L'homme est-il bon ou mauvais naturellement ?

« Il ne faut pas se demander si l'on est bon ou mauvais par nature Parler de nature humaine n'a pas vraiment de sens.

L'homme dépend entièrement de la culture.

C'est elle qui peut faire de moi un être bon ou mauvais.

La raison seule juge du bien et du mal.

La notion de Je suis bon de la moralité ou nature humaine ou mauvais de l'immoralité des est très paradoxale «par culture» hommes.

O n peut éventuelle- ment dire que l'homme est naturelle- ment déterminé à être un être de culture.

Mais alors, que reste-t-il de la notion de nature? L'homme, dit Sartre, est tel qu'il se fait.

Il est libre, tragiquement libre.

Rien ni personne ne le guide.

Ce qui en lui relève véritablement de la nature, c'est-à- dire son corps, ses besoins, n'est ni bon ni mauvais.

P laton pense qu'une âme robuste qui reçoit une bonne édu- cation sera foncièrement bonne.

Si elle est mal éduquée, elle ira bien «La vie n'est de soi ni bien ni mal: c'est la place du bien et du mal que vous la leur faites.

» Montaigne, Essais plus loin dans le vice qu'une âme faible.

Cela montre que l'on n'est pas bon ou mauvais par nature.

L'éducation, la culture modèlent l'es- prit.

Ce sont les hom- mes qui sont la cause Seule la conscience morale peut juger du bien et du mal K an t ne voit pas d'autre source de la moralité que l'entende- ment.

L'homme ne décide pas d'éprouver certaines passions.

Dési- rer n'est pas un acte volontaire.

Ce qui est volontaire, ce qui relève de la raison morale, c'est de pouvoir contrôler ses penchants et de définir en conscience ce qu'est le bien.

Il est vain de se demander si l'on est bon ou mauvais par nature.

Bien et mal ne sont pas des notions naturelles.

Elles concernent la conscience morale de l'homme.

Bien agir ne dépend que de moi.. »