L'homme est-il défini par ses actes?

« Devoir de philosophie Note : Anna de Donato Appréciation : /10 « Un homme est la somme de ses actes, de ce qu’il fait, de ce qu’il peut faire.

Rien d’autre.» Cette citation d’André Malraux, écrivain français met l'accent sur les actions concrètes d'une personne plutôt que sur ses paroles ou ses intentions.

Elle suppose que les actes d'un être humain sont le reflet le plus précis de sa véritable nature et de ses valeurs.

Cette manière de penser invite à évaluer un individu en fonction de ce qu'il fait dans la réalité plutôt que sur la base de ses promesses ou de sa potentialité. De plus, l'idée de définir un homme par ses actes souligne l'importance de la responsabilité individuelle.

Elle nous rappelle que nous sommes jugés par ce que nous faisons et que nos actions ont des conséquences réelles sur nous-mêmes et sur les autres. Cependant, il est essentiel de noter que cette perspective ne nie pas la complexité de l'être humain. Les motivations derrière nos actes peuvent être multiples et parfois contradictoires.

Certaines actions peuvent être le résultat de circonstances extérieures ou de pressions sociales.

C’est pourquoi nous pouvons légitimement nous interroger si les Hommes peuvent se définir seulement par leurs actes ? Qu’ils sont totalement libres d’effectuer des choix qui les aboutiront à des actions? Nous analyserons dans une première partie pourquoi l’Homme peut être définit par ses actes puis enfin dans une seconde partie le fait que cela n’est pas suffisant. Tout d’abord, dans L'existentialisme est un humanisme, Jean-Paul Sartre, philosophe français, aborde la question de l'identité et de la définition de l'homme.

L'une de ses idées fondamentales est que «l'existence précède l'essence », ce qui signifie que l'homme n'a pas une nature prédéterminée, mais qu'il se définit par ses actes et ses choix.

Sartre affirme que l'homme est libre et responsable de ses actions, et que c'est précisément cette liberté qui le contraint à définir sa propre essence à travers ses choix.

Il rejette l'idée d'une nature humaine innée ou d'une essence préexistante qui détermine la vie d'un individu.

Selon ce philosophe, « l'homme est condamné à être libre », ce qui signifie qu'il est jeté dans le monde sans but ou sens prédéfini, et c'est à lui de donner un sens à sa propre existence par ses actes.

Ainsi, pour Sartre, un homme est caractérisé par ses actions, car ce sont celles-ci qui révèlent sa liberté et sa capacité à créer sa propre identité.

C’est également ce qu’il explique dans L'Être et le Néant. L’exemple de cette thèse pourrait être le personnage de Meursault dans L'Étranger d'Albert Camus. Meursault se définit par son refus de suivre les normes sociales et son indifférence envers des valeurs traditionnelles.

Ses actions, en particulier le meurtre qu'il commet, définissent son identité dans le roman. En outre, Jean-Jacques Rousseau, dans son œuvre L'Émile et dans ses réflexions sur Le contrat social, ajoute une nouvelle idée.

Il montre l'importance des choix et des actes individuels dans la formation de la société.

Rousseau plaide également en faveur de la volonté générale et de l'auto-législation, affirmant que les Hommes se définissent par leurs actes de participation à la.... »