L'exigence logique et sa fécondité méthodologique
Publié le 10/08/2014
Extrait du document
Mais la mathématique n'a pas d'objet particulier à connaître. Elle est un savoir portant plutôt sur la maîtrise d'une activité mentale se déployant dans des opérations que sur l'explication des processus réels internes aux phénomènes. En ce sens, la mathématique crée ses propres objets de réflexion, notamment en forgeant les abstractions qui lui sont nécessaires pour le calcul opératoire. Cf., l'extension de la notion de nombre (passage des entiers naturels aux entités mathématiques complexes par une abstraction croissante).
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sée au réel.
Mais la mathématique n'a pas d'objet particulier à connaître.
Elle est un savoir portant plutôt sur la maîtrise d'une activité mentale se déployant dans des opérations que sur l'explication des processus réels internes aux phé
nomènes.
En ce sens, la mathématique crée ses propres objets de réflexion, notamment en forgeant les abstractions qui lui sont nécessaires pour le calcul opératoire.
Cf., /'extension de la notion de nombre (passage des entiers natu rels aux entités mathématiques complexes par une abstraction croissante).
- La question est de savoir si la dynamique de l'abstraction croissante des
mathématiques peut les conduire à une logique pure, démunie de toute intui
tion.
A ce niveau, les difficultés des mathématiques, dans un tel mouvement, ne
seront pas différentes de celles qu'a rencontrées la logique lorsqu'elle a cher
ché à se justifier par un système de raisons exclusivement logiques.
(Cf.
le
problème des paradoxes qui marquent les limites d'une telle tentative.) Tout
système hypothético-déductif doit admettre des éléments de base qu'il ne
démontre pas.
La prise de conscience de cette nécessité -qui marque d'ailleurs précisément les limites et les conditions de la logique - a conduit à une redéfi
nition du statut des mathématiques, pensées comme des axiomatiques.
La géométrie euclidienne, par exemple, a été relativisée dès lors qu'après l'échec des tentatives visant à en démontrer tous les postulats, les mathématiciens ont choisi d'autres points de départ, construisant ainsi des géométries tout aussi
rigoureuses et cohérentes, mais qui recevaient explicitement le statut d' axio
matiques.
La différence est que la géométrie euclidienne, solidaire d'un support intuitif familier à l'homme (perception de l'espace), avait pu faire illusion long temps (vingt siècles) sur son caractère absolu et indépassable.
SUJET
• Calculer, est-ce penser ?
[SÉRIES c.D.E.
Bordeaux, 1991}
163.
»
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