l'histoire peut elle delivrer l'homme du determinisme naturel
Publié le 08/02/2015
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«
2
1 BIOGRAPHIE
Il se décrit lui-même plus tard comme un anarchiste de
droite
[8]
.
1.2 Missions ethnographiques et pre- mières fonctions académiques
Après deux ans d'enseignement de la
philosophie au lycée
Victor-Duruy
de Mont-de-Marsan et au lycée de Laon , le
directeur de l'
École normale supérieure , Célestin Bouglé ,
lui téléphone pour lui proposer de devenir membre de la
mission universitaire au
Brésil , en tant que professeur de
sociologie à l'
université de São Paulo , où il enseigne de
1935 à 1938 .
C'est ce coup de téléphone qui a décidé de la
vocation ethnographique de Lévi-Strauss, expliquera ce
dernier dans
Tristes Tropiques [19]
.
De 1935 à 1939 , il or-
ganise et dirige avec sa première femme
Dina , ethnologue
de formation, plusieurs missions
ethnographiques dans le
Mato Grosso et en Amazonie .
« L'ethnologie jette un
pont entre
psychanalyse et marxisme d'un côté, géologie
de l'autre.
Lévi-Strauss a trouvé la science dans laquelle
se marient toutes ses passions antérieures », écrit son bio-
graphe
Denis Bertholet [20]
.
En
1938 , l'expédition conduite par Claude et Dina Lévi-
Strauss traverse l'État du Mato Grosso.
Ils partent de
Cuiabá , une ancienne ville pionnière de chercheurs d'or ,
à bord d'une Ford 34.
À partir de
Diamantino , ils suivent
avec des chars à bœufs une ligne télégraphique qui tra-
verse le
Cerrado , une brousse à la végétation très dense.
Ils rencontrent les
Nambikwara dont ils rapportent une
documentation fournie et 200 photos.
En raison d'une in-
fection des yeux, plusieurs membres de l'équipe, parmi
lesquels Dina Lévi-Strauss, doivent abandonner la mis-
sion.
Dina rentre à
São Paulo , puis à Paris.
Le couple se
sépara en 1939.
Claude Lévi-Strauss poursuit l'expédition
avec quelques compagnons.
Ils visitent les
peuples au-
tochtones
Mundé (en) et Tupi Kawahib dans l'État du
Rondônia .
Toutes ces missions auprès de populations au-
tochtones
permettent à Lévi-Strauss de réunir les pre-
miers matériaux qui seront à la base de sa thèse sur
Les
Structures élémentaires de la parenté
, soutenue en 1949 .
De retour en France à la veille de la
Seconde Guerre
mondiale
, il est mobilisé en 1939 - 1940 sur la ligne Ma-
ginot
comme agent de liaison, puis affecté au lycée de
Montpellier , après sa révocation en 1940 en raison des
lois raciales de Vichy.
Il quitte la France en 1941 [11]
pour
se réfugier à
New York , alors haut lieu de bouillonnement
culturel.
En 1942, il rallie la
France libre , l'organisation
de résistance extérieure fondée par le
général de Gaulle
et travaille comme speaker à l’Office of War Informa-
tion puis enseigne à la
New School for Social Research [21]
.
La rencontre avec
Roman Jakobson (qui lui est présen-
té par
Alexandre Koyré [22]
), dont il suit les cours et de-
vient un proche
[23]
, est décisive sur un plan intellectuel.
La
linguistique structurale lui apporte les éléments théo-
riques qui lui faisaient jusqu'à présent défaut pour me-
ner à bien son travail d'ethnologue sur les systèmes de parenté .
Il est engagé volontaire dans les Forces françaises
libres
et affecté à la mission scientifique française aux
États-Unis .
Il fonde avec Henri Focillon , Jacques Mari-
tain
, Jean Perrin et d'autres l' École libre des hautes études
de New York en février 1942 [24]
.
1.3 Apogée scientifique
Fronton du Collège de France .
Rappelé en France en 1944 par le ministère des Af-
faires étrangères
, il retourne aux États-Unis en 1945 pour
y occuper les fonctions de conseiller culturel auprès de
l'
ambassade de France [25]
.
Il démissionne en 1948 pour
se consacrer à son travail scientifique.
En
1949 , il pu-
blie sa thèse
Les Structures élémentaires de la parenté [11]
.
Cette même année, il devient sous-directeur du
musée de
l'Homme
, puis, sollicité par Lucien Febvre , il obtient une
chaire de directeur d'études à la V e
section de l'
École pra-
tique des hautes études
, chaire des religions comparées
des peuples sans écriture
[26]
.
Il publie en
1955 dans la collection Terre Humaine créée
par
Jean Malaurie chez Plon , son livre le plus accessible
et le plus célèbre,
Tristes Tropiques .
Ce livre, à mi-chemin
de l'
autobiographie , de la méditation philosophique et du
témoignage ethnographique, connaît un énorme succès
public et critique : de
Raymond Aron à Maurice Blan-
chot
, de Georges Bataille à Michel Leiris , de nombreux
intellectuels applaudissent à la publication de cet ouvrage
qui sort des sentiers battus de l'
ethnologie [27]
.
Avec la
publication de son recueil d'
Anthropologie structurale en
1958 , il jette les bases de son travail théorique en matière
d'étude des
peuples premiers et de leurs mythes .
En
1959 , après deux échecs, il est élu professeur au
Collège de France , à la chaire d'anthropologie sociale [28]
.
Parmi les mandarins de l'Université, seul
Georges Gur-
vitch
ne voit pas d'un bon œil l'élection de Lévi-Strauss
mais, explique Denis Bertholet, « Lévi-Strauss n'a plus
aucune raison de s’expliquer avec son concurrent »
[29]
.
À
l'été
1960 est mise en place la structure d'un laboratoire
d'
anthropologie sociale qui relève à la fois du Collège de
France et de l'École pratique des hautes études
[30]
.
Il pro-
pose à l'
anthropologue Isac Chiva de codiriger ce labora-
toire d'anthropologie sociale.
Il obtient de
Fernand Brau-.
»
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