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L’Etat, c’est le plus froid des monstres froids Nietzsche

Publié le 17/01/2020

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nietzsche
«Beaucoup trop d’hommes viennent au monde: l’Etat a été inventé pour ceux qui sont superflus! »
« L’Etat, c’est le plus froid de tous les monstres froids. Il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche: “Moi, l’Etat, je suis le Peuple.”»
On ne saurait cependant s’en tenir à cette conception critique de l’Etat. Même si notre époque est sensible aux pesanteurs étatiques et aux contraintes qui y sont liées, même si de manière légitime, elle s’en prend à la prolifération bureaucratique, elle ne saurait sombrer dans un anti-étatisme total.

nietzsche

« 90 I Etat par son ton, les imprécations les plus violentes des prophètes de l'Ancien Testam.ent: «L'Etat, c'est le plus froid de tous les monstres froids ..

Il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : "Moi, l'Etat, je suis le Peuple."» Confisquant le prestige de ceux qui, par la _ foi et l'amour, ont fait les peuples, l'Etat devient le monstre· absolu, celui dont le poids et la présence étouffent toute vie et toute liberté.

Le Léviathan devait garantir la sécurité à tous; il impose la servitude à chacun: «Oui , c'est l'invention d'une mort pour le grand nom­ bre, une mort qui ~.vanté d'être la vie, une servitude selon le cœur de tous les prédicateurs de la mort! » · L'Etat fait peser sur la société la quiétude m9rne d'une égalité totale en laquelle toute individualité se -perd.

C'est, affirme Nietzsche, l'avènement des médiocres: «Beaucoup trop d'hommes viennent au monde: l'Etat a été inventé pour ceux qui sont supedlus! » C'est donc seulement,en dehors de l'Etat que l'homme peut trouver le chemin de sa grandeur et de sa réalisa­ tion: «Là où finit l'Etat, - regardez donc, mes frères 1 Ne voyez-vous pas l'arc-en-ciel et le pont du Surhumain?» ~ Avant même que ne se développe véritablement l'Etat-Providence, avant même que ne s'affirment les Etats totalitaires de notre temps, Nietzsche en avait donc déjà formulé la plus impressionnante, sinon la plus juste, des critiques.

Avec moins de talent mais avec plus de mèsure, notre époque a réouvert le procès .

de l'Etat: celui de l'EtaFProvidence dont la crise éco­ no{pique a découvert les limites physiques et révélé les effets pervers; celui, plus encore, de l'Etat totalitaire,. »

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