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L’homme est-il immortel?

Publié le 20/02/2016

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Pensées sur la mort et l'immortalité
 
Dès sa parution en 1830, ce livre fut immédiatement censuré. Il fut jugé non conforme aux valeurs théologiques auxquelles s'attachait le pouvoir politique de l'époque en Alle-
magne. Sa parution mit un terme à la carrière universitaire de Feuerbach, lequel fut contraint de vivre dans un grand isolement intellectuel. Ses seules ressources financières lui vinrent de sa femme, cohéritière d'un château et d'une manufacture.
«La mort n'est en effet rien que la suite, la manifestation des limites intérieures de ton Soi, lesquelles ont à leur tour une existence extérieure et autonome dans les choses et dont la somme est l'objectivité en général. S'il n'y avait aucun objet, le sujet serait infini et par suite immortel per se. S’il n'y avait que le seul sujet personnel, il n'y aurait naturellement ni fin, ni limite, ni mort de celui-ci.»
 
Ludwig Feuerbach, Pensées sur la mort et l'immortalité

« L'homme n'est pas imm ortel ·~[·1:• La mort est un phénomène absolu et définitif.

Il n'existe aucune vie après elle.

Mourir, c'est cesser d'être une personne déterminée et limitée.

Dieu ~crifie à lui-même les individualités.

Le divin réside dans la mort.

11 faut accepter de sortir de soi dividu , qui n'est qu 'un être fini n e pouvant s'identifier à Dieu .

F euerbach rejette la croyance chrétienne Seul l'être fini en l'immortalité de accède l'âme.

Il n'admet pas que ((l'indivi du humain singulier pour soi-même et dans son individua­ lité [soit] reconnu comme oll n'y a qu'une mo1t.

la mort en~re; elle ne ronge pas quelque chose en l'homme pour en laisser un reste.• Ludwig Feuerbach, Pensées sur fa mort et l'immortalité divin et infini» (Pensées sur la mort et l'immorta­ lité).

L'essentiel, le vrai , la réa lité effective ne à la religion L a négation de l'im­ mortalité de l'âme n'implique pas , pour Fe uerbach , la négation de Dieu.

Dieu, dit-il, est amour.

Mais ((l'amour n'est pas calme».

Il «con­ sume, immole , brûle».

Il est la ((co lère [qui s'abat] sur l' individu sin­ gulier et 1' existant égoïste» (id.).

Mourir, mourir absolument , c'es t r econ naîtr e qu e Di eu est savoir du tout .

résid ent pas dans l'in - C'est s'identifier à lui .

Mourir, c'est se fondre dans le divin C roire en l'immorta­ lité de l'âme , c'est encore croire en ce qui n 'es t pas Di eu.

L 'âme e lle-m ême n'est pas le tout.

L a mort est une ••dissolutio n entière et intégrale» de l 'être entier et int égral» (id.).

C'est seu lement en la conce­ vant ainsi que l'on peut s'immerger en Dieu.

Mourir , c' est rejoindr e l ' infini , c'est entrer d e plain -pied dans l' ori ­ gine l, l 'authentique , le di vin .

La croyance en l 'im mortalit é de l'âme es t une croyance de l'être fini, égoïs t e, qui se prend lui-mê me pour le ce ntre de tou te réa lité.

La réalité effective rés ide en ce tout dont Dieu est le pri nci pe abso lu.. »

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