L'homme est-il altruiste ou égoïste ?
Publié le 01/11/2012
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«Le lien avec autrui ne se noue que comme responsabilité, que celle-ci, d'ailleurs, soit acceptée ou refusée, que l'on sache ou non comment l'assumer, que l'on puisse ou non faire quelque chose de concret pour lui.« Emmanuel Lévinas.
«
On ne peut pas être vraiment altruiste
L'homme, même s'il est un être social, cherche en priorité
à satisfaire ses propres désirs.
Calculateur avant tout, c'est
encore pour servir ses intérêts qu'il peut se montrer altruiste.
Ainsi, c'est
par
plaisir que l'on fait plaisir à autrui.
L'homme
vise avant tout
la satisfaction
de
ses désirs
Liant,
parlant de
r‘l'«insociable socia-
bilité» de l'homme, sou-
ligne le fait que les êtres
«Il est curieux que les
hommes, qui savent si mal
vivre dans l'isolement, se
sentent cependant lourde-
ment opprimés par les sacri-
fices que la civilisation attend
d'eux.» Sigmund Freud,
L'A venir
d'une illusion
humains sont à la fois
des êtres qui ne peuvent
pas se passer d'autrui et
des êtres qui pensent
avant tout à défendre
leurs intérêts égoïstes.
Freud, un peu plus d'un
siècle plus tard, sera
forcé de constater la
même chose.
La nature
humaine est
fondamentalement
égoïste
M
achiavel,
tout com-
me
Hobbes,
ne se
font aucune illusion
concernant la bonté ini-
tiale de l'homme.
Pour
eux,
il est naturelle-
ment méchant, vil,
égoïste et intéressé.
Nul altruisme de sa part.
Seule la loi, un État fort
peuvent contraindre
les individus à ne pas
s'entre-tuer au nom des
désirs qui les poussent
à entrer en conflit avec
autrui.
Il n'existe pas
d'altruisme
véritable
I
e tire toujours une
satisfaction per-
sonnelle à aider la
«veuve et l'orphelin».
La relation amoureuse
elle-même n'est en rien
altruiste.
J'aime, il est
vrai.
Mais je n'aime pas
que l'on ne m'aime pas.
Je veux bien offrir, me
sacrifier, à condition que
je sois sûr d'obtenir en
retour une gratification
affective.
C'est à cette
condition que je saurai
me montrer altruiste.
L'homme ne peut pas être vraiment altruiste.
Il agit toujours en fonction de ses propres intérêts.
L'homme
est un animal social dont la sociabilité est foncièrement égoïste..
»
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- Le développement individuel nous apparaît comme un produit de l'interférence entre deux aspirations, l'aspiration au bonheur, que nous appelons habituellement « égoïste », et l'aspiration à l'union avec les autres en une communauté, que nous disons altruiste.
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