L'exercice de la liberté requiert-il un apprentissage ?
Publié le 23/10/2014
Extrait du document
«
pulsions qui ne peuvent pas se contrôler.
Également, dans le registre cinématographique il
existe un film purement nommé Le Libre Arbitre mais Der freie Wille en version originale, qui fut
réalisé par Matthias Glasner en 2006.
Ce doux film conte l'histoire de Théo qui est un violeur
récidiviste qui est conscient de ses pulsions et qui n’éprouve en aucun cas le besoin de réfuter ces
dernières.
Il sortira finalement de prison après neuf ans pour bonne conduite et il croisera alors le
chemin d'une jeune femme du doux nom de Nettie.
Ils partiront tous deux dans un périple qui sera
le miroir de ce qu'ils nomment « libre arbitre ».
Le film traite avec subtilité de l'omniprésence du
libre arbitre et des conséquences de ce dernier, puisqu'il ne peut pas se contrôler et encore moins il
est possible d'apprendre à le maîtriser, l'apprentissage de retrouve donc voué à l'échec.
Néanmoins,
il existe un exemple connu et reconnu par les philosophes pour prouver la thèse qu'il existe un libre
arbitre et il s'agit de :l'âne du Buridan.
La situation est donc la suivante : un animal qui se trouve
être un âne, souffre d'une atroce soif et d'une faim odieuse, et il est, placé à égale distance d'une
botte de foin et d'un point d'eau, mais se montrant incapable de choisir, il se laissera finalement
mourir.
Il est donc là question du « protocole expérimental métaphysique » qui confirme la liberté
d'indifférence qui serait proprement réservée à l'homme.
En effet, la situation serait applicable au
quotidien comme lorsqu'un enfant se retrouvait face à deux jouets, au prix équivalent, et qu'il ne
pouvait en choisir qu'un, comme un camion rouge de pompier, simple illustration.
Or, ce qui permet
à l'homme de choisir, c'est grâce à la liberté d'indifférence dont il dispose et dont il peut jouir, c'est-
à-dire la liberté par laquelle il à de choisir spontanément de sa propre initiative sans se laisser
mourir de par son incapacité à décider.
Selon Descartes, cette liberté s'apparente au plus « bas degré
de liberté », mais elle persuade qu'il existe un libre arbitre qui amène l'Homme au niveau de Dieu.
Enfin il est possible de citer de nombreux auteurs, mais notamment André Gide qui traite de la
gratuité d'un acte, qui est accompli sans raison, sous l'effet d'un désir qui est liberté.
Il traite d'un
crime immotivé qui ne possède ni but, ni sens, et qu'il est simplement le fruit d'un libre arbitre dont
l'être doué de liberté peut profiter sans concession.
Dans son œuvre, tout est dû au hasard et il remet
la gratuité de son meurtre sur l'effet d'un hasard qui est fortuit donc dépourvu d'une attention
consciente.
Il s'agit donc décision prise arbitraire qui ne possède pas d'origines.
Simplement le
profit d'une liberté.
Il semble alors, apparemment que non, la liberté ne requiert pas un
apprentissage puisque le premier degré de liberté semble laisser comprendre qu'il n'est pas
nécessaire de comprendre pour agir, puisqu'il est libre et non pas en apprentissage.
Une nouvelle
hypothèse vient donc : la liberté nécessite un apprentissage dit « scolaire » ou encore
« intellectuel ».
Le verbe educere signifie en effet « tirer hors de », « faire sortir » ou encore « extraire ».
Cette fois encore, le mot renvoie à l'action d'un éducateur, mais si l'on est attentif, on remarque que
c'est l'éduqué que ses propres actions dépendent : on ne peut en effet rien « tirer hors » qui ne soit
déjà dedans.
Il est donc question de faire grandir et ressortir une liberté déjà existante, mais pour
pouvoir pleinement en profiter, il est nécessaire de devoir la travailler et de la maîtriser.
Cela serait
comparable à un amnésique, qui patiemment, attendrait que sa mémoire revienne mystérieusement.
Kant fut l'un des premiers à défendre la thèse que l'éducation était primordiale d'offrir une éducation
à un enfant et cela pour deux raisons majeures qui sont : « Il faut laisser l’enfant libre dès sa
première enfance et dans tous les moments (excepté dans les circonstances où il peut se nuire à lui-
même, comme par exemple s’il vient à saisir un instrument tranchant), mais à la condition qu’il ne
fasse pas lui-même obstacle à la liberté d’autrui, comme par exemple quand il crie, ou que sa gaieté
se manifeste d’une manière trop bruyante et qu’il incommode les autres… » et la suivante étant que
« Il faut lui prouver que la contrainte qu’on lui impose a pour but de lui apprendre à faire usage de
sa propre liberté, qu’on le cultive afin qu’il puisse un jour être libre, c’est-à-dire se passer du
secours d’autrui », il s'agit donc là selon Kant des deux objectifs majeurs d'une éducation.
La liberté
ne peut s'acquérir qu'à la condition que l'être humain de raison apprenne à prendre en considération
autrui, puisque c'est en respectant autrui que l'homme peut apprendre qui il est réellement.
2.
»
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