l'homme a t il nécessairement besoin de religion ?

« La religion est-elle nécessaire à l'homme ? L'homme pourrait-il s'en passer ? Croire en Dieu est-il un besoin fondamental, c'est-à-dire àune nécessité existentielle ? La notion de religion désigne l'ensemble des rites et croyances associés à une notion de divinité ou de réalité(s) transcendante (s).

Nous verrons dans un premier moment que pour de nombreux individus, la religion est au coeur de leur existence,puis, dans un deuxième temps, que la religion n'est pas un besoin absolument nécessaire à l'homme puisqu'elle est crée par l'hommelui-même.

Dans cette seconde partie, le phénomène religieux sera entrevu comme une illusion infantile.

Et enfin, en troisième lieu, nousverrons que la religion n'a pas le monopole de la morale.

En effet, une éthique laïque et immanente est possible.

Aussi, la croyancereligieuse sera considérée, non comme une nécessité à la cohésion sociale, mais, comme un sentiment personnel, une affaire privée.

I.

La religion au cœur de la vie pour de nombreux individus.

La religion, quelle qu'elle soit, inculque de nombreuses normes et valeurs (ne pas tuer, ne pas voler...) qui permettent àl'homme de faire la part entre le bien et le mal.

De plus, le non respect des principes religieux entraîne inéluctablement une sanction.

La religion tente d'expliquer les mystères que la science n'est pas encore capable de résoudre.

Elle permet de tout expliquer defaçon plus ou moins extravagante ce qui rassure les individus qui ont le sentiment que tout a une origine, une cause.

Selon Durkheim, « l'homme est un actant rationnel ».

La religion qu'il définit comme le lien nécessaire entre croyance et pratiquesest faite de traditions.

La religion peut être un besoin de reproduction, de faire comme ont fait ses ancêtres ou comme font les individus de la société.L'individu peut donc voir la religion comme un besoin qui lui permettrait d'éviter la critique sociale et l'exclusion.

C'est donc le besoind'appartenir à un groupe.

La religion rassemble des gens qui ont des valeurs communes, au-delà des différences sociales, d'origine, d'éducation...

Lareligion peut donc s'expliquer comme le besoin d'être entouré, accompagné.

Le religion peut apparaître comme un besoin puisqu'elle peut apporter une socialisation des individus, des explications que les mystèresde la vie et de l'existence, un accompagnement...

Cependant, la religion a été crée par l'homme dans le but de répondre à des besoins.N'est-elle donc pas un besoin, mais plutôt une solution facile et accessible à tous face aux problèmes du quotidien ? II.

La religion, crée par les hommes en réponse à leurs besoins.

Pour Freud, la religion est tune névrose infantile.

Dieu est un prolongement de l'autorité parentale dans la vie.

On le voit dansl'expression « Dieu le père ».

La religion répond donc à des désordres affectifs.

Selon Durkheim, le religion est un phénomène social.

Il dit que l'autorité religieuse est une autorité sociale et que le groupe estla seule chose capable de dominer l'individu.

La religion répond à des désirs de sécurité autour des trois grandes questions existentielles que sont la mort, le mal et l'absurde.

Marx nous dit que « la religion est l'opium du peuple » car il défend le fait que la religion ait été inventée par l'homme pourpermettre aux individus de s'évader et pour leur ôter la souffrance de la misère.

La religion n'est donc qu'une illusion.

De plus, Marxassocie la religion à la drogue et donc à la dépendance pour montrer que la société se crée d'une religion qui n'en est pas un.

Il y a d'autres moyens pour réfléchir aux grandes questions de l'existence que la religion : la philosophie, la psychanalyse ...

La religion inculque des valeurs et elle est sensée répondre à des besoins puisque l'homme l'a inventée pour cela.

Cependant, on a puvoir qu'elle n'est qu'une illusion puisqu'elle ne donne que des réponses partielles aux individus.

Nous pouvons donc nous demander si lamorale ne paut pas exister sans la religion.

III.

La morale n'est pas un monopole du religieux.

Pour André Comte Sponville, une vie spirituelle sans Dieu est possible.

Il dit « je n'ai plus besoin de religion parce que Dieu acessé de me manquer.

» Il explique donc qu'on peut croire aux valeurs religieuses (sincérité, courage, amour...) sans reconnaîtrel'existence d'un Dieu.

(D'après son livre, a-t-on besoin de religion.) Athée est un terme étymologiquement négatif puisqu'il signifie « sans-dieu ».

Cela est sensé traduire quelqu'un qui se prive detranscendance divine et de toutes les valeurs qui vont avec.

Cependant, les athées ont les valeurs religieuses en eux sans pour autantêtre religieux.

La morale est définie par un choix conscient, or, un athée est libre du regard divin et peut donc faire ce choix.

(D'après unhors-série des « Grands dossiers des sciences humaines » consacré à la philosophie.

La religion est paradoxale puisque la croyance qui est sensée être un engagement personnel devient une obligation, ce quienlève la liberté du religieux.

Dans la religion naturelle, Dieu est considéré comme un objet de pensée rationnel mais il ne prescrit rien.

Il est donc possible decroire sans pratiquer.

On a donc ici un retour de la liberté et donc une possibilité de la morale conçue comme autonomie.

On peut voir cecichez Kant : « la religion doit être subordonnée à la morale et non l'inverse.

» En conclusion, la morale est vécue par de nombreux individus comme un besoin puisqu'elle peut apporter beaucoup aux individus quis'investissent dedans.

En réalité, la religion a été crée par l'homme pour répondre à ses besoins et elle apparaît alors comme la solution àtous les problèmes mais ce n'est qu'une illusion.Cependant, le morale est à l'origine de la socialisation des sociétés puisqu'elle leur enseigne les normes et les valeurs.

Mais finalement,nous nous sommes aperçus que la morale enseignée par la religion est semblable à celle des personnes athées ce qui nous prouve quela morale n'a pas de lien direct avec la religion.

En conclusion, même si c'est l'apparence qu'elle peut donner, la religion n'est en rien unbesoin puisqu'elle n'apporte rien de rationnel mais elle empêche juste les plus faibles de réfléchir par eux-mêmes.Le litige entre la religion et la philosophe se concentre autour de la vérité puisque le philosophe fait une recherche purement rationnellepour y parvenir alors que le croyant pense qu'elle a été révélée puisqu'on peut la trouver dans les textes sacrés et qu'en conséquence ellese transmet.

C'est pour cette raison que la majorité des philosophes émettent des critiques que la religion.. »