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L'étude psychologique de la volonté

Publié le 16/09/2014

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Mais on ne voit pas à première vue comment l'étude psychologique de la volonté pourrait résoudre ce problème. Cette étude peut nous amener à découvrir les causes ou les raisons de nos actions : jamais l'observation intérieure ne nous rendra témoins d'un acte dont la cause serait notre seul libre vouloir. Quand nous n'ahontiFenng pas h découvrir le Q anté­cédents qui expliquent nos déterminations, nous sommes autorisés par notre connaissance du mécanisme de l'activité humaine à supposer qu'elles sont inconscientes.

Le problème philosophique du libre arbitre ne peut, semble-t-il, être résolu que par une conception métaphysique de l'homme.

Comme l'ont dit les grands penseurs et comme nous l'expérimentons dans notre vie morale, l'homme est une résultante de* deux principes : la matière et l'esprit; aux fonctions sensibles qu'il possède en commun avec les animaux se superposent en lui des fonctions rationnelles.

Etant donnée cette dualité, il est possible d'expliquer le libre arbitre sans rejeter le principe de raison suffisante, qui est la loi fondamentale de l'être comme de la pensée.

 

Tous nos actes sans exception ont leur raison suffisante dans leurs antécédents, et les actes libres ne sont pas des coups de force que justifie un brutal « je le veux «. Nous ne pouvons jamais vouloir que

« LA LIBEHTÉ 181) sons parce que nous vouions, et nous sommes convuiucu" qui' nous pourrions agir autrement; il nous suffirait de le vouloir.

t :efü1 impression est confirmée par la croyance universelle ù la liberté.

Si certains philosophes et quelques esprits forts profcs~ent le d(·terminifme ab:'olu, ! 'ensemble de ! 'humanité croit au libre.

arbitre et ceux-là mêmes qui se disent déterministes ne manquent pas, dans la pratique de la vie, de se comporter comme ceux qui se croient l.ibres, manifestant par.

lit que, eux aussi, sont persuadés de la liberté de l'homme.

Ce n'est donc pas la simple conscience spontanée de noire vie inlb­ rieure qui pose !e problème philosophique du libre arbitre qu'elle nous présente comme un fait.

' Pour que se pose ce problème, il est besoin d'un examen plus appro­ fondi de la vie intérieure, une véritable étude de la volonté.

Lorsque nous avons l'impression d'être libre, cherchons Men et nous trouverons les raisons qui expliquent et commandent notre action.

Mèrn(' lursque, pour vous prouver que je suis libre, je fais quelque geste excen­ trique qui semble n'avoir d'autre raison que ma volonté, mon activité e8t commandée par un motif ou par un mobile : le désir de vou~ prom·er qne je suis libre.

Par suite, on est amené [1 se demander si Je sentiment d•' la liherlé n'est p11:0: mu~oire.

Sans doute, c'est une conception erronée de la liberté d'en faire le pouvoir d'agir sans motif ou sans raison.

L'acte libre, comme les Hntres, a rn raison suffisante et s'explique par ses antécédents.

te tout est de ,-avoir si nous sommes eapablcs, en agissant sur ces antécédents, de mo­ dil1er la suece~sion des phénomi·nes intédeurs cl d '0!1 peut nous nmir cette force.

Ainsi 1 'étndc psychologique de la volonté nous oblige à poser le pro­ blème philosophique du libre arbitre : nous avons conscirnce d'èLre lihres, mais sommes-nous réellement libres ? * * * Mais on ne voit pas à première ·liue comment l'étude psychologique 1k la volonté pourrait résoudre ce problème.

Cette étude peut nous am,,n.-1· ù découvrir les causes ou les raisons de nos actions : jamais l'observation intérieure ne nous rendra témoins d'un acte dont la cause serait nolrc seul libre vouloir.

Qmmd nous n 'nhonti;:snn" p11~ à dt'convrir le~ anté­ cédents qui expliquent nos déterminations, nous sommes autorisés par notre connaissance du mécanisme de l'activité humaine ù supposer qu'elles sont inconscientes.

Le problème philosophique du libre arbitre ne peut, semble-t-il,. »

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