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L'homme a-t-il besoin de travailler ?

Publié le 13/02/2005

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À ce titre, le travail n'est pas une fin en soi, mais un moyen, donc une activité imposée par la poursuite de certaines fins.Néanmoins, le travail n'est pas seulement une activité rendue nécessaire par la nécessité même de satisfaire certains besoins, dans la mesure où on peut observer qu'il peut être désiré en lui-même, indépendamment de la satisfaction des besoins. Ce qui signifie qu'il correspond lui-même à la satisfaction d'un besoin, celui d'exercer une activité, celui de ce rendre utile, celui de s'exprimer à travers la production d'un bien ou d'une oeuvre. À ce titre, il cesse d'être un moyen en vue d'une fin extérieure au travail lui-même, il est pour celui qui travaille une fin en soi.Le travail est-il pour l'homme un moyen nécessaire et à ce titre une contrainte ou bien est-il pour lui aussi voire surtout une fin en soi, une activité qui en elle-même le satisfait? Analyse. ·         Notre sujet porte sur le rapport de l'homme au fait de travailler. La question du besoin apparaît pour souligner la nature même du travail : s'agit-il d'une nécessité, et donc d'un aspect propre à la nature de l'homme, ou d'une contingence, et dans ce cas d'un artifice humain ? ·         Aussi, pour le bénéfice de notre étude, nous devrons donner une définition de ce qu'est un besoin ainsi que de ce qu'est le travail, dans le contexte du sujet : o   Un besoin se définit comme se qui doit être satisfait. Le besoin est souvent assimilé au désir, auquel cas tout désir se traduit par un besoin.

« lien à l'homme.

C'est ainsi que nous pourrons parvenir à comprendre ce que peut signifier un besoin de travailler pourl'homme. Problématisation. Depuis Adam et la chute, l'homme est obligé de travailler pour satisfaire ses besoins vitaux.

Pourtant, le travail estde nos jours plus qu'une simple obligation.

On a le sentiment que le travail est tout aussi vital que le fait de senourrir dans les sociétés modernes.

Cela signifie-t-il que le travail soit un besoin pour l'homme ? Peut-on justifier unenécessité au travail ? Ou au contraire, doit-on voir dans le travail une exaspérante machine à policer les êtres ?Enfin, comment comprendre le travail dans notre société moderne ? Proposition de plan. 1.

Peut-on justifier une nécessité au fait de travailler ? « La tempérance et le travail sont les deux vrais médecins del'homme : le travail aiguise son appétit et la tempérance l'empêched'en abuser.

» Jean-Jacques Rousseau, Émile ou De l'Éducation. · Selon Rousseau, le travail est bon pour l'homme.

Il permet à se dernier de vivre, par un appétit toujours renouvelé. · Cependant, ce n'est pas cela qui justifie le besoin du travail. Mais l'auteur de l'Emile aborde aussi ce point. · Selon Rousseau, en effet, le travail est un besoin : dans une nature qui reste al même face à une humanité qui s'étend, il fauttravailler pour obtenir ce qui, à l'origine était immédiatementdisponible. · Le travail, s'il est issu d'une nécessité d'échapper à la misère du fait de la pénurie naturelle, n'en est pas moins un besoin pourl'homme qui, par lui se libère justement du joug de la nature. · Dans la définition que nous connaissons du travail, celui-ci est un artifice humain.

Pourtant, il se justifie en tant que besoin dèslors que tout homme qui travail acquiert une liberté plus grandeface à la nature. · Sous cet angle, le travail est un outil d'amélioration de l'homme.

Il devient nécessaire à son accomplissement, à son devenir.

Mais à trop glorifier le travail, nous risquons de voir apparaître uneautre fin que celle d'une plus grande liberté.

C'est ce que nous allons voir maintenant. 2.

Mais le travail n'est-il pas un moyen de faire d'un homme un objet ? « Dans la glorification du "travail", dans les infatigables discours surla "bénédiction du travail", je vois la même arrière-pensée que dansles louanges des actes impersonnels et conformes à l'intérêtgénéral : la crainte de tout ce qui est individuel.

On se rendmaintenant très bien compte, à l'aspect du travail — c'est-à-direde ce dur labeur du matin au soir — que c'est là la meilleure police,qu'elle tient chacun en bride et qu'elle s'entend vigoureusement àentraver le développement de la raison, des désirs, du goût del'indépendance.

Car le travail use la force nerveuse dans desproportions extraordinaires, et la soustrait à la réflexion, à laméditation, aux rêves, aux soucis, à l'amour et à la haine, il placetoujours devant les yeux un but minime et accorde dessatisfactions faciles et régulières.

Ainsi une société, où l'ontravaille sans cesse durement, jouira d'une plus grande sécurité :et c'est la sécurité que l'on adore maintenant comme divinitésuprême.

» Friedrich Nietzsche, Aurore C'est dans « Aurore », dans un paragraphe intitulé « lesapologistes du travail », que Nietzsche déclare que le travailconstitue la meilleure des polices.On connaît Nietzsche par ses attaques contre la religion et lamorale, par son projet de création de nouvelles valeurs, mais onoublie souvent sa critique de la société de son temps, société ducommerce, du travail, de ce l'on nommera « culture de masse ».

Dans une optique strictement opposéeau socialisme, méprisé par Nietzsche, il s'agit d'une dénonciation en règle du nivellement des valeurs, dela promotion de la médiocrité.« Dans la glorification du travail, dans les infatigables discours sur la ‘bénédiction du travail', je vois lamême arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir. »

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