L'État doit-il garantir la justice dans les échanges ?
Publié le 04/07/2015
Extrait du document
n'ont rien à voir avec le seul déplacement. Ce phénomène touche des secteurs de plus en plus nombreux de la consommation : on acquiert le prestige attaché à une « marque «, et non l'objet. Dès lors, le prix est sans rapport avec l'usage, la valeur est irrationnelle. Rien ne l'indique mieux que le marché de l'art...
Ces valeurs de prestige concernent, non le besoin, mais le désir. On peut comprendre qu'un État se soucie des besoins réels de ses citoyens ; on voit mal, en revanche, comment il pourrait prétendre régenter leurs désirs (sauf en cas de totalitarisme).
Affirmer que l'État doit garantir la justice dans les échanges, ce serait considérer qu'il s'agit là de l'une de ses tâches fondamentales. Ce que l'État peut garantir, c'est que chacun ait les moyens de pratiquer certains échanges : ceux qui correspondent aux besoins. Mais les échanges, tels qu'ils se déploient dans les sociétés contemporaines, n'ont plus grand-chose à voir avec les besoins ; ils visent désormais à satisfaire des désirs (de prestige, de distinction). Outre que leurs règles peuvent dès lors ne plus obéir au calcul à peu près rationnel, il serait pour le moins dangereux qu'un État contrôle la satisfaction des désirs.
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L'Etat doit-il garantir la justice dans les échanges ?
- L'égalité de droit suffit-elle à garantir la justice ?
- Si l'institution judiciaire est necessaire, est-elle suffisante pour garantir la justice ?
- Les lois suffisent elles a garantir un climat de justice ?
- A quelles conditions la loi peut-elle garantir la justice ?