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L'histoire - RÉSUMÉ DE COURS

Publié le 19/03/2014

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histoire

— L'histoire commence avec la formation des États

Pour Hegel, le temps qui s'est écoulé avant l'apparition de l'histoire écrite fut « sans histoire objective « parce qu'il n'a laissé « aucune histoire subjective «, aucun récit histo¬rique. Autrement dit, il n'y a pas d'histoire à proprement parler sans récit historique. Mais il ne peut pas non plus y avoir de récit historique sans des actes et des événements historiques. Or un peuple « qui ne forme pas un État « n'a pour ainsi dire pas d'histoire. Ainsi, par exemple, les « sou¬venirs de famille «, les « traditions patriarcales « des com¬munautés primitives présentent sans doute « un intérêt à l'intérieur de la famille, de la tribu «, mais ils ne sont pas « objet de mémoire « et ne peuvent pas en conséquence être susceptibles d'une narration historique. 

histoire

« 1 Marx et la science du mouvement historique La lutte des classes comme source de toute historicité Marx rejette la philosophie de l'histoire de Hegel qui prône le salut de l'homme par la découverte du sens de l'histoire et non par la transformation du monde réel.

Dans le Manifeste du parti communiste, il affirme que « l'histoire de toute société jusqu'à nos jours est l'histoire de luttes de classes ».

La société, dit Marx, se divise de plus en plus en deux grandes classes qui s'affrontent directement : la bour­ geoisie et le prolétariat .

Cet antagonisme ne peut se résoudre que par la suppression du capitalisme et l'instaura­ tion de la société communiste .

Contrairement aux révolu­ tions passées qui n'ont fait que substituer aux anciennes de nouvelles classes, de nouvelles conditions d'oppression, la révolution prolétarienne met fin à tous les antagonismes .

En s'accomplissant et en se dépassant elle-même, la lutte des classes, dit Marx, mène non pas à la fin de l'histoire, mais à la fin de la préhistoire .

li restera à l'humanité récon­ ciliée avec elle-même à résoudre les problèmes posés aussi bien par la nature que par sa propre nature.

Ce sont les hommes qui font l'histoire Si la révolution communiste répond à une certaine néces­ sité interne, elle n'est cependant pas inéluctable .

Contrairement à Hegel pour lequel l'histoire s'explique sans l'homme réel, en tant que mouvement autonome de !'Esprit, Marx affirme que «l'histoire ne fait rien », que « ce sont les hommes réels qui font l'histoire ».

Mais ils le font dans des conditions historiques et sociales très déterminées.

Ainsi, si les hommes prennent l'initiative de changer les rap­ ports sociaux, ce n'est pas en vertu d'une volonté créatrice ou d'une liberté transcendante, mais parce qu'ils sont contraints à le faire précisément par les contradictions de ces rapports sociaux.

En affirmant le primat de l'avenir et en montrant la possibilité, voire la nécessité, d'un dépassement du réel, la conception historique du marxisme s'oppose aussi bien au fatalisme qu'à un déterminisme mécaniste qui ne laisserait à l'homme que la passivité ou la soumission • 39. »

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