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L'ETHIQUE DE SPINOZA (Analyse et critique)

Publié le 24/05/2009

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La doctrine philosophique de Spinoza est surtout renfermée dans les cinq livres de l'Ethique. Cet ouvrage est ainsi appelé à cause des conclusions morales qui découlent du spinozisme. Le premier livre traite de Dieu ; le second, de la nature humaine ; le troisième, des passions; le quatrième, de la servitude humaine; le cinquième, de la liberté humaine.
Le spinozisme, tel que nous le trouvons dans l'Ethique, est exposé d'une manière géométrique, par axiomes, définitions et corollaires. Spinoza part de ce principe que la science doit se fonder sur des idées claires et distinctes dont on a l'intuition, et desquelles on tire des conclusions à l'aide du raisonnement.
Trois définitions sont la base du système de Spinoza.
J'entends, dit-il, par substance, ce qui est en soi et ce qui est conçu par soi. « « J'entends par attribut, ce que la raison conçoit dans la substance comme constituant son essence. « « J'entends par modes, les affections de la substance, c'est-à-dire ce qui est dans autre chose et est conçu par cette même chose. «
On peut ramener le système de Spinoza à la théorie de la substance, à la théorie de l'homme, à la morale et à la politique.

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« L'Éthique « Nous ne désirons pas une chose parce qu'elle est bonne, mais au contraire, c'est parce que nous la désirons que nous la disons bonne.

» Une morale géométrique Rédigé entre 1661 et 1675, cet ouvrage majeur est construit comme un système mathématique, ordine geometrico, c'est-à-dire calqué sur les Éléments d'Euclide dans sa disposition et sa subdivision : définitions (et éventuellement explications), axiomes, postulats, propositions démontrées parfois suivies de corollaires et de scolies.

Les cinq parties qui le composent s'ordonnent autour d'idées maîtresses : un rationalisme extrême dans la méthode, un rejet du Dieu transcendant créateur du monde, un déni de toute liberté humaine, l'homme n'étant qu'une partie parmi d'autres de ce grand tout qu'est la Nature, lieu d'une implacable nécessité ; l'homme peut seulement espérer atteindre la béatitude par le seul usage de sa raison, à condition que la Nature lui ait accordé les capacités d'y parvenir, il est – en ce sens – une partie de l'entendement de Dieu.

Ce n'est pas parce qu'il ne possède aucun libre arbitre que sa vraie liberté n'est pas pour autant possible : elle réside dans la connaissance adéquate, dans la fusion qu'il peut opérer avec la totalité.

Ainsi, il lui faut accepter rationnellement la nécessité de la Nature, aimer intellectuellement ce Dieu qui se confond avec la Nature, substance éternelle, infinie d'où tout procède nécessairement. L'éthique commentée 1re partie : « De Dieu.

» Spinoza commence par une série de six définitions en employant un vocabulaire hérité de la scolastique : cause de soi, substance, attribut, mode, Dieu – dans un sens très différent. 45 « J'entends par Dieu un être absolument infini, c'est-à-dire une substance constituée par une infinité d'attributs dont chacun exprime une essence éternelle et infinie.

» (VI) ; suivent sept axiomes auquel succèdent trente-six propositions, la onzième affirme l'existence nécessaire d'un Dieu unique. 46 Vous avez dit substance45 ? Pour Spinoza, c'est la réalité en soi, conçue par soi ; il n'y en a qu'une : Dieu ou la Nature.. »

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