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L'Etat exclut-il la violence ?

Publié le 16/09/2011

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Hobbes dit que "L'Homme est un loup pour l'Homme" : Le pouvoir politique permet de distribuer plus ou moins équitablement les droits et devoirs entre les citoyens. Et cela passe par l'acceptation collective d'une autorité qui exerce cette violence légitime, c'est à dire cette possibilité de fixer des limites à ceux qui dépassent les règles et empiètent sur la liberté. Chez Hobbes, la société organisée est une nécessité pour échapper à un état de nature qui n'engendre que la guerre. Chez Rousseau, ce "contrat social" est un compromis, une régulation entre l'aspect fondamentalement social de l'Homme et sa nature qui, ici, est pensée comme fondamentalement bonne.

« droit, l'usage de la contrainte est réglementée et ceux qui disposent légalement des moyens de contraindre nepeuvent en faire un usage abusif.

On aperçoit donc la théorie du contrat qui est une théorie selon laquelle lessociétés de contrat dans lesquelles les individus impliqués au sein de celle ci connaissent les sanctions qu'ils risquentdès lors qu'ils ne respectent pas ce contrat.

La contrainte physique rejoint donc le consentement car l'individuconsent donc a se lier a un certain nombre de règles contraignantes.

La sanction apparaît alors comme un appareilqui maintient les autres au contrat.

Ce contrat implique l'État et les individus c'est pourquoi on peut dire que si lecontrat est respecté par l'ensemble des individus, il n'y a pas besoin de recours a la violence de la part de l'état.

Lacontrainte physique peut être exercée par sanctions négatives comme la prison donc la privation de liberté.Cependant la contrainte n'est pas perçue de façon similaire suivant les sociétés.

On atteint donc le processus decivilisation qui se caractérise par une diminution et un contrôle croissants du degré de violence au sein des sociétésoccidentales : la « civilisation » selon Norbert Elias et donc en ce sens une pacification.

Le moteur de ce processusest double : il résulte a la fois d'une monopolisation de la violence par l'État mais aussi du développement del'autocontrainte, les individus exercent un contrôle croissant de leurs émotions, de leur pulsions, de leur agressivité…ce qui a pour conséquent de diminuer le volume de violence impersonnelle, « privée », au sein des sociétésoccidentales.

En effet, on remarque dans nos sociétés modernes une baisse considérable du passage a l'acte de leviolence par l'état.

Selon l'article de Charles Tilly et Edward Shorter parut dans le mouvement social intitulé « ledéclin de la grève violente en France » on remarque une forte augmentation du nombre de grève avec cependant undéclin notable de la violence au sein de celle ci.

On peut donc dire que l'État a moins recours a la violence dans lesgrèves, manifestations et autres.

Cependant la force de l'état est un attribue de sa puissance souveraine.

L'étatdoit assurer la sureté du territoire ainsi que la sécurité de ses citoyens.

C'est pourquoi il dispose de moyen comme lapolice, la justice ou encore la monnaie.

Si l'état n'est pas lié a l'autorité de la violence il ne peut assurer ses tachesrégaliennes et son gouvernement ne peut être qu'éphémère et renversé. La violence légitime, c'est la violence qui est reconnue par tous comme légitime, c'est à dire nécessaire au bonfonctionnement de la communauté.

S'il n'y avait pas de violence dite "légitime", n'importe qui pourrait se faire justicesoi-même et la loi du plus fort, ou encore du "chacun pour soi" règnerait.

Par "violence", il ne s'agit pas qued'agression physique, mais aussi et surtout de violence symbolique comme un redressement fiscal qui ne se règlepas avec des coups de bâton.Hobbes dit que "L'Homme est un loup pour l'Homme" : Le pouvoir politique permet de distribuer plus ou moinséquitablement les droits et devoirs entre les citoyens.

Et cela passe par l'acceptation collective d'une autorité quiexerce cette violence légitime, c'est à dire cette possibilité de fixer des limites à ceux qui dépassent les règles etempiètent sur la liberté.

Chez Hobbes, la société organisée est une nécessité pour échapper à un état de nature quin'engendre que la guerre.

Chez Rousseau, ce "contrat social" est un compromis, une régulation entre l'aspectfondamentalement social de l'Homme et sa nature qui, ici, est pensée comme fondamentalement bonne.Donc, l'armée, la police, la justice, sont des instruments de cette "violence légitime", qui permet d'empêcher ou depunir les cas de violence individuelle car interdire de se faire justice soi-même, c'est lutter contre la Loi du plus fort.Mais ils doivent être utilisés dans un cadre juridique, sans quoi ils deviennent, également, illégitimes.

Ainsi, cepouvoir implique, naturellement, qu'un policier qui fait un usage abusif de son arme soit puni.

Tout pouvoir qui nepossède pas de contre-pouvoirs est dit "absolu". La violence se caractérise par un usage abusif, sans règle, que rien ne peut réguler de la force.

Pourtant, le pouvoirpolitique ne peut se passer de l'usage de la force.

En ce qui concerne le pouvoir politique de l'État, pour fairerespecter les lois, le droit qui régit les rapports entre les citoyens on oppose ainsi aux citoyens récalcitrants uneforce supérieure à la leur.

Cela est nécessaire dans bien des cas étant donné que chacun, en tant qu'individuégoïste peut vouloir faire exception et ne pas se soumettre spontanément aux lois en vigueur.

Ce recours à la forceest légal sinon légitime.

Qu'est-ce qui peut le rendre légitime ? Le fait que les lois elles-mêmes le soient.

On peutalors observer que chronologiquement la violence succède au pouvoir politique.

En ce qui concerne le fait de fonderle pouvoir sur la violence, on note cette fois que la violence a le statut de fondement ou de moyen de conserver lepouvoir politique : elle lui est donc logiquement antérieure.

Ce qui constitue une première différence qui interditd'identifier ces deux réalités.On voit que l'État ne peut se passer de la violence mais une violence qui est endiguée.

L'ordre politique s'oppose parla force à LA violence de libertés débridées.

L'État doit donc exercer une violence afin de l'endiguer.

Pourtant cetteexercice de la violence par le pouvoir politique, même s'il est légal semble parfois plus complexe à légitimer.

Commentne pas qualifier de violentes certaines actions du pouvoir politique (la prison par exemple) ? Le pouvoir politique estdonc éminemment lié à la violence qui est sa condition de possibilité en même temps que son expression masquéelorsqu'il prétend ne pas être fondé sur elle.

Mais son fondement paraît au grand jour pourrait-on dire lorsqu'il la forcepour se faire respecter : le pouvoir avoue simplement ses origines lorsqu'il s'impose pas la violence.

Né de laviolence, il n'a pas rompu avec ses origine et utilise encore la violence pour s'imposer.Comment, si le pouvoir ne peut, en dernier recours, se conserve uniquement par la violence, si la violence est. »

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