L'Histoire du cinéma
Publié le 22/02/2012
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l'or" (1925).
Chaplin continuera à produire, à diriger et à jouer dans l'ère du parlant avec des films comme "LeDictateur" (1940), "Monsieur Verdoux" (1947) ou "Les Feux de la rampe" (1952).
Le cinéma muet allemand estinfluencé par l'art expressionniste et par les techniques dramatiques classiques de l'époque.
"Le Cabinet du docteurCaligari" (1919), de Robert Wiene, utilise des costumes et des décors très stylisés pour raconter une histoire dupoint de vue d'un fou.
Le surnaturel est également présent dans "The Golem" (1920), de Paul Wegener, dans le filmde vampire "Nosferatu" (1922), de F.W.
Murnau, ou dans "Metropolis" (1926) de Fritz Lang, qui décrit une sociétérobotisée dirigée par un industriel tout puissant.
Le film allemand domine alors le cinéma international et l'Etatfinance le studio le plus grand et le mieux équipé du monde, l'Universum-Film-Aktiengesellschaft (UFA), près deBerlin.
Des études psychologiques et expressionnistes de la classe ouvrière sont marquées par une dignité, unebeauté et une longueur qui démontrent de grands progrès dans l'utilisation de la lumière, des décors et de laphotographie.
Les metteurs en scène allemands libèrent la caméra de son trépied et l'installent sur roulettes, pouratteindre une mobilité et une grâce jusque là jamais vues.
Des films comme "The Last Laugh" (1924) de Murnau ou"La Rue sans joie" (1925) de G.W.
Pabst (avec Greta Garbo), sont acclamés dans le monde entier pour la profondeurde leurs sentiments et leurs innovations techniques.
A partir de 1925, les meilleurs réalisateurs allemands, commeMurnau ou Lang, émigrent aux Etats-Unis et l'industrie du film allemand décline.
Entre 1925 et 1930 apparaît uncycle de grands films soviétiques, de thèmes révolutionnaires et à l'impact visuel considérable, qui retracentl'histoire soviétique récente avec une puissance et un réalisme à l'opposé du cinéma psychologique allemand.
Lesdeux grands réalisateurs soviétiques, Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein et Vsevolod Ilarionovich Poudovkine, utilisentles effets vertigineux d'un montage qui alterne très rapidement des plans séparés.
L'exemple le plus spectaculaire decette technique est "Le Cuirassé Potemkine" (1925) d'Eisenstein, qui raconte la mutinerie de l'équipage du célèbrecuirassé et la réception enthousiaste faite aux rebelles par la population du port d'Odessa.
Dans la célèbre séquencede l'escalier d'Odessa, Eisenstein montre l'assaut donné par des soldats avec une série de scènes rapides, commeun landau dévalant l'escalier monumental, une vieille dame abattue, un étudiant rempli d'effroi et les soldatsdescendant l'escalier la baïonnette pointée.
Cette technique a pour résultat final de créer une émotion unifiée enréponse à une série d'événements simultanés.
"La Fin de Saint -Pétersbourg" (1927) de Poudovkine, et "Octobre"(1928) d'Eisenstein commémorent le dixième anniversaire de la révolution bolchevique sous des angles différents.Poudovkine raconte l'histoire de l'individu en tant que héros, et personnifie les masses.
Pour Eisenstein, ce sont lesmasses elles-mêmes qui sont le héros.
Tous deux sont des théoriciens du cinéma, des analystes et des critiquesreconnus dans le monde entier.
Il n'y a guère qu'en France que l'industrie du cinéma est assez dynamique poursurvivre à la Première Guerre mondiale sans aide de l'Etat.
L'auteur et l'éditeur Louis Deluc est un ardent défenseurdu cinéma français et s'entoure de réalisateurs comme Abel Gance, René Clair, Jean Epstein ou Germaine Dulac."Fièvre" (1922), de Louis Deluc, est un portrait impressionniste de la vie de la classe ouvrière.
"Un Chapeau de pailled'Italie" (1927) de René Clair, est une comédie fondée sur une pièce de théâtre de Labiche (1815-1888).
"Napoléon"(1927) d'Abel Gance est un ancêtre épique de la technique de l'écran large qui met en oeuvre trois écrans.
Une desproductions françaises les plus éloquentes des années 20 est "La Passion de Jeanne d'Arc" (1929), du réalisateurdanois Carl Théodore Dreyer.
Il travaille avec une équipe de techniciens et d'acteurs internationaux et fait lasynthèse du meilleur cinéma scandinave, allemand et soviétique, en un style élégant et fluide.
Le jeu de Falconettidans le rôle de Jeanne est considéré comme l'un des plus beaux exemples de performances d'acteur du cinémamuet.
"La Passion de Jeanne d'Arc" est, avec "L'Aurore" (1927), que Murnau réalise en Amérique, le dernier desgrands films muets.
Dans les années 20, l'industrie du film est florissante aux Etats-Unis.
Les producteurs font venirles artistes européens qui ont du succès et le cinéma acquiert une dimension internationale.
Les acteurs les plusconnus du "star system" naissant sont Rudolph Valentino, John Barrymore, Greta Garbo, Clara Bow et NormaShearer.
Des westerns majestueux et romantiques, comme "Le Cheval de Fer" (1924), de John Ford, montrent ladextérité qui fera la carrière de réalisateurs comme Frank Capra, William Wyler ou George Stevens.
Cecil B.
de Milleessaie de masquer l'érotisme de ses premières comédies, comme "The Affairs of Anatol" (1921), derrière la façadebiblique de films à grand spectacle comme "Les Dix commandements" (1923) ou "Le Roi des rois" (1927), mais il neperd pas une occasion d'y insérer des scènes d'orgies ou de bains.
Ernst Lubitsch réalise d'élégantes comédiesromantiques au décor simple, comme "Trois Femmes" (1924) ou "Les surprises de la TSF" (1926).
Les films d'Erichvon Stroheim sont plus rudes et d'un ton plus européen que ceux de Lubitsch, parfois noirs même.
"Folies defemmes" (1921) fait contraster l'innocence américaine et la décadence européenne.
On peut également citer "LesRapaces" (1924), un chef-d'oeuvre de réalisme cinématographique sur l'avarice de la société américaine.
Les années20 sont l'âge d'or de la comédie: Harold Lloyd et Buster Keaton rejoignent Charlie Chaplin, avec des personnagesbien particuliers.
Keaton ne sourit jamais et, dans des films comme "Sherlock Junior" (1924), il fait contraster sonvisage impassible avec des gags visuels fondés sur son incroyable dextérité physique.
Harold Lloyd est un casse-counaïf, le chétif qui finit par prouver sa virilité, dans des films comme "Vive le sport!" (1925).Le documentaire muet: Les tout premiers films sont des documentaires: ils ne font qu'enregistrer les événements,comme le tremblement de terre de San Francisco de 1906, le vol des frères Wright en France en 1908 ou l'éruptionde l'Etna en Sicile en 1910.
Lorsque le film narratif devient populaire, le film documentaire perd beaucoup de sonaudience, jusqu'à l'arrivée de Robert Flaherty au début des années 20.
Son film "Nanook l'esquimau" (1922), étudede la vie des Inuits, possède l'intimité et la chaleur qui manquent aux premiers documentaires.
Ses oeuvressuivantes, en particulier "Moana" (1926) et "L'Homme d'Aran" (1934), seront accusées de mises en scène, mais ilréussira à raviver l'intérêt du public pour le genre documentaire, qui atteindra son apogée plus tard en Angleterre.Le cinéma sonore et parlant: En 1926, les studios Warner Brothers présentent le premier film sonore en utilisant levitaphone, procédé qui enregistre les sons et les voix sur un disque synchronisé avec la pellicule.
En 1927, lesmêmes studios produisent "Le Chanteur de jazz", avec Al Jolson, premier film parlant.
En 1931, le vitaphone estremplacé par le movietone, inventé par Lee De Forest; c'est un procédé qui permet d'enregistrer directement surune bande qui longe la pellicule.
Le cinéma parlant devient un phénomène international presque du jour aulendemain.
Les premières réalisations n'exploitent le son que pour sa nouveauté et le regroupement des acteursautour d'un microphone provoque des situations monotones et statiques dont le public se lasse rapidement.
Dans les.
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