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l'histoire joue-t-elle pour nous un rôle de mythologie ?

Publié le 20/11/2005

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histoire
 » ARON, Dimensions de la conscience historique.   Transition : En effet il semble qu'il y ait une communauté de fonction entre la mythologie et l'histoire dans la mesure où l'une et l'autre ont pour but d'expliquer le monde qui nous entoure et d'arriver à une meilleure compréhension de nous-mêmes. Mais cependant il semble que dans l'histoire la mythologie ait changé de statut. Au moment où la science devient reine la mythologie est dénigrée car elle n'a trait qu'à l'imaginaire et non au réel.   Troisième partie : Le passage d'une fonction explicative du mythe à une fonction symbolique coïncide avec la différenciation de l'histoire et de  la mythologie.   3.1 La mort de la mythologie.    « Pendant des millénaires, le mythe a été un certain mode de construction intellectuelle... Mais, dans notre civilisation, à une époque qui se situe vers le XVII è, avec le début de la pensée scientifique -Bacon, Descartes et quelques autres-, le mythe est mort ou, à tout le moins, il a passé à l'arrière-plan comme type de construction intellectuelle » LEVI-STRAUSS   3.2 La mythologie n'a plus une fonction explicative mais plutôt une fonction symbolique qui nous renseigne sur notre rapport au sacré.

L'histoire possède différents sens, elle peut être prise en tant que discipline, elle est alors l'étude d'un personnage important de notre passé ou d'un fait qui a marqué notre civilisation. Elle a donc un premier sens de science, qui serait alors à dissocier d'une science comme la mathématique dans la mesure où elles diffèrent par leurs objets et donc par les méthodes employées. Mais un second sens d'histoire intervient à savoir l'histoire comme ensemble des faits et d'événements passés. Ce sens est plus large et recoupe le premier dans la mesure où ils ont le même objet à savoir le passé, seul le point de vue semble différer. L'historien aura un point de vue scientifique par rapport aux thèmes, aux périodes qu'il traite alors que nous n'aurons pas cette distance, notre rapport au passé sera plus subjectif, entendu qu'un scientifique se doit de viser l'objectivité. La mythologie quant à elle correspond à l'ensemble des mythes et légendes propres à une civilisation. La grande différence entre l'histoire et la mythologie réside dans le fait que l'une a pour objet une réalité passée alors que l'autre a pour objet du fictif, du légendaire, de l'imaginaire. La différence de leurs objets implique-t-elle pour autant une différence de fonction ? Se peut-il que malgré cette différence première l'histoire et la mythologie puissent se rejoindre et si oui comment ? On peut remarquer que la fonction de l'historien ce n'est pas seulement de relater les faits passés mais aussi et surtout de les expliquer et de les interpréter. La connaissance de notre passé, accompagné de sa signification, nous permet de mieux comprendre notre présent. Ainsi une civilisation par le biais de son histoire et d'une réflexion sur son sens arriverait à mieux se saisir, à mieux se comprendre. Qu'en est-il pour la mythologie ? Le mythe peut lui aussi avoir une fonction explicative dans la mesure où il permettra par exemple de mieux comprendre la nature de l'homme en quoi il se différencie des autres animaux, ce qui fait sa spécificité(le mythe de Prométhée[1]), l'explication étant ici au service d'une compréhension. L'explication concerne la recherche des causes qui nous permet de mieux comprendre un fait, un phénomène, par exemple le mythe de Prométhée nous donne une interprétation de la spécificité de l'être humain par le fait qu'il possède la science, entendue comme technique, lui permettant de se conserver à la différence des autres bêtes qui possèdent d'autres facultés. Ainsi l'histoire et la mythologie semblent se rejoindre non quant à leurs objets mais au regard de leur fonction. Cependant si la civilisation prend son passé comme miroir comment pourra-t-elle faire de même avec la mythologie dans la mesure où elle ne prend pas pour objet la réalité ? Le décalage entre le mythique et le réel est-il un obstacle à la fonction explicative de la mythologie ? Le sujet appelle aussi une différenciation entre l'importance que pouvait avoir le mythe pour les hommes de l'Antiquité et le désintérêt que nous lui portons aujourd'hui. La mythologie à  travers le temps a pu tomber en désuétude ce qui coïncide avec une distanciation de la civilisation par rapport à ses mythes fondateurs. Dans ce cas ne faut-il pas repenser la mythologie et sa fonction d'un point de vue contemporain ? Ce point de vue n'aboutit-il pas à une distinction stricte entre la fonction de l'histoire et celle de la mythologie ?

histoire

« « Mais les individus, en tant qu'êtres humains et sociaux, sont ce qu'ils sont parce qu'ils ont été formés dans un groupe, qu'ils ont puisé l'acquis technique et culturel transmis par les siècles.

Aucune conscience, en tantqu'humaine, n'est close sur elle-même.

Seules les consciences pensent, mais aucune conscience ne pense seule,enfermée dans la solitude.

Les batailles ne sont pas réelles au même sens et selon la même modalité que lesindividus physiques.

Les cultures ne sont pas réelles au même sens que les consciences individuelles, mais lesconduites des individus ne sont pas intelligibles isolément, pas plus que les consciences séparées du milieu historico-social.

La connaissance historique n'a pas pour objet une collection, arbitrairement composée, des faits seuls réels,mais des ensembles articulés, intelligibles.

» ARON, Dimensions de la conscience historique. Transition : En effet il semble qu'il y ait une communauté de fonction entre la mythologie et l'histoire dans la mesure où l'une et l'autre ont pour but d'expliquer le monde qui nous entoure et d'arriver à une meilleurecompréhension de nous-mêmes.

Mais cependant il semble que dans l'histoire la mythologie ait changé de statut.

Aumoment où la science devient reine la mythologie est dénigrée car elle n'a trait qu'à l'imaginaire et non au réel. Troisième partie : Le passage d'une fonction explicative du mythe à une fonction symbolique coïncide avec la différenciation de l'histoire et de la mythologie. 3.1 La mort de la mythologie. « Pendant des millénaires, le mythe a été un certain mode de construction intellectuelle...

Mais, dans notre civilisation, à une époque qui se situe vers le XVII è, avec le début de la pensée scientifique -Bacon, Descartes etquelques autres-, le mythe est mort ou, à tout le moins, il a passé à l'arrière-plan comme type de constructionintellectuelle » LEVI-STRAUSS 3.2 La mythologie n'a plus une fonction explicative mais plutôt une fonction symbolique qui nous renseigne sur notre rapport au sacré. « On entendra ici par mythe ce que l'histoire des religions y discerne aujourd'hui : non point une fausse explication par le moyen d'images et de fables, mais un récit traditionnel, portant sur des événements arrivés àl'origine des temps et destiné à fonder l'action rituelle des hommes d'aujourd'hui et de manière générale à instituertoutes les formes d'action et de pensée par lesquelles l'homme se comprend lui-même dans son monde.

Pour nous, modernes, le mythe est seulement mythe parce que nous ne pouvons plus relier ce temps à celui del'histoire telle que nous l'écrivons selon la méthode critique, ni non plus rattacher les lieux du mythe àl'espace de notre géographie : c'est pourquoi le mythe ne peut plus être explication ; exclure son intentionétiologique, c'est le thème de toute nécessaire démythologisation.

Mais en perdant ses prétentionsexplicatives le mythe révèle sa portée exploratoire et compréhensive, ce que nous appellerons plus loinsa fonction symbolique , c'est-à-dire son pouvoir de découvrir, de dévoiler le lien de l'homme à son sacré.

Aussi paradoxal qu'il paraisse, le mythe, ainsi démythologisé au contact de l'histoire scientifique et élevé à la dignité desymbole, est une dimension de la pensée moderne.

RICOEUR, Finitude et culpabilité, la Symbolique du mal. CONCLUSION Les objets de l'histoire et de la mythologie en raison de leur différence, l'un étant le réel et l'autre l'imaginaire, rendent difficile l'établissement d'un rapport entre elles deux.

Cependant une parenté peut être trouvéeau regard de leur fonction.

Ils semblent qu'elles participent toutes deux à un effort de compréhension du réel.Néanmoins cette communauté de fonction n'a plus lieu d'être au moment où la fonction de la mythologie devientsymbolique et non plus explicative. [1] Cf.

la version donnée par Platon dans le Protagoras 320d-322b mais aussi Hésiode Théogonie 513. Analyse du sujet : ● Le sujet met en œuvre deux notions, qu'il distingue : l'histoire et la mythologie.

Il nous demande si l'une nepeut pas se faire passer pour l'autre, ou avoir le même sens que l'autre (le même rôle).

Malgré leurdifférence, histoire et mythologie pourraient avoir une même finalité, qu'il reste alors à découvrir. ● L'histoire : renvoie soit au discours de l'historien, et l'histoire est alors la science des actes et événementspassés (histoire naturelle, histoire politique etc.).

Soit l'histoire est la réalité historique elle-même, surlaquelle se penche l'historien.

L'histoire est la réalité qui possède un moteur historique, un principe d'évolutionou de progrès.

La science historique n'est donc pas la réalité historique. ● Mythologie : discours qui réunit un ensemble de mythes, et qui vise à donner à l'homme des explications etréponses concernant sa vie, notamment dans sa dimension temporelle.

Elle assure en générale la cohésionsociale d'un groupe.

Les mythes sont donc des récits imagés, des fables.

En un autre sens, la mythologie estl'étude de ces mythes, de leur origine et développement. ● Un rôle de : avoir la même fonction, le même but.

Ceci suppose alors que l'histoire, tout comme la. »

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