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l'état provient t-il de la passion des hommes ?

Publié le 16/11/2005

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En effet, l'auteur nous montre que l'état de nature, n'était pas du tout un état de crainte d'autrui, mais c'était un état harmonieux dans lequel les hommes étaient libres. Ainsi l'on voit bien que pour sortir d'un tel état agréable, il fallait bien qu'une décision soit prise. Les hommes ont tout de même acceptés de perdre leur liberté pour entrer dans l'Etat. Ce n'est donc pas naturellement (par passion) qu'ils sont passés d'un état à l'autre, mais bien par un accord commun. Mais alors pourquoi prendre la décision rationnelle de perdre sa liberté pour entrer dans l'Etat ? Locke explique que l'état de nature ne répondait pas à toutes les attentes des hommes, il y avait de nombreuses carences trop importantes. Les hommes ont donc conventionnellement décidés de supprimer leur liberté naturelle, afin d'entrer dans l'Etat, c'est-à-dire dans une organisation où aucune carence n'est possible. Mais les hommes avaient-ils vraiment le choix ?     II.                L'Etat, une nécessité.

La passion est un terme ambigu. En effet, il peut être connoté négativement et dans ce cas, il désigne ce qui assouvit les hommes ; mais il peut être aussi envisagé de manière neutre, c'est-à-dire comme étant une faculté de l’homme qui témoigne de son caractère humain. Dans les deux cas, la passion est un sentiment naturel spontané. A contrario, la convention, est tout à fait artificielle, elle résulte d’un contrat et d’un accord que les hommes passent entre eux. Mais alors, l’Etat provient-il d’une convention ou d’une passion ? L’homme de la rue serait sans doute plus favorable à la première proposition, en effet l’Etat est conçu rationnellement (la passion passe pour irrationnelle : elle ne s’explique pas) : il est un système, une organisation pensée pour fonctionner de manière optimale. De plus, l’Etat est un bien collectif dans lequel l’intérêt de tous passe avant l’intérêt particulier de l’individu. La passion quant à elle est un désir, une impulsion personnelle, une volonté d’assouvir son désir sans se soucier d’autrui. Comment un sentiment naturel personnel qui n’engage que soit peut-il engendrer un système organisé rationnel dans lequel les parties passent après le tout, et surtout dans lequel certaines passions sont condamnées ?

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