Lettre à Elisabeth, du 18 Mai 1645. René Descartes (commentaire)
Publié le 28/01/2012
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René Descartes est un célèbre philosophe français du XVIIème siècle. Surtout connu pour sa rigueur et pour sa volonté de fonder une philosophie basée sur la méthode, Descartes a aussi développé d’autres idées, notamment celle d’un monde dualiste, dans lequel la réalité est partagée entre le corps et l’âme. C’est à travers une lettre datant du 18 mai 1645 et adressée à la princesse Elisabeth, que nous allons tenter de comprendre cette idée.
Dans ce texte, la question que se pose Descartes est de savoir comment faire pour réussir à être heureux. Ici, Descartes critique les romantiques, selon lesquels il faut se livrer à ses émotions ; et pense, au contraire, que pour être heureux, il faut savoir prendre du recul sur son existence, considérer les choses qui nous arrivent avec plus de distance et accorder moins d’importance aux sentiments. Ainsi, pour Descartes, chez les grandes âmes qui savent prendre du recul sur leur vie, « même les afflictions
«
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A) Les âmes basses
Pour l’auteur , les âmes basses sont caractérisées par le fait qu’elles se « laissent aller à
leur s passions ».
Ainsi, elles ressentent de la joie ou de la tristesse selon « que les choses qui
leur surviennent sont agréables ou déplaisantes », leurs sentiments dépendent des évènements
que la vie leur inflige.
Ce sont des êtres dont la passion l’emporte sur la raison, c’est -à -dire
des êtres pour lesquels leurs émotions, leurs sentiments prédominent sur leur capacité à
raisonner, à réfléchir.
Ainsi, si par exemple ces êtres font l’expérience d’un évènement
« agréable », comme une nais sance, un mariage… ils seront alors heureux et contents.
En
revanche, si ces êtres sont victimes d’évènements « déplaisants » comme la maladie,
l’accident, la mort d’un proche… ils ressentiront des émotions tristes , ils ne pourront
s’empêcher de pleurer … C’est pourquoi, d’après Descartes, c es êtres sont esclaves de leurs
passions car soumis et emportés par eux , esclaves de leur destin puisque leur hume ur dépend
de ce qui leur arrive et des aléas de la vie.
Ils ne sont donc pas libres d’adopter l’humeur
qu’i ls souhaitent.
B) Les grandes âmes
Au contraire, pour Descartes, les grandes âmes sont des êtres qui se servent davantage
de leur raison que les âmes basses.
Ainsi, leurs émotions ne sont pas directement dictées par
les évènements qui surviennent, mais sont décidé es par leur raison, qui est toujours la
« maîtresse » de leur s passions.
En effet, pour Descartes, les grandes âmes, bien que subissant
aussi des désirs , des sentiments, sa vent, grâce à leur raison, comment ne pas y succomber :
elles ne s’en lamentent pas et restent ainsi heureuses , dans la « parfaite félicité dont elles
jouissent».
Par exemple, si un de leur proche décède, ces êtres ne se lamenteront pas, ils ne
crieront pas, ne pleureront pas, car leur raison les convainc que la mort est une c hose
naturelle, qui arrive à tous, que cela fait partie du cycle naturel des choses, et que, à la limite,
une vie plus longue sur terre aurait apporté au défunt plus de souffrance que de bonheur.
De
plus, ces grandes âmes se disent que c’est seulement après la mort que les êtres peuvent jouir
d’un bonheur absolu.
Ainsi, quel que soit la chose qui leur arrive, qu’elle soit plaisante ou déplaisante, les
grandes âmes sont capables de prendre du recul, de maîtriser leurs passions, pour qu’ elles.
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