L'homme est-il libre par rapport à la volonté de Dieu ?
Publié le 08/03/2004
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HOMME Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage.
LIBERTÉ (lat. libertas, condition de l'homme libre)
Gén. La liberté au sens primitif s'oppose à l'esclavage et se définit alors négativement comme absence de contrainte extérieure. On appelle ordinairement liberté physique le fait d'agir sans entrave ou de suivre spontanément les lois correspondant à sa nature propre comme le fait une plante qui se développe sans tuteur. Appliquée à l'homme, cette expression semble inadéquate sauf à désigner strictement la possibilité matérielle de faire. Car, pour qu'un homme soit libre, il faut non seulement qu'il puisse matériellement, mais encore qu'il veuille : l'homme peut toujours s'interdire à lui-même de faire ce qu'il peut faire. Mor. État d'un être qui se décide après réflexion, en connaissance de cause, qu'il fasse le bien ou le mal. La liberté, au sens moral, caractérise l'homme en tant qu'être responsable. Ainsi, Kant distingue la volonté libre, qui suppose que celui qui agit sait ce qu'il veut et agit conformément à des raisons qu'il approuve, et l'arbitraire, qui ne suppose pas l'existence de la raison. La liberté morale est donc autonomie, obéissance à la loi de la raison (pouvoir de se déterminer par soi-même) et non soumission aux penchants de la sensibilité». Cependant, la liberté semble ici se confondre avec la Raison. Descartes, au contraire, considérait que la liberté se manifeste déjà dans tout acte de choisir, distinguant ainsi la liberté éclairée (qui sait ce qu'elle veut) de la liberté d'indifférence (définie comme l'indétermination de la volonté relativement à ses objets). On peut toujours choisir entre deux solutions alors même qu'on est indifférent. Pour Descartes, la liberté n'est donc pas toujours responsabilité, mais d'abord libre arbitre qui, en son plus bas degré, se définit comme simple puissance d'agir sans aucune raison ou sans autre cause que l'existence même de cette puissance de choisir arbitrairement.
VOLONTÉ (lat. voluntas; dérivé de volo, je veux)
Gén. Forme de l'activité qui consiste à se représenter l'acte à produire (ce qui suppose conscience), à délibérer sur les fins de l'action, puis à décider d'agir pour exécuter enfin cette décision (ce qui semble impliquer liberté). Phi. En un sens classique, définie comme cause d'elle-même, la volonté est forcément volonté libre. Ainsi, pour Descartes, notre liberté réside en notre pouvoir de choisir qui s'exprime déjà dans nos actes les plus arbitraires, ceux qui procèdent du pur exercice de notre volonté sans être motivés par aucune raison déterminante ( liberté) : « La liberté de notre volonté se connaît sans preuve par la seule Expérience que nous en avons. » Le doute est l'Expérience même de cette volonté libre. Or, Spinoza a montré que précisément cette Expérience n'est pas une preuve : le sentiment de la liberté peut fort bien être l'effet d'une illusion de la conscience qui, ignorant les causes qui la déterminent à vouloir, croit vouloir librement. Si Kant, à son tour, reconnaît que l'existence d'une volonté libre ne peut être prouvée, il soutient néanmoins qu'elle doit être postulée. En effet, « sans une telle liberté aucune loi morale ni aucune imputation d'après elle n'est possible » : ainsi, l'existence d'une volonté libre est exigée par la moralité, elle est un postulat de la Raison pratique sans lequel il deviendrait impossible de condamner une action immorale. On ne peut blâmer un acte sans supposer qu'il n'aurait pas dû avoir lieu, ce qui serait impossible s'il était infailliblement déterminé et non pas l'effet d'une volonté libre.
«
Le chrétien, en tant qu'être corporel, n'est pas libre
tU·H•
C'est parce que l'homme, sur cette terre, a une vie
corporelle qu'il n'est pas libre.
C'est la raison pour laquelle
il lui
faut accomplir des œuvres, afin de gouverner
ses désirs
et faire preuve de charité.
Le corps doit se
soumettre à la foi
1 'h omme intérieur
L doit discipliner
l'h omme extérieur.
S'il
jeûne, si, par différentes
«Un c:tritien est un serf cor véable en toutes choses et il est soumis à tout le
monde .• Martin Luther,
La Liberté du chrétien
activités, il lui faut maî
triser son corps, ce n'est
certainement pas afin
d'accomplir de bonnes
œuvres en vue du
salut, mais uniqu e
ment pour parvenir à
dominer sa concupis
cence.
C'est par un acte
libr e d'amour envers
Dieu qu ' i l agira ainsi.
On ne peut (I Cor.
12 [9, 19)).
Lu-
racheter le péché ther dit de l 'amo ur qu'il
L
hr -ti· L es t corvéab le.
«Tout e
c e en, pense u- .
"d '
th t d , f" .
t" .
comme Dieu nous
a ru e
e r es e m1 ive - ..
.
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1 gratuitement par l'en- men corrompu par e
.
d ·
, h' .
.
1 Il , t trem1se u Christ , de pec e ongme .
n es même, par l'entremise donc pas libre de se de notre corps et de ses racheter.
Le corps étant
un obstacle à la volon-
té de vivre
en harmoni e
avec Dieu,
il faut le dis
cipliner.
Les bonnes
œuv res constituent un e
ascèse qui n'a auc un e
dimension r eligieuse .
Il faut servir
son prochain
S
e référant à saint
Paul, qui déclare:
«Je sui s li bre en toutes
choses
et je me suis fait
l e
serviteur de tous»
œuvres , nous devons
tout pareillement aider
notre prochain .» Pour
Luther , donc, l'hom
me doit se faire vo
lontairement l'escla
ve de son prochain .
Le
chrétien d oit vouloir vivre dans la foi.
A la réalisation de cette
volonté
s'oppose la co ncup isc~ nce.
C'est en tant que nature corpo
relle et en tant qu'être déchu que le chrét ien n 'est pas libre ..
»
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