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L'EXISTENTIALISME ATHÉE: HEIDEGGER & SARTRE

Publié le 01/03/2011

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heidegger

Heidegger    Né en Bade, élève de Husserl, Martin Heidegger fut professeur à Fribourg à partir de 1916, puis à Marbourg en 1923 ; son ouvrage principal L'Etre et le temps (Sein und Zeit) date de 1927, puis il publie en 1928 Kant und das Problem der Metaphysik, en 1930 Was ist Metaphysik ? Il était recteur de l'Université de Fribourg en 1933 et resta en fonctions sous Hitler. Il se consacre depuis sa retraite à des travaux historiques.    Heidegger ne veut pas être considéré comme un existentialiste. Mon but, dit-il, est le problème de l' « être « et non pas celui de l'existence. En fait l'être sur lequel il fait porter son analyse est « l'être de l'existant humain « (Dasein) et sa méthode est la phénoménologie, ou, comme il dit, l'analyse existentielle. « L'être des phénomènes n'apparaît pas ordinairement à première vue.

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« Le point de départ est évidemment existentiel : c'est la situation de l'homme dans le monde, ce monde dans lequelnous sommes jetés et qui attend de nous un sens.

L'intuition fondamentale de Sartre est la contingence etl'absurdité de l' « existant brut » (comme disait Heidegger), qu'il appelle l'Etre-en-soi, c'est-à-dire la réalité sans lesdéterminations et les significations qu'y introduit la conscience.

La conscience a pour caractère essentiel d' « être-pour-soi », c'est-à-dire de se tenir à distance de l'existant brut par un mouvement qui pose cet existant commeobjet et la crée elle-même comme sujet.

Mais si l'existant brut est l'Etre-en-soi, massif et plein, sans failles et sansintelligibilité, la conscience ou « Etre-pour-soi » qui existe dans la mesure où elle se détache de l'Etre et le refuse,se caractérisera par cette opération de négation de l'Etre ; elle est, dit Sartre, un néant, « néantisant l'Etre ».

« Laconscience humaine est l'être qui n'est pas ce qu'il est et qui est ce qu'il n'est pas » : en effet la conscience n'estpas le monde qu'elle perçoit et n'est pas non plus une « nature » définissable puisqu'elle est néantisation de toutêtre.

Sécrétant le néant, la conscience n'est jamais l'état passager qu'elle est dans l'instant, elle peut renvoyer aunéant ces « états » ; elle est essentiellement liberté. Ainsi la conscience, être-pour-soi, est un absolu non substantiel.

Sa réalité est purement interrogative.

Il est l'êtrequi met les êtres en question et qui est lui-même toujours en question ; nous sommes toujours en suspens, enperpétuel sursis.

La mort est la fin de ce mouvement perpétuel de négation de l'Etre, elle est l'absorption du Pour-soi par l'En-soi de l'Etre, ce que Sartre traduit par cette formule : « Je serai quand je ne serai plus.

» Toujours « autre » (serait-ce comme possible) que ce qu'il est, par le pouvoir de la conscience néantisante et de laliberté à laquelle nous sommes condamnés, l'homme est essentiellement « de mauvaise foi » dans tout ce qu'ilaffirme sur lui-même et sur la signification des faits.

De là l'échec de toute connaissance d'autrui, de l'amour et de lahaine, aspects du conflit des libertés et de l'impossibilité où nous sommes, de fixer autrui, de posséder son être etde nous reposer dans quelque chose de solide ou de définitif.

« L'homme est une passion d'être », mais le Pour-soi,cessant de se fuir, doit s'assumer comme liberté.

« J'émerge, seul, dans l'angoisse, en face du projet unique etpremier qui constitue mon être.

Toutes les barrières, tous les garde-fous s'écroulent, néantisés par la conscience dema liberté.

Je n'ai ni ne puis avoir recours à aucune valeur contre le fait que c'est moi qui maintiens à l'être lesvaleurs.

Rien ne peut m'assurer contre moi-même, coupé du monde et de mon essence par ce néant que je suis ;j'ai à réaliser le sens du monde et de mon existence...

» et, comme dit Oreste dans Les Mouches : « Il n'y a plusrien au ciel, ni bien ni mal, ni personne pour me donner des ordres...

Je suis homme, et chaque homme doit inventerson chemin.

» Il faut signaler, enfin, la Critique de la raison dialectique dont le tome Ier a paru en 1960, essai d'une philosophie del'histoire où l'influence de certains concepts pris à Karl Marx laisse intacte la réflexion essentielle et humaniste del'auteur.. »

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