l'État est-il un mal nécessaire (copie 13/20)
Publié le 07/12/2022
Extrait du document
«
Devoir Maison de philosophie: l'État est-il un mal nécessaire ?
"En vérité le but de l’État, c’est la liberté" disait Spinoza.
Cela
montre que malgré les oppressions que l'État peut nous faire subir, elles
sont par contradiction là pour garantir notre liberté.
l'État est-il un
mal nécessaire ? L'État est le cadre juridique de la société défini par
le droit publique et la Constitution.
Mais au final, l’Etat est-il
nécessaire ? Est-il un mal ? Si il est effectivement mauvais mais
nécessaire, quelle est cette part " mauvaise " de l’Etat qui est
nécessaire, et es-ce l'aspect mauvais qui est forcément nécessaire ? Mais
si ce mal n'est pas nécessaire, l'État est-il alors légitime ? Mais sans
État et création de règles qui lui sont propres, serai-ce l'anarchie avec
la mise en place de l'état de nature ? Et comment se déroulait la vie
avant la création de l'État ? Nous répondrons donc à ces questions en
voyant dans un premier temps la société avant la création de l'État, puis
le mal causé par l'État et enfin la nécessité de l'existence de cet État.
Avant l'État que nous connaissons actuellement, un autre système était en
place: l'état de nature.
Dans son Discours sur l’origine et les
fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755), Rousseau nous explique
que l'Homme vit dans la solitude et l'absence de morale dans l'état de
nature.
Le fait que la nature ne puisse pas combler ses besoins va
l'amener à fonder une société.Pour Rousseau, l'état de nature est un état
sans État, où la vie, si elle peut être brève, est toujours heureuse.
L’humanité étant dispersée, l’individu y évolue de manière indépendante,
un peu à la manière d’un animal.
Il correspond au chasseur-cueilleur qui,
jouissant d’une relative abondance naturelle, ne travaille que très peu.
L’état de nature ne connaît pas la justice.
En effet, étant donné que
seuls les rapports de force comptent dans une guerre (vu qu'il est
d'écrit comme étant la «guerre de tous contre tous» d'après Hobbes), la
justice et l’injustice ne peuvent pas exister à l’état de nature ; en
conséquence de quoi il n’existe pas de droit naturel.
«Dans l’état de
nature rien ne peut être juste, affirme Hobbes.
Les notions de légitime
et d’illégitime, de justice et d’injustice, n’ont pas ici leur place.
Là
où il n’est pas de pouvoir commun, il n’est pas de loi ; là où il n’est
pas de loi, il n’est pas d’injustice » (Léviathan).
En particulier, il
n’existe pas non plus de propriété dans l’état de nature, mais seulement
la possession.
Mais suite à l'état de nature, l'État à été mis en place mais à l'inverse
de cette état de nature, l'État impose des contraintes aux individus
faisant partie de la société.
Georges Orwell à rédigé un roman nommé 1984
paru en 1949.
Ce célèbre roman d’anticipation décrit la dérive
totalitaire d’un État contrôlant tous les aspects de la vie de
l’individu, où la frontière entre privé et public disparaît au nom d’une
idéologie liberticide fondée par "Big Brother".
L’État est un pouvoir qui
impose des lois et donc des limites à la liberté or on peut penser que la
liberté se devrait d'être illimitée (thèse anarchiste).
A chaque limite
levée, la liberté s'en trouverait élargie.
Pour maintenir son pouvoir,
l'État dispose d'un système juridique qui lui confère le monopole de la
force publique.
Or, ce droit exclusif d'employer la violence risque
toujours de devenir abusif.
Cette menace a fait dire à certains que
l'État était dans sa définition même source d'oppression.
Dire que l'État
est opresseur et nous soumet équivaut à dire que son autorité est
injuste, violente et excessive.
En effet, l'oppression porte atteinte à
la liberté de tous, ce qui est fondamentalement contre son principe de la
protéger.
Selon Nietzsche, l'État est « le plus froid de tous les
monstres froids » : au nom de la paix, il discipline les individus en
leur retirant toute initiative personnelle.
Selon Karl Marx, vu que
l'État est répressif et va à l'encontre des libertés, il faut le
supprimer pour obtenir une société égalitaire et juste.
En effet, pour
lui, l'État camoufle les inégalités en prenant le masque de l'intérêt
général et empêche l'instauration d'une société sans classe.
L’Etat
devient mauvais lorsque c’est la loi du plus fort qui y règne comme dans
les tyrannies, lorsque l’Etat est érigé en absolu dans les
totalitarismes, là où l'État est donc contre la société humaine qu'il
contrôle et peut même détruire.
Les totalitarismes sont des régimes non
démocratiques où le pouvoir est concentré dans les mains de quelques-uns
dont la pratique est irraisonnée et qui vise à rendre transparente la vie
des individus.
L’Etat peut donc aboutir à un mal si son pouvoir n’est pas
limité.
Mais, malgré ce mal causé par l'État, sa mise en place est nécessaire.
En
effet, dans l'état de nature, chacun des Hommes veut satisfaire ses
propres désirs et besoins, des rivalités et des conflits apparaissent.
C'est dans cette mesure là que l'État va être nécessaire afin de régler
cette société, corriger l’Homme et l’empêcher d’accomplir la violence.
Dans l'état de nature, la vie en commun est impossible puisque chacun ne
poursuit que son égoïsme.
L'État se révèle donc nécessaire car sans
législation commune extérieure imposée par une puissance souveraine et
autonome (l'État), la coexistence des libertés de....
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