L'existence et le temps
Publié le 02/12/2012
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«
3/ Le mode de l’existence : la culture.
Si l’on renonce à l’idéalisme (idéologie antique) , c’est la culture qui va nous façonner,
caractériser notre existence.
Donc notre existence est modelée en fonction de l’imprégnation
des idées et des conduites culturelles (plans théorique et pratique) : notre existence n’est donc
possible sans la morale (que nous admettons) et qui est une imprégnation de a religion, des
opinions … De plus, tous nos actes témoignent de tendances naturelles et d’influences
culturelles.
C’est ce que MERLEAU-PONTY dit quand il écrit qu’en « l’Homme tout est
naturel et tout est fabriqué » : nous sommes autant influencés par la nature que par la
culture.
La culture s’empare de nos comportement naturels pour les modifier (par exemple on
ne mange pas n’importe où, à n’importe quel moment etc).
Il nous faut alors renoncer à l’idée
de nature humaine, il n’y a d’Homme que culturel.
Cependant, s’il y a une caractéristique de
notre existence, c’est l’inscription dans la durée.
Alors, on ne peut pas s’interroger sur
l’existence sans s’interroger sur le Temps : en effet, nous n’existons qu’à travers lui.
II - Le Temps.
1/ Les problèmes de définition du Temps.
Il apparaît bien difficile de définir spontanément le temps.
C’est d’ailleurs ce qu’avait
remarqué ST AUGUSTIN (IVième) dans Les Confessions quand il écrit « Qu’est ce que le
temps ? Qui serait capable de l’exprimer facilement et brièvement ? Qui peut le
concevoir même en pensée, assez nettement pour exprimer par des mots l’idée qu’il s’en
fait ? »
A – Stabiliser le changement.
Vouloir définir le Temps, c’est vouloir stabiliser le changement.
En effet, le Temps se
caractérise par l’instabilité, la fluctuation, or, donner une définition c’est stabiliser.
On ne
parvient donc pas à donner une définition qualitative au Temps.
De fait, nous serions tenter de
transiter par une définition quantitative.
B – Le Temps comme non-être.
ST AUGUSTIN et ARISTOTE vont aborder la notion de Temps en le partageant en trois
parties : passé, présent et futur.
Or une telle définition nous mène droit à un non sens.
ARISTOTE écrivait d’ailleurs que si l’on abordait le Temps par ses parties on arrive à la
conclusion qu le Temps est du non-être, « qu’il n’est pas quantité ou mesure mais qu’il
peut se dire comme quantité ou mesure.
» .
Nous sommes ainsi obligés de transiter par sa
mesure pour le comprendre mais ce n’est pas son essence.
C – Confusion entre temps et durée.
Nous arrivons au paradoxe de dire que le Temps est du non-être parce que nous le confondons
avec la durée.
La durée, c’est la mesure de l’écoulement du temps, ce n’est pas le temps lui-
même.
ZENON D’ELEE ( philosophe grec présocratique ) va vouloir montrer que temps et
espace sont continus.
Il utilise pour cela l’exemple de la flèche d’Achille qui ne partira jamais
de l’arc si l’on considère que l’espace et le temps sont discontinus.
Il faut donc dissocier
temps et durée contrairement à ce que l’on fait dans le langage courant (« longtemps » ; « de
temps en temps » …).
Cela témoigne de notre incapacité à aborder le temps : si on ne peut
l’aborder que par sa mesure, on ne peut pas le saisir pleinement : il y a donc une durée
objective et une durée subjective..
»
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