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L'expérience peut-elle fonder la vérité ?

Publié le 22/02/2012

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Sujet qui porte essentiellement sur les notions de vérité et de démonstration. Ici' il fallait bien faire attention à distinguer preuve et démonstration ! On prouve quelque chose quand on recourt à une expérience ou un exemple, quand on s'appuie' par conséquent, sur le "réel" (le monde extérieur). On démontre quand on utilise une série de raisonnements logiques. La preuve relève par exemple de la physique' la démonstration des mathématiques pures et/ ou de la logique. Le sujet était donc plus difficile qu'il n'en avait l'air ! Distinctions utiles : la distinction induction et déduction; la distinction vérité et validité Problème ultime posé par l'énoncé : une vérité scientifique est-elle possible ? Les sciences appliquées telles la science physique' la biologie' etc.' peuvent-elles être vraies puisqu'elles ne peuvent recourir qu'à la preuve et non à la démonstration ?

« III- je peux tout de même prétendre parvenir par l'expérience à une approche de la vérité ! sansexpérience, je ne peux de toute façon prétendre à "rien" ! - cf.

K.

Popper et son critère de scientificité : on peut au moins prétendre savoir si une théorie n'est pas fausse ! Quelle valeur accorder à la notion de vérification expérimental ? Popper, critiquant l'induction, refuse non seulementl'idée que les théories se construisent à partir d'observables « purs », mais aussi l'idée qu'elles se vérifient par desobservations.Son argument est que les énoncés scientifiques sont universels : ce sont des lois qui s'énoncent sous la forme «tous...

sont ».

Or, les observations susceptibles de les vérifier se décrivent sous forme d'énoncés particuliers (ils'est produit tel phénomène, dans telles circonstances), et aucun énoncé particulier ne peut logiquement établir lavérité d'un énoncé universel.

Soit, par exemple, la loi zoologique selon laquelle « tous les corbeaux sont noirs » :l'observation d'une nouvelle famille de corbeaux noirs vivant dans mon jardin confirmera cette loi, mais ne laprouvera pas définitivement.

Mille observations de ce genre augmenteront la confirmation mais ne sauraientconstituer pour autant une preuve décisive : car il suffit que l'on puisse observer une seule famille de corbeauxblancs pour établir la fausseté de cette loi.

Autrement dit, entre le vrai et le faux, il n'y a pas de symétrie; le fauxest plus facile à établir que le vrai.

Un contrôle expérimental peut rendre fausse une loi scientifique, mais non la «vérifier ».

Popper en conclut qu'il faut substituer au concept traditionnel de « vérifiabilité » celui de « falsifiabilité ».Dire qu'une science est expérimentale, cela signifie non que ses énoncés sont « vérifiables », mais qu'ils sont «falsifiables », c'est-à-dire susceptibles d'être réfutés en s'exposant à l'expérimentation.

Cela ne veut pas dire qu'unethéorie acceptée l'est sans raison : elle l'est parce qu'elle a jusqu'à présent surmonté les tentatives faites pour enétablir expérimentalement la fausseté (ou qu'elle les a mieux surmontées que des théories rivales) ; mais elle ne l'estque jusqu'à preuve du contraire.

Pour Popper, la falsifiabilité des théories scientifiques est l'indice de leur objectivitéet le critère de la démarcation entre science et non science.

Une théorie irréfutable ne serait pas supérieure auxautres : elle serait au contraire non scientifique, parce qu'elle serait insensible à des tests expérimentauxfalsificateurs.

Tels sont, pour Popper, les énoncés du marxisme ou de la psychanalyse, dont les prétentionsscientifiques sont non fondées, puisqu'ils sont toujours capables de se « sauver », quels que soient les démentisexpérimentaux qu'ils pourraient subir : ainsi, le marxisme pourra expliquer selon ses propres principes l'échec despays communistes, en disant, par exemple, qu'ils ont trahi la pensée de Marx. - cf.

Comte et le positivisme : critique des méthodes d'explication du réel qui se basent sur l'expérience' nonscientifique (expérimentation) mais sur le vécu : pas du tout valide ! on a quand même fait un progrès énorme àtravers la méthode expérimentale !- et puis pour finir pourquoi ne pas se faire nietzschéen et dire que ceux qui sont "déçus" de l'expérience, et de sonstatut moins absolu que la démonstration, feraient mieux de s'interroger sur le pourquoi de leur attitude : incapacitéde supporter la vie ? (cf.

la critique nietzschéenne des Idées platoniciennes)- cf.

aussi possibilité de faire descendre la démonstration de son piédestal en faisant remarquer qu'on ne peut toutdémontrer !. »

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