L'histoire est-elle un éternel recommencement ?
Publié le 11/03/2004
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On constate en effet qu'il n'y a pas de progrès, au sens que la raison, les lumières devraient définitivement mettre à l'écart les exactions, les formes de barbarie. C'est pure illusion de croire que ce qui s'est produit d'inacceptable ne se reproduira plus au nom d'une intelligence mûrie par l'expérience. L'histoire n'est donc en rien un parcours linéaire qui partirait d'un lointain obscur pour gagner insensiblement en maîtrise et en grandeur. Chez Nietzsche, l'Éternel retour est une hypothèse qui peut être déduite du concept de volonté de puissance, en admettant que l'être n'existe pas, c'est-à-dire que l'Univers n'atteint jamais un état final, qu'il n'a pas de but ; en conséquence, l'Univers n'est ni devenu ni à devenir - il n'a jamais commencé à devenir. L'Univers est fini donc toutes les combinaisons possibles doivent donc pouvoir revenir un nombre infini de fois. L'Éternel retour nietzschéen se distingue de toutes les anciennes conceptions cycliques. Nietzsche nie toute dette et toute faute, et conçoit le devenir cyclique par-delà bien et mal. « Cette vie, telle que tu la vis actuellement, telle que tu l'as vécue, il faudra que tu la revives encore une fois et un nombre innombrable de fois ; et il n'y aura rien de nouveau, bien au contraire... « Ainsi parlait Zarathoustra. Le nihilisme, dans cette pensée, est un état normal, et non un symptôme de faiblesse face à l'absurdité de l'existence.
Le devenir des sociétés humaines désigne-t-il un retour perpétuel des mêmes événements ou des mêmes problèmes, une répétition, ou bien l'avènement de successions ou possibilités rigoureusement nouvelles ?
«
Deuxième partie : Répétition et histoire On comprend donc que pour une grande part, le désir de voir dans l'histoire des constantes, des retours ou des loisest le moyen que les hommes ont trouvé pour lutter contre l'angoisse qui provient de ce grand emportement dans letemps et dans la durée.
Comme le hasard de la naissance vous fait apparaître à une époque qui est précédée pardes milliers d'années et que votre mort sera suivie d'un développement analogue, il faut pouvoir résister à cesentiment de l'absurde en considérant que les périodes historiques régies par les états, les gouvernements, lessociétés, sont soumises à la volonté humaine et donc ne peuvent échapper totalement.
Au début du XIXème siècle,les théories d'Hegel tendent à revaloriser l'histoire.
La notion de « nécessité historique » implique la prise enconsidération des événements pour ce qu'ils sont et non en tant que fruits du hasard.
"Rien ne s'est fait sans être soutenu par l'intérêt de ceux qui y ont collaboré ; et appelant l'intérêt une passion, en tant que l'individualité toutentière, en mettant à l'arrière-plan tous les autres intérêts et fins que l'on a et peut avoir, se projette en un objetavec toutes les fibres intérieures de son vouloir, concentre dans cette fin tous ses besoins et toutes ses forces,nous devons dire d'une façon générale que rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion." Hegel,Leçons sur la philosophie de l'Histoire . Les événements sont donc ce qu'ils sont parce qu'ils doivent l'être.
L'homme archaïque qui refuse « son histoire » enaccepte une autre qui n'est pas la sienne mais celle des héros civilisateurs qui appartiennent à un temps mythique,tandis que l'homme moderne regarde sa participation et en déduit qu'il a une capacité certaine à influer sur le coursdes choses.
Troisième partie : Recommencement et nouveauté
"L'expérience et l'histoire nous enseignent que peuples et gouvernements n'ont
jamais rien appris de l'histoire, qu'ils n'ont jamais agi suivant les maximes qu'on
aurait pu en tirer." Hegel, Leçons sur la philosophie de l'histoire. Cette dernière
observation met à mal l'idée répandue selon laquelle les hommes devraient tirer
des leçons de l'histoire.
On constate en effet qu'il n'y a pas de progrès, au sens
que la raison, les lumières devraient définitivement mettre à l'écart les exactions,
les formes de barbarie.
C'est pure illusion de croire que ce qui s'est produit
d'inacceptable ne se reproduira plus au nom d'une intelligence mûrie par
l'expérience.
L'histoire n'est donc en rien un parcours linéaire qui partirait d'un
lointain obscur pour gagner insensiblement en maîtrise et en grandeur.
Chez Nietzsche , l'Éternel retour est une hypothèse qui peut être déduite du concept de volonté de puissance , en admettant que l' être n'existe pas, c'est-à- dire que l'Univers n'atteint jamais un état final, qu'il n'a pas de but ; enconséquence, l'Univers n'est ni devenu ni à devenir – il n'a jamais commencé à devenir.
L'Univers est fini donc toutes les combinaisons possibles doivent donc pouvoir revenir un nombre infini de fois.L'Éternel retour nietzschéen se distingue de toutes les anciennes conceptions cycliques.
Nietzsche nie toute dette ettoute faute, et conçoit le devenir cyclique par-delà bien et mal.
« Cette vie, telle que tu la vis actuellement, telle quetu l'as vécue, il faudra que tu la revives encore une fois et un nombre innombrable de fois ; et il n'y aura rien denouveau, bien au contraire...
» Ainsi parlait Zarathoustra . Le nihilisme , dans cette pensée, est un état normal, et non un symptôme de faiblesse face à l'absurdité de l' existence . Penser l'éternel retour serait alors l'état maximal de la puissance humaine ; c'est par cette pensée assumée jusqu'en sesultimes conséquences qu'advient le surhomme .
En ce sens, la volonté de puissance découle de la pensée de l'Éternel retour.
Conclusion :La lecture rétrospective par les historiens des faits du passé n'est jamais que la tentative entreprise de donner du sensà ce qui pourrait n'être considéré autrement que comme un écoulement, un défilement ininterrompu dont la logique n'estpas externe mais interne.
Pour que l'histoire soit un éternel recommencement, il faudrait donc qu'elle soit lisible de loin,alors qu'elle ne peut être regardée que dans l'immédiateté de son apparition : "Pour bien connaître les faits et les voir à leur vraie place, il faut être placé au sommet - non les regarder d'en bas, par le trou de la serrure de la moralité ou de.
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