aussi bien en tant qu'individu qu'en tant que membred'une société. La conscience que l'homme a du passé, de l'irréversible passage du temps lui impose donc des contraintes, peutcréer chez lui de la douleur, influence son existence.Mais l'homme n'a pas seulement la capacité de se représenter lepassé grâce à sa mémoire, il a également la capacité de se projeter dans l'avenir.Contrairement à l'animal, qui vit dans l'instant présent, l'homme, lui, est capable d'appréhender le futur, dereprésenter son moi dans l'avenir.En quoi cette capacité à anticiper le futur est-elle une contrainte pour l'homme,alors qu'elle pourrait être à première vue considérée comme un avantage sur l'animal ?D'abord, cette capacité lui permet d'anticiper les évènement futurs.

C'est dans la plupart des cas un avantage,puisque cela évite à l'homme de se retrouver dans des situations surprenantes, voir même dangereuses.

Cependant,cette capacité l'oblige aussi à anticiper des évènement qui seront négatifs pour lui, et cette conscience del'imminence d'évènement futurs négatifs (un devoir qui approche, la visite d'une personne qu'il n'apprécie pas...)entraine chez lui des sentiments néfastes comme l'appréhension, le stresse, l'anxiété.

A l'inverse, l'homme a aussiconscience des évènements futurs positifs, et cela aussi peut entrainer chez lui des sentiments négatifs, commel'impatience, l'excitation, la précipitation.

Tous ces sentiments sont des sentiments propres à l'homme infligés par saconscience du temps, des sentiments dont l'animal est dépourvu.Ensuite, cette capacité de l'homme à appréhender le futur l'oblige à se poser la question de son devenir, autant entant qu'individu qu'en tant que membre d'une société.

Elle l'oblige à accomplir certaines actions, à « préparer sonavenir ».

Ainsi, il consacre l'essentiel de la première partie de sa vie à son éducation, en vu de la suite de sonexistence.

Encore une fois, la conscience du temps influence l'homme dans ses actes.Cependant, la capacité de l'homme à anticiper le futur est limité, parce que sa vision du futur, de ce qui lui arrivera,ne se fonde que sur des hypothèses.Mais il existe toutefois chez l'homme une certitude absolue sur son futur, etc'est certainement le point le plus problématique dans sa conscience du temps : c'est la certitude de sa mort.En effet, l'homme sait que dans un futur plus ou moins proche (une durée qu'il estime en général selon sa santé,selon l'espérance de vie biologique, etc.), son existence biologique prendra fin, il est amené d'une façon absolumentcertaine à mourir.

C'est la finitude humaine, l'homme a conscience qu'il disparaitra tôt ou tard, quoi qu'il arrive.

Il a lacertitude que sa vie est limitée dans le temps.

Cette conscience de sa finitude a de grandes conséquences sur savie.Premièrement, on constate que cette certitude de la mort l'effraie.

L'homme craint la mort, parce qu'il ne peut enappréhender la nature.

Personne ne peut savoir ce qu'il sera dans la mort.

Or, l'inconnu fait peur, l'homme a peur dela mort qu'il ne peut pas comprendre ou se représenter comme il a peur de l'obscurité où ses sens ne peuvent leguider.Cette peur de la mort va le conduire à agir de manière à allonger le plus possible cette durée de vie, ou entout cas de manière à éviter de la raccourcir.

Cette volonté régit absolument tous nos actes, conditionne tous noschoix : c'est à cause d'elle que nous renonçons à des attitudes périlleuses, à cause d'elle que nous faisons attentionà sa santé, que nous faisons en sorte de vivre dans de bonnes conditions matérielles, etc.D'autre part, la certituded'une vie limitée va conduire l'homme à vouloir profiter de cette durée, parce qu'il sait que la fin de sa viecorrespond à la fin de la possibilité d'éprouver du plaisir et de réaliser ses désirs.

Il vit donc de manière à éprouver leplus de plaisir possible, de manière à « profiter de la vie ».Mais même ces projets ne peuvent le détourner d'unequestion que la certitude de sa mort l'oblige à se poser, c'est le sens de son existence.

L'homme se demandepourquoi il vit parce qu'il sait qu'il va mourir.

Il ne trouve pas de réponse à cette question fondamentale et ne peutque se dire que sa vie est absurde.

Or, l'homme a une tendance a vouloir rationaliser chaque chose, tout expliquer.Cette absence de sens le gène donc beaucoup.

Enfin, la finitude de l'homme lui donne un désir d'éternité ou deseptennalité, c'est à dire qu'il a la volonté ou bien de vouloir allonger son temps présent à l'infini, ou bien d'avoir uneexistence future infini.

Dans les deux cas, ces désirs sont incompatibles avec la mort qu'il l'attend. Mais l'homme à une capacité à se projeter dans un avenir où lui même n'existera plus, un monde dans un futur pluslointain que celui de sa mort.

L'homme ne se préoccupe donc pas seulement de son devenir en tant qu'individu, maisaussi de l'avenir de sa société, voir même du genre humain, de la planète, et agit de manière à prolonger leursexistences (il se reproduit, il prête attention à l'environnement, surtout à notre époque). L'homme à conscience de son passé grâce à sa mémoire, il a conscience de son futur et de la certitude de sa mort,il a conscience qu'il ne peut arrêter le temps ou inverser son cours, et l'ensemble de ces éléments influence sa vie,lui impose des contraintes, conditionne son existence.

Mais peut être existe-t-il pour l'homme un ou des moyenspour échapper au temps, à sa finitude humaine.

Quels sont ces moyens? Sont-ils efficaces? La première attitude, pour fuir le temps et son influence sur nous, serait de fuir la conscience que l'on en a, en. »

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