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L'examen de l'histoire vous permet-il d'affirmer l'existence du progrès ?

Publié le 11/01/2004

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histoire
Cette idée est reprise ultérieurement par Kant dans son Projet de paix perpétuelle (1795), dont l'humanité, pense-t-il, se rapprochera toujours davantage.Kant ne fait pas oeuvre d'historien. Réfléchissant sur l'histoire des hommes, il affirme qu'on ne peut pas, en s'appuyant sur l'expérience, prouver que l'histoire a unsens : celui du progrès moral de l'espèce humaine. Mais on peut le penser et, même, c'est un devoir de se placer sous cette Idée. La raison pratique (la morale) commande absolument aux hommes de mettre fin aux guerres. Peu importe que cette idée puisse paraître chimérique. Le devoir nous impose d'agir et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que le monde soit en accord avec ce que notre raison exige. C'est pourquoi Kant considère comme l'une des fins essentielles de l'humanité l'établissement de relations internationales régulières et la constitution d'une confédération des États qui protégerait, par la force commune de tous, les droits de chacun d'eux, même et surtout des plus faibles.On est encore loin, aujourd'hui, d'une communauté civile universelle. On peut cependant constater des débuts de réalisation avec la S.
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« Schopenhauer, philosophe allemand pessimiste, dira: « La vraie philosophie del'histoire revient ? voir que sous tous ces changements infinis, et au milieu detout ce chaos, on n'a jamais devant soi que le même être, identique etimmuable, occupé aujourd'hui des mêmes intrigues qu'hier et que de touttemps : elle doit donc reconnaître le fond identique de tous ces faits anciensou modernes, survenus en Orient comme en Occident ; elle doit découvrirpartout la même humanité, en dépit de la diversité des circonstances, descostumes et des mœurs.

Cet élément identique, et qui persiste ? travers tousles changements, est fourni par les qualités premières du cœur et de l'esprithumains - beaucoup de mauvaises et peu de bonnes.

La devise générale del'histoire devrait être : Eadem, sed aliter [les mêmes choses, mais d'une autremanière].

Celui qui a lu Hérodote a étudié assez l'histoire pour en faire laphilosophie ; car il y trouve déjà tout ce qui constitue l'histoire postérieure dumonde : agitations, actions, souffrances et destinée de la race humaine,telles qu'elles ressortent des qualités en question et du sort de toute vie surterre » Si le spectacle de l'histoire est, au premier abord, celui du changement, destransformations et de l'évolution, il y a derrières les apparences quelquechose qui reste le même.

Schopenhauer va donc s'attacher à nous montrer icique l'histoire est toujours l'histoire des hommes qui eux restent identiques,animés par les mêmes passions, les mêmes envies, les mêmes défauts et lesmêmes qualités.

Il commence donc par annoncer ce qu'est la vraie philosophie de l'histoire, supposant d'ailleurs qu'ily aurait une fausse philosophie de l'histoire.

La vraie philosophie de l'histoire nous montre donc qu'au travers deschangements aussi bien temporels que spatiaux, on a toujours le même être à savoir la même humanité.

L'histoireest donc ce qui nous révèle la nature humaine toujours identique.

Il s'agit donc bien ici de distinguer l'histoire de laphilosophie de l'histoire : l'histoire est la suite des événements, la philosophie de l'histoire est la réflexion sur le sensde ces événements.

Si l'histoire nous montre des événements différents, une pensée de l'histoire nous permet desaisir l'identique. Il faut cependant remarquer que la conception linéaire de l'histoire n'est pas universelle.

En effet, dans d'autrescivilisations, chinoises par exemple, l'histoire est conçu cycliquement.

Chaque période vécue se reproduirait dans uncertain laps de temps. De plus, ne voir l'histoire que comme progrès linéaire, cela revient à dire que les peuples de l'antiquité par exempleétait beaucoup moins évolués que nous, que leur intelligence était limitée, bref cela revient à dénigrer toutecivilisation antérieure.

Les philosophes du XVIIIème( philosophe des lumières) critiquaient ainsi les mythes et lessuperstitions des premiers peuples.

Herder, va s'employer à critiquer des conceptions.

Il s'agit de considérer que lesmérites de l'espèce restent constants et que chaque période du passé exprime à sa manière l'humanité.

Dans Une autre philosophie de l'histoire , il défend une conception cyclique du temps, chaque peuple passe par des périodes d'apogées et de déclins et chaque passage d'un cycle à l'autre ne doit pas être considéré comme amélioration. 3.

L'intérêt pratique d'une conception idéaliste de l'histoire L'homme donc ne semble pas s'améliorer du point de vue moral.

Bien au contraire, l'idée du progrès aujourd'huisemble davantage être une menace sur l'humanité.

Le progrès s'apparente à une contrainte qu'il faut apprendre àmaîtriser.

En effet, les conséquences des nouvelles technologies( biotechnologiques, informatiques,...) sur la vie etl'activité humaine soulèvent des problèmes éthiques et sociaux considérables.

Autant de problèmes qui font quebeaucoup déplore que les progrès moraux et sociaux ne soient pas proportionnels aux autres formes de progrès. Et pourtant cette désillusion qui semble régner à la fin du vingtième peut être aussi dangereuse.

Nous vivons dansun monde où il semble que le meilleur ne puisse plus arriver et c'est bien plutôt le pire qui nous attend.

Penser quel'histoire a un sens et qu'elle peut être le lieu d'un progrès présente ce que Kant appelle un intérêt "pratique", c'est-à-dire moral.

Cela nous permet de refuser de voir notre propre histoire nous échapper, et d'oeuvrer en vue d'un étatfutur et meilleur de l'humanité.

Il s'agit donc pour chacun de reprendre confiance en sa possibilité de transformer lemonde et de s'investir pour changer l'histoire, parce qu'il faut bien rappeler que l'histoire en tant qu'elle esthumaine, dépend des actes de tous les individus peuplent la terre.. »

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