L'état de nature chez John LOCKE
Publié le 28/10/2012
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John Locke est né en 1632 à Wrington, près de Bristol, dans le Somersetshire. Son père est un juriste puritain qui collecte les taxes dans les ports maritimes. Il fait ses études à Oxford où il s'intéresse à la théologie, à la physique, à la chimie, à la médecine et au droit. Il est influencé par les idées du théologien protestant John Owen (1616-1683), le doyen du Christ Church College. Il est le secrétaire de Lord Ashley, qui deviendra Comte de Shaftesbury, qui est hostile à l'absolutisme monarchique des rois "catholiques" Charles II (1660-1685) et Jacques II (1685-1688), et qui est favorable au protestant Guillaume d'Orange (1650-1702) qui devient roi d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande, en 1689. Locke s'exile en Hollande en 1683 et y rédige son ouvrage fondamental pour la philosophie du droit : - Second Treatise of civil Government (1690 (Essai sur le pouvoir civil, PUF, Paris, 1953). II)l'état de nature L'état de nature est une notion de philosophie politique forgée par les théoriciens du contrat à partir du XVIIe siècle. Elle désigne la situation dans laquelle l'humanité se serait trouvée avant l'émergence de la société, et particulièrement avant l'institution de l'État et du droit positif. Bien que certains aient cru à la réalité de l'état de nature, le concept est d'ordinaire pensé comme une hypothèse méthodologique, utile indépendamment de sa véracité historique. Chaques auteurs se sont fait leur définition. Je parle de hobbe, lockes et rousseau. a)l'État de nature : définition selon Lockes

«
L’état de nature connait la propriété ; Celle-ci consiste non pas seulement dans les biens matériels, mais
également dans la liberté et la vie.
S’agissant des biens matériels, Locke considère que la terre a été
donnée en commun à tous les hommes ; malgré cela, les hommes peuvent acquérir une part de la terre,
par le travail.
Le travail effectué sur la terre permet en effet de l’arracher à la nature ; l’homme passe ainsi
à une propriété exclusive grâce à son travail.
Tant qu’il y a une abondance de terre, chacun peut
légitimement s’approprier des terres ; en revanche, cela devient plus difficile lorsqu’il en reste peu.
Ainsi,
dans le prolongement des lois naturelles, les hommes doivent laisser aux autres suffisamment de terres
nécessaires à leur conservation.
L’homme ne doit également prendre que ce qui lui est nécessaire dans la
nature, seulement dans le but de sa propre conservation.
Des limites du droit de propriété existent donc, et
se fondent sur les lois naturelles.
Locke croit en la sociabilité naturelle des hommes, l’homme étant bien cet « animal social » dont parlait déjà
Aristote.
Par sa nature-même, l’homme est sociable.
Lockes souligne néanmoins un pb : Le principal problème de l'état de nature, pour Locke, provient de la
propriété privée.
Puisque les ressources sont limitées, rien ne pourrait empêcher un individu de
s'approprier la totalité des ressources pour lui et sa famille, et ainsi en priver ses voisins.
L'institution de la propriété privée devient donc problématique, et celle-ci doit être gouvernée,
réglementée.
Dans la philosophie de Locke, la propriété privée suppose l’exclusion d’autrui, ce qui s’avère être
une source de conflits potentiels.
Mais dans un contexte où les ressources sont limitées en
abondance, il revient à chacun de ne prendre que ce dont il a besoin et de laisser ce qui reste, ce qui
lui serait inutile, à ses homologues afin que chacun puisse profiter de ce dont il a besoin.
Il devient
donc illogique, par exemple, de s’approprier toutes les ressources et laisser les denrées périssables
pourrir parce qu’on ne les consomme pas, tout en empêchant autrui de satisfaire leurs besoins et les
consommer à sa place
Pourquoi alors les hommes souhaitent-ils en sortir ? Tout simplement en raison de deux éléments qui
troublent cet état de bien-être :
· L’arrivée de la monnaie
La monnaie arrive progressivement à l’état de nature et corrompt les hommes en leur permettant d’accumuler les
richesses.
Alors que les biens par nature se perdaient, la monnaie, elle, peut s’accumuler, ce qui permet in fine
d’accroitre ses biens sans que cela soit nécessaire à sa conservation.
Des inégalités apparaissent ainsi entre les
hommes, ce qui conduit nécessairement à d’éventuels conflits.
· L’absence de juge
En absence de tiers impartial, les hommes règlent eux-mêmes leurs conflits.
Afin d’assurer leur propre
conservation et celle des autres, ils peuvent recourir à tous moyens.
Eux-mêmes interprètent comme ils
l’entendent la loi naturelle puis l’appliquent pour punir ceux qui y contreviennent.
Aucune entité n’est donc
présente pour dire la loi naturelle et la faire respecter.
Cela peut conduire à une guerre entre les hommes.
Ces deux éléments entrainent la nécessité pour les hommes de créer une e ntité capable de résoudre les conflits liés
à l’absence de juge impartial.
Mais la constitution d’une société civile ne doit pas pour autant priver les hommes
de leurs droits naturels.
D’ailleurs ils y restent cf souligné 2
Comme il est légitime d’étendre ses possessions et d’acquérir toujours plus de biens, les individus entreront
nécessairement en conflit les uns avec les autres, puisque les ressources sont limitées.
L’institution de cette
convention qu’est l’argent conduit donc les individus de l’état de nature à l’état de guerre, où tout le monde
cherche à accroître sa fortune au détriment de celle d’autrui et où chaque individu doit rester sur ses gardes, et ce
en tout temps, pour éviter d’être détruit, pillé par ses congénères.
Afin de se sortir de l’état de guerre ainsi.
»
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