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l'histoire peut elle delivrer l'homme du determinisme naturel

Publié le 08/02/2015

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histoire
Claude Lévi-Strauss « Lévi-Strauss » redirige ici. Pour les autres signifi- 1 Biographie cations, voir Levi Strauss. Pour les articles homonymes, voir Lévi (homony1.1 Enfance et formation mie). Claude Lévi-Strauss Claude Lévi-Strauss, issu d'une famille d'artistes[8] , d'ancêtres juifs alsaciens[9] des environs de Strasbourg, est né à Bruxelles de parents français. Il est le fils de Raymond Lévi, artiste peintre portraitiste, et d'EmAnthropologue et ethnologue français ma Lévy[1] , [10] . La famille réside à Paris. Son père e fut ruiné par l'arrivée de la photographie[11] . InfluenXX siècle cé par les impressionnistes, son père lui donnait des estampes japonaises en récompense de ses succès scolaires (Claude Lévi-Strauss vouera une passion au Japon, pays qu'il découvrira de 1977 jusqu'en 1988[12] ). Son grandpère maternel, avec qui il a vécu lors de la Première Guerre mondiale, était le rabbin de la synagogue de Versailles[11] . Il est aussi l'arrière-petit-fils d'Isaac Strauss, chef d'orchestre à la cour sous Louis-Philippe, puis sous Napoléon III[8] . Il s'installe dans le 16e arrondissement de Paris pour suivre ses études secondaires, d'abord au lycée Jansonde-Sailly puis au lycée Condorcet[13] . À la fin de ses années de lycée, il rencontre un jeune socialiste d'un parti belge et s'engage alors à gauche[11] . Il découvre rapidement les références littéraires de ce parti qui lui étaient jusqu'alors inconnues, incluant Karl Marx et Karl Kautsky. Il est ensuite militant au sein de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), chargé d'animer le Groupe d'Études Socialistes, puis d'assumer le rôle de Secrétaire Général des Étudiants Socialistes[14] . En 1928, il devient secrétaire parlementaire du député socialiste Georges Monnet[15] . Claude Lévi-Strauss en 2005. Claude Lévi-Strauss, né Gustave Claude Lévi[1] le 28 novembre 1908 à Bruxelles[2] et mort le 30 octobre 2009 (à 100 ans) en son domicile, 2 rue des Marronniers, dans le 16e arrondissement de Paris[3] , [4] , [5] , est un anthropologue et ethnologue français qui a exercé une influence décisive sur les sciences humaines dans la seconde moitié du XXe siècle, devenant notamment l'une des figures fondatrices du structuralisme. Il poursuit ses études à la Faculté de droit de Paris, où il obtient sa licence, avant d'être admis à la Sorbonne. Il y Professeur honoraire au Collège de France, il y a occupé la chaire d'anthropologie sociale de 1959 à 1982. Il est reçu troisième à l'agrégation de philosophie en 1931, était également membre de l'Académie française dont il et obtient un doctorat ès lettres en 1948. est devenu le premier centenaire[6] . Il se maria à Dina Dreyfus en 1932, une ethnologue française qui l'a initié et converti à cette discipline, lui qui était de formation juridique et littéraire. Ils se séparent en 1939. Il épouse ensuite Rose-Marie Ullmo en 1946, la mère de son fils Laurent, et plus tard en 1954 il épouse Monique Roman[16] , la mère de son fils Matthieu[17] . Depuis ses premiers travaux sur les peuples indigènes du Brésil, qu'il avait étudiés sur le terrain entre 1935 et 1939, et la publication de sa thèse Les Structures élémentaires de la parenté en 1949, il a produit une oeuvre scientifique dont les apports ont été reconnus au niveau international[7] . Il a ainsi consacré une tétralogie, les Mythologiques, à l'étude des mythes. Mais il a également publié des ouvrages qui sortent du strict cadre des études académiques, dont le plus célèbre, Tristes Tropiques, publié en 1955, l'a fait connaître et apprécier d'un vaste cercle de lecteurs. Si ses activités militantes cessent après son départ en mission pour le Brésil en 1935, Claude Lévi-Strauss a failli faire une carrière politique à l'instar de nombreuses personnes qu'il fréquentait dans ces années-là. Comme l'écrit son biographe Denis Bertholet : « Sa vie militante a duré plus de huit ans. Il y a cru, il a pensé faire carrière[18] . » 1 2 1 BIOGRAPHIE Il se décrit lui-même plus tard comme un anarchiste de parenté. Il est engagé volontaire dans les Forces françaises droite[8] . libres et affecté à la mission scientifique française aux États-Unis. Il fonde avec Henri Focillon, Jacques Maritain, Jean Perrin et d'autres l'École libre des hautes études de New York en février 1942[24] . 1.2 Missions ethnographiques et premières fonctions académiques 1.3 Apogée scientifique Après deux ans d'enseignement de la philosophie au lycée Victor-Duruy de Mont-de-Marsan et au lycée de Laon, le directeur de l'École normale supérieure, Célestin Bouglé, lui téléphone pour lui proposer de devenir membre de la mission universitaire au Brésil, en tant que professeur de sociologie à l'université de São Paulo, où il enseigne de 1935 à 1938. C'est ce coup de téléphone qui a décidé de la vocation ethnographique de Lévi-Strauss, expliquera ce dernier dans Tristes Tropiques[19] . De 1935 à 1939, il organise et dirige avec sa première femme Dina, ethnologue de formation, plusieurs missions ethnographiques dans le Mato Grosso et en Amazonie. « L'ethnologie jette un pont entre psychanalyse et marxisme d'un côté, géologie de l'autre. Lévi-Strauss a trouvé la science dans laquelle se marient toutes ses passions antérieures », écrit son bio- Fronton du Collège de France. graphe Denis Bertholet[20] . En 1938, l'expédition conduite par Claude et Dina Lévi- Rappelé en France en 1944 par le ministère des AfStrauss traverse l'État du Mato Grosso. Ils partent de faires étrangères, il retourne aux États-Unis en 1945 pour Cuiabá, une ancienne ville pionnière de chercheurs d'or, y occuper les fonctions de conseiller culturel auprès de [25] à bord d'une Ford 34. À partir de Diamantino, ils suivent l'ambassade de France . Il démissionne en 1948 pour puavec des chars à boeufs une ligne télégraphique qui tra- se consacrer à son travail scientifique. En 1949, il [11] blie sa thèse Les Structures élémentaires de la parenté . verse le Cerrado, une brousse à la végétation très dense. Ils rencontrent les Nambikwara dont ils rapportent une Cette même année, il devient sous-directeur du musée de documentation fournie et 200 photos. En raison d'une in- l'Homme, puis, sollicité par Lucien Febvre, il obtient une e fection des yeux, plusieurs membres de l'équipe, parmi chaire de directeur d'études à la V section de l'École prachaire des religions comparées lesquels Dina Lévi-Strauss, doivent abandonner la mis- tique des hautes études, [26] des peuples sans écriture . sion. Dina rentre à São Paulo, puis à Paris. Le couple se sépara en 1939. Claude Lévi-Strauss poursuit l'expédition avec quelques compagnons. Ils visitent les peuples autochtones Mundé (en) et Tupi Kawahib dans l'État du Rondônia. Toutes ces missions auprès de populations autochtones permettent à Lévi-Strauss de réunir les premiers matériaux qui seront à la base de sa thèse sur Les Structures élémentaires de la parenté, soutenue en 1949. De retour en France à la veille de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé en 1939-1940 sur la ligne Maginot comme agent de liaison, puis affecté au lycée de Montpellier, après sa révocation en 1940 en raison des lois raciales de Vichy. Il quitte la France en 1941[11] pour se réfugier à New York, alors haut lieu de bouillonnement culturel. En 1942, il rallie la France libre, l'organisation de résistance extérieure fondée par le général de Gaulle et travaille comme speaker à l'Office of War Information puis enseigne à la New School for Social Research[21] . La rencontre avec Roman Jakobson (qui lui est présenté par Alexandre Koyré[22] ), dont il suit les cours et devient un proche[23] , est décisive sur un plan intellectuel. La linguistique structurale lui apporte les éléments théoriques qui lui faisaient jusqu'à présent défaut pour mener à bien son travail d'ethnologue sur les systèmes de Il publie en 1955 dans la collection Terre Humaine créée par Jean Malaurie chez Plon, son livre le plus accessible et le plus célèbre, Tristes Tropiques. Ce livre, à mi-chemin de l'autobiographie, de la méditation philosophique et du témoignage ethnographique, connaît un énorme succès public et critique : de Raymond Aron à Maurice Blanchot, de Georges Bataille à Michel Leiris, de nombreux intellectuels applaudissent à la publication de cet ouvrage qui sort des sentiers battus de l'ethnologie[27] . Avec la publication de son recueil d'Anthropologie structurale en 1958, il jette les bases de son travail théorique en matière d'étude des peuples premiers et de leurs mythes. En 1959, après deux échecs, il est élu professeur au Collège de France, à la chaire d'anthropologie sociale[28] . Parmi les mandarins de l'Université, seul Georges Gurvitch ne voit pas d'un bon oeil l'élection de Lévi-Strauss mais, explique Denis Bertholet, « Lévi-Strauss n'a plus aucune raison de s'expliquer avec son concurrent »[29] . À l'été 1960 est mise en place la structure d'un laboratoire d'anthropologie sociale qui relève à la fois du Collège de France et de l'École pratique des hautes études[30] . Il propose à l'anthropologue Isac Chiva de codiriger ce laboratoire d'anthropologie sociale. Il obtient de Fernand Brau- 1.4 Dernières années 3 del que le seul exemplaire européen des Human Relations 1.4 Dernières années Area Files (en) produit par l'Université Yale soit confié au nouveau laboratoire, ce qui fait de cette nouvelle structure [40] « avant même d'avoir lancé recherches et missions [...] un À partir de 1994, Claude Lévi-Strauss publie moins . [31] Il continue toutefois à donner régulièrement des comptes centre de référence en matière ethnographique » . rendus de lecture pour la revue L'Homme. En 1998, à Il fonde en 1961 avec Émile Benveniste et Pierre Gourou l'occasion de son quatre-vingt-dixième anniversaire, la la revue L'Homme qui s'ouvre aux multiples courants de revue Critique lui dédie un numéro spécial dirigé par l'ethnologie et de l'anthropologie, et cherche à favoriser Marc Augé, et une réception a lieu au Collège de France. l'approche interdisciplinaire. Lévi-Strauss évoque sans détour la vieillesse et déclare Du début des années 1960 au début des années 1970, notamment : « [il y a] aujourd'hui pour moi un moi réel, il se consacre à l'étude des mythes, en particulier la qui n'est plus que le quart ou la moitié d'un homme, et mythologie amérindienne. Ces études - les Mythologiques un moi virtuel qui conserve encore une vive idée du tout. - donnent lieu à la publication de plusieurs volumes dont Le moi virtuel dresse un projet de livre, commence à en le premier, Le Cru et le Cuit, paraît en 1964. C'est à organiser les chapitres, et dit au moi réel : « C'est à toi de cette époque que le milieu intellectuel, dont Les Temps continuer. » Et le moi réel, qui ne peut plus, dit au moi Modernes, commence à faire entendre des critiques sur virtuel : « C'est ton affaire. C'est toi seul qui vois la totala pensée de Lévi-Strauss. Mais c'est également à partir lité. » Ma vie se déroule à présent dans ce dialogue très de 1970, l'époque où son oeuvre commence à être étu- étrange[41] . » diée pour elle-même, avec la publication de Claude LéviIl donne pour un numéro de L'Homme d'avril-septembre Strauss. The Anthropologist as a Hero par les presses du 2002 consacré à « La question de parenté » une postface [32] MIT , et du livre que lui a consacré l'anthropologue bridans laquelle il se félicite de constater que les lois et règles [33] tannique Edmund Leach . Il donne de nombreux entrede fonctionnement qu'il a mises au jour « restent au coeur tiens à la presse grâce auxquels, selon Denis Bertholet, il des travaux contemporains », selon l'expression de Denis peut présenter &l...
histoire

« 2 1 BIOGRAPHIE Il se décrit lui-même plus tard comme un anarchiste de droite [8] . 1.2 Missions ethnographiques et pre- mières fonctions académiques Après deux ans d'enseignement de la philosophie au lycée Victor-Duruy de Mont-de-Marsan et au lycée de Laon , le directeur de l' École normale supérieure , Célestin Bouglé , lui téléphone pour lui proposer de devenir membre de la mission universitaire au Brésil , en tant que professeur de sociologie à l' université de São Paulo , où il enseigne de 1935 à 1938 .

C'est ce coup de téléphone qui a décidé de la vocation ethnographique de Lévi-Strauss, expliquera ce dernier dans Tristes Tropiques [19] .

De 1935 à 1939 , il or- ganise et dirige avec sa première femme Dina , ethnologue de formation, plusieurs missions ethnographiques dans le Mato Grosso et en Amazonie .

« L'ethnologie jette un pont entre psychanalyse et marxisme d'un côté, géologie de l'autre.

Lévi-Strauss a trouvé la science dans laquelle se marient toutes ses passions antérieures », écrit son bio- graphe Denis Bertholet [20] . En 1938 , l'expédition conduite par Claude et Dina Lévi- Strauss traverse l'État du Mato Grosso.

Ils partent de Cuiabá , une ancienne ville pionnière de chercheurs d'or , à bord d'une Ford 34.

À partir de Diamantino , ils suivent avec des chars à bœufs une ligne télégraphique qui tra- verse le Cerrado , une brousse à la végétation très dense. Ils rencontrent les Nambikwara dont ils rapportent une documentation fournie et 200 photos.

En raison d'une in- fection des yeux, plusieurs membres de l'équipe, parmi lesquels Dina Lévi-Strauss, doivent abandonner la mis- sion.

Dina rentre à São Paulo , puis à Paris.

Le couple se sépara en 1939.

Claude Lévi-Strauss poursuit l'expédition avec quelques compagnons.

Ils visitent les peuples au- tochtones Mundé (en) et Tupi Kawahib dans l'État du Rondônia .

Toutes ces missions auprès de populations au- tochtones permettent à Lévi-Strauss de réunir les pre- miers matériaux qui seront à la base de sa thèse sur Les Structures élémentaires de la parenté , soutenue en 1949 . De retour en France à la veille de la Seconde Guerre mondiale , il est mobilisé en 1939 - 1940 sur la ligne Ma- ginot comme agent de liaison, puis affecté au lycée de Montpellier , après sa révocation en 1940 en raison des lois raciales de Vichy.

Il quitte la France en 1941 [11] pour se réfugier à New York , alors haut lieu de bouillonnement culturel.

En 1942, il rallie la France libre , l'organisation de résistance extérieure fondée par le général de Gaulle et travaille comme speaker à l’Office of War Informa- tion puis enseigne à la New School for Social Research [21] . La rencontre avec Roman Jakobson (qui lui est présen- té par Alexandre Koyré [22] ), dont il suit les cours et de- vient un proche [23] , est décisive sur un plan intellectuel. La linguistique structurale lui apporte les éléments théo- riques qui lui faisaient jusqu'à présent défaut pour me- ner à bien son travail d'ethnologue sur les systèmes de parenté .

Il est engagé volontaire dans les Forces françaises libres et affecté à la mission scientifique française aux États-Unis .

Il fonde avec Henri Focillon , Jacques Mari- tain , Jean Perrin et d'autres l' École libre des hautes études de New York en février 1942 [24] . 1.3 Apogée scientifique Fronton du Collège de France . Rappelé en France en 1944 par le ministère des Af- faires étrangères , il retourne aux États-Unis en 1945 pour y occuper les fonctions de conseiller culturel auprès de l' ambassade de France [25] .

Il démissionne en 1948 pour se consacrer à son travail scientifique.

En 1949 , il pu- blie sa thèse Les Structures élémentaires de la parenté [11] . Cette même année, il devient sous-directeur du musée de l'Homme , puis, sollicité par Lucien Febvre , il obtient une chaire de directeur d'études à la V e section de l' École pra- tique des hautes études , chaire des religions comparées des peuples sans écriture [26] . Il publie en 1955 dans la collection Terre Humaine créée par Jean Malaurie chez Plon , son livre le plus accessible et le plus célèbre, Tristes Tropiques .

Ce livre, à mi-chemin de l' autobiographie , de la méditation philosophique et du témoignage ethnographique, connaît un énorme succès public et critique : de Raymond Aron à Maurice Blan- chot , de Georges Bataille à Michel Leiris , de nombreux intellectuels applaudissent à la publication de cet ouvrage qui sort des sentiers battus de l' ethnologie [27] .

Avec la publication de son recueil d' Anthropologie structurale en 1958 , il jette les bases de son travail théorique en matière d'étude des peuples premiers et de leurs mythes . En 1959 , après deux échecs, il est élu professeur au Collège de France , à la chaire d'anthropologie sociale [28] . Parmi les mandarins de l'Université, seul Georges Gur- vitch ne voit pas d'un bon œil l'élection de Lévi-Strauss mais, explique Denis Bertholet, « Lévi-Strauss n'a plus aucune raison de s’expliquer avec son concurrent » [29] .

À l'été 1960 est mise en place la structure d'un laboratoire d' anthropologie sociale qui relève à la fois du Collège de France et de l'École pratique des hautes études [30] .

Il pro- pose à l' anthropologue Isac Chiva de codiriger ce labora- toire d'anthropologie sociale.

Il obtient de Fernand Brau-. »

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