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L'Etat est-il l'ennemi de la liberté ?

Publié le 22/02/2004

Extrait du document

  • Remarque
 Le problème majeur posé par cette formulation tient dans le caractère très général de l'emploi des termes Etat et liberté. Pas plus qu'il n'est possible de définir l'Etat de façon unique, il n'est envisageable de réduire la liberté à une seule conception. 
  •  Introduction
  Les discours idéologiques sur l'Etat sont souvent aujourd'hui critiques, alors que les institutions étatiques se multiplient et interviennent dans des domaines de plus en plus nombreux. « Le plus froid des monstres froids « pour certains (selon la formule de Nietzsche), mal nécessaire pour d'autres, l'Etat est tenu en suspicion. Est-il l'ennemi de la liberté ? Toutefois, ne peut-on pas penser avec Hobbes qu'en l'absence d'Etat, l'homme est un loup pour l'homme ? Alors, l'institution étatique, loin de nous menacer, constituerait la condition de possibilité même de de notre liberté ?
  • DEFINITIONS
- État : ensemble des organes juridiques et administratifs d'une société. Distinct de la Nation (communauté naturelle), mais aussi du Pouvoir (plus général que l'État). Société organisée, dotée d'un gouvernement et d'organes administratifs. - Ennemi : qui nuit, adversaire, en guerre contre, etc. - Liberté: • manière d'être de celui qui n'est pas contraint ; • manière d'être de celui qui jouit des institutions d'une cité ; • manière d'être de celui qui juge consciemment, etc.

« libres, c'est un tiers impersonnel (l'Etat) qui détient le pouvoir absolu sur tous les individus. L'État n'a pas de nécessité absolue éternellePour Marx et Engels, l'État est une «superstructure», c'est-à-dire uneinstitution inventée par la classe dominante (la bourgeoisie) pourassurer sa domination sur la classe des prolétaires.

Selon la conceptionmarxiste du de venir historique, l'État ne sera plus nécessaire aprèsl'instauration de la «société sans classes».

Lénine reprend cette thèseen la complétant.

Après une phase de «dictature du prolétariat» visantà éclairer et éduquer les prolétaires, la fin de la lutte des classes doitentraîner le «dépérissement de l'État». « l'Etat n'existe donc pas de toute éternité.

Il y a eu des sociétés quise sont tirées d'affaire sans lui, qui n'avaient aucune idée de l'Etat etdu pouvoir d'Etat.

A un certain stade de développement économique,qui était nécessairement lié à la division de la société en classes, cettedivision fit de l'Etat une nécessité.

Nous nous rapprochons maintenantà pas rapides d'un stade de développement de la production dans lequell'existence de ces classes a non seulement cessé d'être une nécessité,mais devient un obstacle positif à la production.

Ces classes tomberont aussi inévitablement avec elles.

La société, qui réorganisera laproduction sur la base d'une association libre et égalitaire des producteurs, reléguera toute la machine de l'Etat là où sera dorénavantsa place : au musée des antiquités, à côté du rouet et de la hache de bronze.

» Engels . Dans les étapes de l'évolution sociale prochaine qu'imaginent Engels & Marx , ils annoncent la nécessaire dictature du prolétariat.

Mai, en réalité cette dictature n'est qu'une étape provisoire.

S'efforçantde scruter, au plus loin, l'horizon de l'histoire à venir, Engels suppose le déclin, puis le dépérissement de l'Etat, pour que surgisse, enfin, la société sans classe des sociétés hautement développées, répétant à uneautre échelle la société sans classe des sociétés primitives. Introduction. Le texte porte sur le caractère historique de l'Etat. 1) Dans le passé, il y a eu des sociétés sans Etat. 2) L'Etat apparaît historiquement, en liaison avec un certain stade de développement économique. 3) Prochainement, l'Etat doit disparaître, en fonction d'un autre stade de développement. 4) Une société nouvelle se débarrassera nécessairement de l'Etat, en le reléguant « au musée des antiquités, à côté du rouet et de la hache de bronze ». 1) Au terme d'un raisonnement antérieur (« donc »), Engels expose sa thèse : celle du caractère historique de l'Etat.

A sa prétendue éternité, Engels oppose l'aspect relatif de cette institution.

Il s'appuie, pour ce faire, sur l'ethnologie qui prouve (« il y a eu ») que dans le passé des sociétés ont fonctionné sans Etat. On devine la thèse de ses adversaires : en aucun cas aujourd'hui une société ne pourrait fonctionner sansEtat, donc il est impossible que demain une telle société puisse exister.

Donc l'Etat doit exister pour l'éternité. Engels , en se référant aux faits dont témoigne l'ethnologie, science nouvelle à l'époque, ruine scientifiquement les positions qui lui sont hostiles.

Si l'Etat n'existe pas de toute éternité, il n'a aucune chance d'exister pour l'éternité, dans le futur. 2) Reste à expliquer le rapport entre société & Etat, puisque aujourd'hui, au contraire, la société semblebien ne pouvoir se passer de l'Etat et de son pouvoir.

Idée tellement forte que l'Etat est vu commequelque chose d'éternel, et son pouvoir comme totalement légitime. C'est ce rapport historique qui est pensé par Engels , selon la démarche classique du matérialisme historique. C'est une situation historique nouvelle qui explique l'apparition de l'Etat.

L'histoire des sociétés est scandéepar des stades de développement économique.

Autrement dit il y a des étapes repérables (des stades, dessituations relativement stables) dans un processus continu (qu'il soit régulier ou irrégulier) de« développement » de l'économie. A chacun de ces stades correspond une division de la société en classes (antagonistes), sans que soitélucidée ici la question de la primauté éventuelle de l'économie sur le politique.

Engels se contente de repérer. »

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