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L'existence et le temps

Publié le 02/12/2012

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L'existence, le Temps et la Mort : I - L'Existence. 1/ L'inscription dans le monde. La définition de l'existence semble poser problème. Exister c'est être inscrit dans le monde, ce qui va, pour Merleau-Ponty, équivaloir à un engagement. Exister, c'est être engagé pense t-il dans le texte 2p502. L'Homme s'engage aussi par sa conception de la réalité. De fait, l'existence induit par conséquence la responsabilité : nous sommes responsables de nos choix (c'est en cela q'ils sont un engagement) et ceci provoque une angoisse de la conscience : ai-je fait les bons choix ? (angoisse = vertige de l'esprit qui n'a plus de repères). Ainsi, l'angoisse naît toujours de la liberté. Il n'y a donc pas d'existence humaine sans angoisse. Ce concept a été largement développé par KIERKEGAARD (XIXième, anticlérical cependant profondément croyant qui rejette la conception qu'a l'Eglise du discours christique). Pour lui, l'Homme est une synthèse entre l'ange et la bête car il possède à la fois une morale et des désirs et peut donc ressentir l'angoisse. Pour KIERKEGAARD, plus on est angoissé, plus on est Homme. Si l'on pose un libre arbitre, nous devenons beaucoup plus responsables et donc, beaucoup plus angoissés. C'est ce qui faisait dire à NIETSCHE que le libre arbitre n'existe pas, il est une invention des théoriciens pour nous faire culpabiliser et nous manipuler. 2/ Existence et essence. Si l'on part du principe qu'il n'y a pas d'essence préalable, nous sommes intégralement libres de nos choix et donc responsables. En revanche, s'il y'a une essence préalable, notre responsabilité est entachée. Ces deux positions philosophiques ont été défendues successivement. . La conception de l'idéologie classique : Chez PLATON, il y'a le monde des Idées, des essences : c'est un monde purement intelligible qui ne contient que des concepts, il n'est accessible qu'à l'esprit. Pour PLATON, c'est là que se trouve la vérité. Seulement, l'Homme n'est pas en contact avec ce monde là mais avec celui des apparences où, d'après la pensée antique, se trouve l'erreur (voir l'allégorie de la caverne). Texte 3 page 78 - Les Essences. D'après PLATON, les essences sont toujours identiques à elle mêmes et produisent des existences. Ainsi, l'existence est une essence réalisée dans le monde sensible. Alors l'essence précède et détermine l'existence. Nous sommes donc le fruit d'un déterminisme, nous sommes sous le coup des caractéristiques de notre essence : se pose alors l'idée d'une nature d'Homme : l'essence est préalable à l'existence. Pourtant, une telle conception n'est pas la seule que l'on puisse défendre. On peut en effet renoncer à l'idée de nature et prétendre à l'inverse que « l'existence précède l'essence « à l'instar de JEAN-PAUL SARTRE et de l'existentialisme. Il y'a une inversion des rapports : selon cette doctrine, il n'y a pas d'existence prédéfinie, l'Homme est jeté, il « surgit au monde « (SARTRE). Texte 3 page 487 - L'Homme est condamné à être libre. Pour SARTRE, la conception de l'existence est très différente de celle de l'idéologie antique : pour lui, ce sont nos choix qui nous déterminent. BAUDELAIRE disait « tout enfant, j'ai senti dans mon c?ur deux sentiments contradictoires : l'horreur de la vie et l'extase de la vie. « : l'extase devant toute la frange des possibles et l'horreur devant la responsabilité. Alors une question se pose : si j'existe en dehors d'une essence, dans quelle modalités va s'exercer mon existence ? Voir recherches sur Les Frère Karamasov de Dostoïevski 3/ Le mode de l'existence : la culture. Si l'on renonce à l'idéalisme (idéologie antique), c'est la culture qui va nous façonner, caractériser notre existence. Donc notre existence est modelée en fonction de l'imprégnation des idées et des conduites culturelles (plans théorique et pratique) : notre existence n'est donc possible sans la morale (que nous admettons) et qui est une imprégnation de a religion, des opinions ... De plus, tous nos actes témoignent de tendances naturelles et d'influences culturelles. C'est ce que MERLEAU- PONTY dit quand il écrit qu'en « l'Homme tout est naturel et tout est fabriqué « : nous sommes autant influencés par la nature que par la...

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« 3/ Le mode de l’existence : la culture. Si l’on renonce à l’idéalisme (idéologie antique) , c’est la culture qui va nous façonner, caractériser notre existence.

Donc notre existence est modelée en fonction de l’imprégnation des idées et des conduites culturelles (plans théorique et pratique) : notre existence n’est donc possible sans la morale (que nous admettons) et qui est une imprégnation de a religion, des opinions … De plus, tous nos actes témoignent de tendances naturelles et d’influences culturelles.

C’est ce que MERLEAU-PONTY dit quand il écrit qu’en « l’Homme tout est naturel et tout est fabriqué » : nous sommes autant influencés par la nature que par la culture.

La culture s’empare de nos comportement naturels pour les modifier (par exemple on ne mange pas n’importe où, à n’importe quel moment etc).

Il nous faut alors renoncer à l’idée de nature humaine, il n’y a d’Homme que culturel.

Cependant, s’il y a une caractéristique de notre existence, c’est l’inscription dans la durée.

Alors, on ne peut pas s’interroger sur l’existence sans s’interroger sur le Temps : en effet, nous n’existons qu’à travers lui.

II - Le Temps. 1/ Les problèmes de définition du Temps. Il apparaît bien difficile de définir spontanément le temps.

C’est d’ailleurs ce qu’avait remarqué ST AUGUSTIN (IVième) dans Les Confessions quand il écrit « Qu’est ce que le temps ? Qui serait capable de l’exprimer facilement et brièvement ? Qui peut le concevoir même en pensée, assez nettement pour exprimer par des mots l’idée qu’il s’en fait ? » A – Stabiliser le changement. Vouloir définir le Temps, c’est vouloir stabiliser le changement.

En effet, le Temps se caractérise par l’instabilité, la fluctuation, or, donner une définition c’est stabiliser.

On ne parvient donc pas à donner une définition qualitative au Temps.

De fait, nous serions tenter de transiter par une définition quantitative. B – Le Temps comme non-être. ST AUGUSTIN et ARISTOTE vont aborder la notion de Temps en le partageant en trois parties : passé, présent et futur.

Or une telle définition nous mène droit à un non sens.

ARISTOTE écrivait d’ailleurs que si l’on abordait le Temps par ses parties on arrive à la conclusion qu le Temps est du non-être, « qu’il n’est pas quantité ou mesure mais qu’il peut se dire comme quantité ou mesure.

» .

Nous sommes ainsi obligés de transiter par sa mesure pour le comprendre mais ce n’est pas son essence. C – Confusion entre temps et durée. Nous arrivons au paradoxe de dire que le Temps est du non-être parce que nous le confondons avec la durée.

La durée, c’est la mesure de l’écoulement du temps, ce n’est pas le temps lui- même.

ZENON D’ELEE ( philosophe grec présocratique ) va vouloir montrer que temps et espace sont continus.

Il utilise pour cela l’exemple de la flèche d’Achille qui ne partira jamais de l’arc si l’on considère que l’espace et le temps sont discontinus.

Il faut donc dissocier temps et durée contrairement à ce que l’on fait dans le langage courant (« longtemps » ; « de temps en temps » …).

Cela témoigne de notre incapacité à aborder le temps : si on ne peut l’aborder que par sa mesure, on ne peut pas le saisir pleinement : il y a donc une durée objective et une durée subjective.. »

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