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l'histoire peut-elle justifier le mal ?

Publié le 25/07/2005

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histoire

L'histoire enseigne en effet, que les hommes ne tiennent pas leur parole, qu'il ne faut pas leur faire confiance et que ceux qui ont réussi, sont ceux qui n'ont pas eux de scrupule et accomplit des mauvaises actions. Il prend ainsi l'exemple de César Borgia, qui a usé de la violence et de la cruauté. Ainsi, l'histoire nous donne une vue mauvaise de l'homme et nous met sous les yeux un monde, où seul le mal peut être efficace.   2. Il n'y a pas de leçon dans l'histoire Hegel affirme en effet, que les peuples et les gouvernements n'ont jamais rien appris de l'histoire, même si on leur recommande  de s'instruire par l'expérience de l'histoire. Mais cela ne vient pas des hommes mais du caractère même du passé. "Chaque époque, chaque peuple se trouve dans des conditions si particulières, forme une situation si particulière, que c'est seulement en fonction de cette situation qu'il doit se situer." Le présent est donc unique et ne peut être instruit pas le passé. En effet, l'histoire ne se répète pas. Nous ne pourrons jamais en effet revivre exactement deux fois la même situation.

 

Peut-on dire, avec HEGEL, que tant de guerres sanglantes ne sont pas vaines puisqu’elles contribuent aux progrès de la Raison dans l’histoire de l’humanité ?

 

 

Pour Leibniz, Dieu a choisi le meilleur des mondes possibles et si le mal existe, c’est toujours pour un bien caché. 

 

 

 

 

 

 

 

 

histoire

« montre jusqu'à quel point l'humanité, aux différentes époques, s'est éloignée ou rapprochée de ce but, et ce qu'il ya à faire pour l'atteindre.

»C'est pour poser clairement le problème (« trouver le fil conducteur d'une histoire conforme à un plan déterminé dela nature ») que Kant rédige l'article qui deviendra L'Idée d'une histoire universelle, composé de neuf propositionscommentées.

Il s'agit ici de la dernière proposition :« Une tentative philosophique pour traiter l'histoire universelle en fonction du plan de la nature, qui vise à uneunification politique totale dans l'espèce humaine, doit être envisagée comme possible et même comme avantageusepour ce dessein de la nature.

»Une tentative philosophique pour traiter de l'histoire se différencie de la démarche empirique propre à l'historien.Cette dernière ne vise qu'à rapporter et à consigner la diversité des actions humaines, telles qu'elles se sontproduites par le passé.

La démarche philosophique, au contraire, cherche, au-delà de l'agrégat des actionshumaines, à se représenter un système qui seul pourrait rendre compte d'une manière ordonnée de l'infinie variétédes actions.

Car c'est le propre de la philosophie d'être un système (« La philosophie est le système de laconnaissance rationnelle par concepts »).

Et, selon l'expression même de Kant dans la Critique de la raison pure, laraison s'assigne comme but « la systématicité de la connaissance, c'est-à-dire sa cohésion à partir d'un principe ».« Cette idée postule donc une unité intégrale de la connaissance intellectuelle, qui fasse de celle-ci, non passimplement un agrégat accidentel, mais un système lié suivant des lois nécessaires.

»Alors que l'historien rassemble les traces des actions humaines, le philosophe s'interroge, lui, sur le sens possible deces mêmes actions.

Mais quand on regarde « sur la grande scène du monde » la présentation des faits et gestesdes hommes, « on ne voit en fin de compte dans l'ensemble qu'un tissu de folie, de vanité puérile, souvent aussi deméchanceté puérile et de soif de destruction ».

Il n'est donc pas suffisant, pour tenter de comprendre ce coursabsurde, de s'interroger sur l'homme.

Le philosophe doit prendre en compte la situation particulière de l'homme dansla nature.

Et remarquer cette forte contradiction : d'une part, l'homme est la seule créature raisonnable dans lanature ; d'autre part, tout raisonnable qu'il est, il ne manque pas d'avoir une conduite insensée.

C'est donc que lavérité dernière de l'homme doit être recherchée, non pas en lui, mais dans la nature elle-même.

Puisqu'il estimpossible au philosophe :« de présupposer dans l'ensemble chez les hommes, et dans le jeu de leur conduite, le moindre dessein raisonnablepersonnel, il lui faut rechercher du moins si l'on ne peut pas découvrir dans ce cours absurde des choses humainesun dessein de la nature ».Mais, pour Kant, ce plan secret, qui se déroule quel que soit le désordre apparent des conduites humaines, nesaurait se réaliser à l'échelle d'un individu et d'une vie.

Car alors « chaque homme devrait jouir d'une vie illimitée pourapprendre comment il devrait faire un complet usage de ses dispositions naturelles ».

Et comme chaque homme, aucontraire, ne dispose que d'une courte durée de vie, la nature :« a besoin d'une lignée peut-être interminable de générations où chacune transmet à la suivante ses lumières, pouramener enfin dans notre espèce les germes naturelsjusqu'au degré de développement pleinement conforme à sesdesseins » (Idée d'une histoire universelle, Deuxième proposition).C'est donc l'homme en tant qu'espèce qui est concerné.

L'homme, animal raisonnable mais contradictoire, qui parson « insociable sociabilité » a, à la fois, un penchant à s'associer (« car dans un tel état, il se sent plus qu'hommepar le développement de ses dispositions naturelles ») et un penchant à s'isoler (« car il trouve en lui le caractèred'insociabilité qui le pousse à vouloir tout diriger dans son sens »).Société elle-même parfaitement contradictoire, puisqu'elle doit à la fois assurer le maximum de liberté aux hommesqui la composent et imposer aussi le maximum de déterminations et de garanties pour limiter cette liberté, afin quela liberté de chacun soit compatible avec celle d'autrui.

C'est une propriété naturelle des hommes « de ne pouvoircoexister sans la contrainte et la domination de leur semblable.

Ils doivent être disciplinés en tant qu'animaux etrégis par des commandements.

C'est par l'esprit de communauté, et par lui seulement, qu'ils peuvent se servir deleur liberté » (Réflexions, 1227).

Aussi « ce n'est, dit Kant, que dans une telle société que la nature peut réaliserson dessein suprême ».

Mais si c'est seulement dans l'enclos de la société civile que l'humanité peut développertoutes ses dispositions, il ne sert à rien de travailler à une constitution civile parfaite au sein d'une communauté, sila guerre règne dans les relations extérieures d'État à État.

Se pose donc la question concrète des relationsantagonistes entre les États.

D'où l'idée d'une Société des Nations « où chacun, y compris le plus petit État,pourrait attendre la garantie de sa sécurité et de ses droits, non pas de sa propre puissanceou de la propre appréciation de ses droits, mais uniquement [...] d'une force unie et d'une décision prise en vertudes lois fondées sur l'accord des volontés » (Idée d'une histoire universelle, Septième proposition).

Si chimérique quepuisse paraître une telle idée, c'est, selon Kant, le seul moyen pour les hommes de sortir de la situation misérable oùils se mettent les uns les autres.

Il s'agit : « de forcer les États à adopter la résolution (même si ce pas leur coûtebeaucoup) que l'homme sauvage avait acceptée jadis tout aussi à contrecoeur : résolution de renoncer à la libertébrutale pour chercher repos et sécurité dans une constitution conforme à des lois ».Et Kant voit plus loin encore :« Un jour enfin, en partie par l'établissement le plus adéquat de la constitution civile sur le plan intérieur, en partiesur le plan extérieur par une convention et une législation commune, un état de choses s'établira qui, telle unecommunauté civile universelle, pourra se maintenir par lui-même comme un automate » (Idée d'une histoireuniverselle, Septième proposition).C'est là qu'aura lieu « l'unification politique totale dans l'espèce humaine », dans un État cosmopolitique universel,qui réalisera enfin le plan caché de la nature.

Cette idée est reprise ultérieurement par Kant dans son Projet de paixperpétuelle (1795), dont l'humanité, pense-t-il, se rapprochera toujours davantage.Kant ne fait pas oeuvre d'historien.

Réfléchissant sur l'histoire des hommes, il affirme qu'on ne peut pas, ens'appuyant sur l'expérience, prouver que l'histoire a unsens : celui du progrès moral de l'espèce humaine.

Mais on peut le penser et, même, c'est un devoir de se placersous cette Idée.

La raison pratique (la morale) commande absolument aux hommes de mettre fin aux guerres.

Peu. »

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