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l'homme est-il face ou dans la nature ?

Publié le 27/02/2008

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Il n'a pas d'instinct, et il faut qu'il se fasse à lui-même son plan de conduite. Mais, comme il n'est pas immédiatement capable, et qu'il arrive dans le monde à l'état sauvage, il a besoin du secours des autres. (...) La discipline empêche l'homme de se laisser détourner de sa destination, de l'humanité, par ses penchants brutaux », Traité de pédagogie.  Dans cette même optique Hegel au cours du paragraphe 187 des Principes de la philosophie du droit, expose que la formation ou discipline qu'impose l'éducation offre à l'homme le moyen de se dresser contre ses propres tendances spontanées mais également elle lui accorde une autre ressource : celle de le mettre en relations avec ses semblables dans un même monde de significations et de sens. Cette libération est le fruit selon l'auteur d'un « dure travail contre  la subjectivité de la conduite, contre l'immédiateté du désir, aussi bien que contre la vanité subjective du sentiment de l'arbitraire du bon plaisir. »     La culture comme dépravation de la nature   Rousseau dans le Discours sur les sciences et les arts, explique que l'introduction de la culture est allée de paire avec l'apparition du luxe, et entraîne le développement d'une vanité et d'une individualité auxquels à moyen terme, le corps politique ne peut pas survivre. De cette culture tous les éléments sont néfastes : la science vaine recherche de d'une vérité inaccessible n'enseigne aux hommes que l'impiété consiste à vouloir rivaliser en sagesse avec le créateur, les lettres apportent un raffinement de langage  qui alliés au raffinement des manières ne sert qu'à mieux tromper autrui ; les arts corrompent le goût naturel te rendent impropre à cette tache virile, la philosophie replie l'individu sur lui-même et multipliant les paradoxes finit par détruire les évidences morales les plus indispensables à la société. Si donc « nos âmes se sont corrompues à mesure que nos sciences et nos arts se sont avancés à la perfection au point que nos soldats sont énervés par les sciences qu'ils ignorent » ce n'est pas un « malheur particulier à notre âge ». Ce progrès des sciences et des arts n'aurait pas aggravé la corruption des coeurs, et donc mené à la dissolution et à l'esclavage si ces sciences et ces arts mêmes n'avaient dû « leur naissance à nos vices », et leur culture n'avait procédé de cette passion négative par excellence que Rousseau nomme « amour propre ». Lévi-Strauss envisage également que si l'on définit la culture comme ce qui s'oppose à la nature, cela n'est que le signe de la vanité humaine.

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