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L'histoire se fait-elle sans l'intervention des hommes et des peuples ?

Publié le 30/10/2012

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histoire

«L'Histoire universelle est la manifestation du processus divin, de la marche graduelle par laquelle l'Esprit connaît et réalise sa vérité. Tout ce qui est historique est une étape de cette connaissance de soi. Le devoir suprême, l'essence de l'Esprit est de se connaître soi-même et de se réaliser.«

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« L'histoire ne se fait pas toute seule L'homme est la seule créature vivante disposant du pouvoir de déterminer en conscience la plupart de ses actes.

Si histoire il y a, c'est précisément parce que l'homme détient ce pouvoir.

Seule l'histoire naturelle se fait toute seule C omme le dit Karl Jaspers, l'homme «ne vit pas seulement «Il lui [l'homme] est donné, avec sa liberté, de pouvoir user de sa vie comme d'un matériau.

C'est pourquoi lui seul a une histoire.» Karl Jaspers, Introduction à la philosophie selon son héritage bio- logique, mais encore selon la tradition» (Intro- duction à la philosophie).

Or, l'homme est le seul artisan de cette tra- dition, tandis que c'est la nature qui est maî- tresse des lois immuables de l'univers, des lois de l'évolution du vivant.

Il ne faut pas confondre nature et culture I 1 n'y a pas de loi bis- « torique inéluctable», écrit Bergson dans Les Deux Sources de la morale et de la religion.

La science peut prévoir de manière certaine les évé- nements, parce qu'ils sont soumis à des lois intangibles.

Si l'histoire se faisait toute seule, cela voudrait dire qu'elle aussi serait sou- mise à des méca- nismes dépendant de la nature, donc que l'avenir des sociétés humaines serait prévi- sible.

L'homme forge son propre destin D ans la savane, les buffles seront tou- jours les victimes de leur principal prédateur: le lion.

Ils méconnaissent leur force physique, sont incapables d'organiser une défense collective.

Rien de comparable chez l'homme.

Son histoire commence à partir du moment où, faisant usage de sa conscience, il a changé les règles établies par la nature.

Même si l'homme obéit encore à un certain nombre de mécanismes naturels, il n'est plus, comme l'animal, dans l'incapacité de prendre une décision consciemment réfléchie.

Son histoire lui appartient.. »

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