L'expression "vivre au présent" a-t-elle un sens ?

« par des parents de gauche socialiste, a relativement peu de chance d'avoir des idées proches de l'extrême droiteen grandissant.

Bien sûr, il y'a des exceptions mais le milieu dans lequel on grandit est quand même très importantpar rapport à notre conditionnement futur.

De la même manière que notre passé influe sur notre présent, l'idée de notre futur nous conditionneégalement beaucoup.

Malgré l'imprévisibilité de notre futur que nous avons vu au début, nous savons que notrefutur est également important dans le déroulement de notre présent.

En effet, même si nous ne pouvons pas prévoir notre futur car le risque que cela ne se passe pas commenous l'aurions souhaité est toujours présent, l'homme ne peut pas s'empêcher d'envisager son futur selon la visionqu'il favorise, et cette vision l'influe dans ses actes présents.

Un homme réalisera ou pas certaines choses enfonction de son futur.

Par exemple, un homme qui souhaite depuis longtemps partir vivre à l'étranger et qui prévoitde le faire va rester concis avec les gens qu'il rencontrera en France en prévision du jour ou il réalisera son acte.Mais il est normal pour un être humain de vouloir savoir ce qui l'attend.

En outre, il parait difficile de vivre au jour lejour sans réfléchir à ce que l'on veut faire, sans faire de projet car comme le dit Sartre « chaque homme doitinventer son chemin ».

Il entend par là que nous sommes maîtres de ce que l'on devient et que sur nous seuls pèsela responsabilité de se former, de se créer.

Il n'y a pas de déterminismes, il est donc nécessaire que chaque hommecrée sa voie, son avenir.

Sartre a également dit « l'homme existe d'abord, se rencontre et se définit après ».

Celaimplique l'obligation qu'a l'homme de réfléchir à son futur, car il se définit seul et par ses actes.

C'est pourquoi il estvraiment difficile de vivre le présent concrètement et de faire abstraction du passé et du futur. De plus, il est bien malaisé de vivre au présent puisque nous ne sommes jamais satisfaits des instants vécus. En effet, qui n'a jamais souhaité être un autre moment ? Nous sommes constamment en train de ruminer, deressasser les moments passés ou bien de penser aux moments à venir.

L'Homme est un éternel insatisfait.

Nousvoudrions toujours être « plus tôt », « plus tard, » « dans quelques jours » et le résultat est absurde puisqu'engénéral quand nous sommes arrivés au moment tant attendu, nous préfèrerions revenir en arrière ou au contraireavancer encore dans le temps.

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D'après Sartre, « on meurt toujours trop tôt ou trop tard.

Et cependant, la vie estterminée, le trait est tiré, il faut faire la somme ».

Sartre montre bien que nous n'avons aucune emprise sur le tempsqui passe, que nous mourrons sans pouvoir rien y faire et que nous ne pouvons qu'accepter et s'accommoder aumieux du temps qui passe.

Autrement dit, le présent est bien là en tant que temps qui passe, que nous sommesobligés de côtoyer, mais nous pouvons dire que la majorité des gens ne vivent pas au présent, ils vivent le présent,par contrainte, tout en subissant les influences du passé et du futur. L'homme vit dans l'espace réel, mais il est indéniable que ses pensées se conjuguent au passé ou au futur.

Il est possible de vivre le présent, sans pour autant vivre qu'au présent.

Mais l'homme cherche t'il réellement à vivreau présent ? Plusieurs raisons peuvent nous laisser penser le contraire.

N'est- il pas beaucoup plus facile pour lui devivre avec le passé et le futur, et ainsi dire des les utiliser à ses propres fins ? Il parait clair que l'homme ne cherche pas vraiment à faire abstraction de son passé et de son futur.

Aucontraire, il va même jusqu'à l'employer pour se réfugier derrière.

Un homme qui va commettre une faute va parfoispouvoir se justifier avec son passé, et ainsi utiliser ses antécédents comme excuse.

L'homme va parfois, par sonprésent, définir son passé.

D'après Sartre, « La signification du passé est étroitement dépendante de mon projetprésent ».

Cela veut dire que c'est par nos actes actuels que nous définissons nos caractères passés.

Ainsi lavaleur d'une action passée va être définie par notre rapport à elle aujourd'hui.

Ce fait pourrait expliquer pourquoil'homme ne vit pas au présent puisque c'est des années après une action qu'il parvient à lui donner un sens.

Il estalors aisé pour l'homme de donner à l'action le sens le plus glorificateur pour lui, pour ainsi se mettre en valeur auxyeux des autres, voire à ses propres yeux.

C'est pourquoi nous pouvons dire que même si il le pouvait, l'homme nechoisirait pas forcément de vivre au présent.

De la même manière, l'homme va utiliser le futur à des fins avantageuses pour lui.

On dit souvent que « lafin justifie les moyens ».

Mais cela est illogique puisque les moyens précèdent la fin.

Les moyens ne devraient ils pasalors être justifiés par eux-mêmes sans avoir besoin d'attendre qu'un résultat les affirme ou au contraire les renie ?Il parait alors évident que le futur peut être très utile dans le présent d'un homme.

Une personne qui voudraitquelque chose à tout prix justifiera alors les procédés utilisés pour obtenir cette chose en ne pensant qu'au résultatfinal.

Par exemple, imaginons un homme qui veut créer une entreprise.

Il rencontre des difficultés pour parvenir àson projet.

Il utilise alors des procédés irréguliers qu'il pourra justifier et rendre quasi-légitimes par le fait qu'il aitréussi à monter son entreprise en fin de compte.

Pareillement, le futur peut être utilisé comme un moyen de contourner la difficulté.

En effet, quel enfant n'ajamais entendu dire par ses parents « tu comprendras quand tu seras plus grand ! » d'un ton un peu agacé ?L'adulte préfère ne pas répondre à une question, ou bien parce qu'il ne connaît pas la réponse, ou bien parce qu'ilest préférable que l'enfant ne connaisse pas la réponse.

Il met alors en cause l'âge de l'enfant comme facteur ne lui. »