L'histoire est-elle à la fois une science impossible et un savoir indispensable ?
Publié le 11/03/2005
Extrait du document
L’histoire comme connaissance des événements passés se heurte à une difficulté importante: son objet n'est plus sinon sous forme de traces. En ce sens elle peut apparaître comme une science impossible. Il n’en demeure pas moins que l’historien est un savant mais dont les méthodes sont rigoureuses. C’est ce que nous montrerons d’abord. Puis il faudra montrer en quoi cette « science impossible « est indispensable. En effet que serait une société sans historiens pour l'aider à comprendre son passé ? L'histoire, sous cet angle, paraît nécessaire.
- La problématique posée par ce sujet est double: il s'agit, d'une part, de savoir quelle est pour l'homme (pour l'individu ou pour la société la valeur pratique, l'utilité de la connaissance historique et , d'autre part, quelle est la valeur objective de cette connaissance historique, son statut épistémologique, son fondement scientifique.
- Bien que la formulation du sujet semble affirmer que l'histoire est un savoir indispensable et n'est pas une science, il reste parfaitement légitime de discuter cette affirmation.
«
II.
Si la science est impossible, le savoir peut-il subsister ?
Des outils scientifiques.
On peut d'abord souligner que pour autant, l'histoire n'est pas une fiction arbitraire : les sciences positivesfournissent des outils très performants pour une meilleure authentification des traces du passé.
Expliquer et comprendre.
Ce qui justifie également le maintien d'un savoir historique indépendamment du modèle de la science, c'est que lesdisciplines portant sur le phénomène humain ont élaboré un modèle propre : celui de la compréhension.
Il ne s'agiten effet pas seulement d'expliquer des causes physiques mais surtout de comprendre le sens humain del'événement.
III.
En quoi ce savoir est-il indispensable ?
Transition
Il semble donc possible de maintenir l'idée d'un savoir historique même si l'histoire est impossible en tant quescience.
Mais pourquoi dire que ce savoir est indispensable ?
Contre l'amnésie
Il l'est d'abord pour maintenir la mémoire du passé et ainsi la conscience d'une identité historique.
Pour comprendre le présent.
Cette identité est une des clefs qui permettent de mieux comprendre le présent.
Par exemple, un savoir historique àpropos de l'Europe du XXe siècle permet de mieux saisir les enjeux actuels de la construction européenne.
Il reste àsavoir si un tel savoir permet véritablement de tirer les leçons de l'histoire.
Contre le relativisme
Si l'histoire est indispensable en tant que savoir, c'est aussi pour maintenir l'idée d'une vérité historique contre lestentatives récurrentes de relativisme ou de révisionnisme.
Certes, les historiens peuvent se tromper, mais l'idée d'unsavoir semble indispensable pour donner son autorité à l'histoire et leur poids aux événements dont elle maintient lamémoire.
Conclusion
Il semble donc qu'il n'y ait pas d'incompatibilité, s'agissant de l'histoire, entre l'idée d'un savoir indispensable et celled'une science impossible : l'histoire est sans doute à la fois l'un et l'autre.
Renouvelant toujours son exigence devérité, elle est amenée à élaborer ses propres normes pour mieux défendre leur autorité et faire ressortir lecaractère indispensable du savoir qu'elle propose..
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