«L’homme est en proie à l’homme, un loup à son pareil. » Hobbes
Publié le 02/03/2020
Extrait du document
«[...] et ici les désordres des méchants contraignent ceux-mêmes qui sont les meilleurs de recourir, par le droit d’une légitime défense, à la force et à la tromperie qui sont les vertus de la guerre, c’est-à-dire à la rapacité des bêtes farouches. »
Par ailleurs, tout en accordant un pouvoir absolu et intangible au chef, Hobbes, pour la première fois dans l’histoire de la pensée politique, affirme les droits inaliénables de l’être humain. L’homme doit être commandé mais respecté.
«
~ [ .•.
] et ici !es désordres des méchants contraignent
ceux-mêmes qui sont les meilleurs de recourir, par le
droit d'une légitime défense, à la force et à la tromperie
qui sont les vertus de la guerre, c'est-à-dire à la rapa
cité des bêtes farouches.
»
L'état de natllre (l'état qui précède l'avènement de
l'organisation sociale) est donc pour Hobbes un état de
guerre perpétuelle.
C'est «la guerre de tous contre
tous».
Chacun doit vivre sur ses gardes car le plus
faible a toujou,rs assez de force pour tuer le plus fort.
Chacun veut dominer l'autre, l'homme surpassant
même le loup en rapacité, puisqu'il peut agresser l'au
tre même quand il n'est pas mû par la faim.
L'état de
nature ne peut se concevoir que sous le signe de l'insé
curité et de la misère :
«Nous pouvons trouver dans ·ta nature humaine trois
causes principales de querelle : premièrement la riva
lité; .deuxièmement la défiance; troisièmement la gloire.
La première de ces choses fait prendre l'offensive aux
hommes en vue de leur profit.
La seconde en vue de
leur sécurité.
La troisièmi; en vue de leur réputation.
»
(Léviathan, XIII)
De ce conflit inhérent à la nature humaine, Hobbes tire
une conséquence.
Il faut une autorité forte pour· empê
~her les hommes de se déchirer.
Cette autorité absolue
sera remise par contrat à un seul individu qui n'aura de
comptes à rendre à personne .
....
En faisant reposer l'autorité du souverain sur un
contrat, Hobbes rompt avec une tradition pour laquelle
le pouvoir du souverain venait de Dieu (le roi étant
comme son délégué sur la Terre).
Rousseau se situera
dans la même perspective.
Comme pour Hobbes, c'est
chez lui un contrat' qui-fonde l'autorité politique.
Mais
alors que le contrat est intangible chez Hobbes, il peut,
cl)ez Rousseau, être dénoncé aussi bien par les gouver-.
»
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