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L'évidence est-elle un critère suffisant de la vérité ?

Publié le 20/07/2009

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A quel signe reconnaît-on la vérité ? Comment savoir qu'une proposition quelconque remplit les conditions de la vérité ? Platon remarque que si l’on cherche la vérité que l’on ne connaît pas, nous recherchons une chose que nous ignorons. Mais si nous la méconnaissons comment savoir si nous l'avons bien trouvée ? Si je rencontre la vérité, comment saurais-je qu'il s'agit bien d'elle ? La vérité se signale-t-elle d'elle-même ? L'évidemce en constitue-t-elle le signe ? 

« ainsi, en particulier, des évidences sensibles ? Cette tour carrée vue de loin ne me paraît-elle pas évidemment ronde? L'évidence, répond Descartes, c'est ce dont je ne peux absolument pas douter.

Mais n'est-ce pas là une affirmation tautologique ? Une chose ne me paraît-elle pas évidente lorsque, précisément, je n'ai aucune raison d'en douter? Mais comment puis-je avoir la certitude que je n'ai pas omis quelque raison de douter? La seule solution, c'est un doute totalitaire, radical.

L'évidence, c'est l'idée qui résiste à tous les doutes possibles.

Aussi Descartes, pour rendre son doute totalitaire, invoque+il l'argument du rêve et l'hypothèse du Dieu trompeur.

Je crois spontanément que cette table sur laquelle je travaille existe, que j'ai un corps que je peux toucher, voir.

Mais si je suspends mon jugement et interdis à ma croyance de s'affirmer, je peux alors songer aux erreurs des sens, aux délire des fous, au rêve.

Qui sait si la vie n'est pas un songe? Certes, il est fort probable qu'elle ne l'est pas.

Mais le probable est-il toujours vrai ? La séduction du probable n'est-elle pas le plus grand danger pour un esprit en quête de vérité ? La moindre raison de douter suffira donc pour me faire considérer comme provisoirement fausses les choses ainsi frappées de doute.

Je considérerai donc comme provisoirement fausse l'affirmation que les corps existent.

Se trouvent ainsi invalidées la connaissance fondée sur les sens mais aussi toutes les sciences qui, comme la physique, l'astronomie, la médecine, se rapportent aux corps.

Mais l'argument du rêve n • ébranle pas les idées claires et distinctes, en particulier les évidences mathématiques.

Que je dorme ou que je veille, un carré a toujours quatre côtés, deux et trois joints ensemble font toujours cinq, etc.

Je ne puis naturellement douter de telles évidences.

Mais tant que j'ignore l'origine de ma faculté de connaître, j'en ignore la. »

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