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L'esprit scientifique est-il incompatible avec la croyance religieuse ?

Publié le 27/02/2008

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C'est ce que fait Kant dans La critique de la raison pure, "j'ai du abolir le savoir pour lui substituer la croyance." Il s'agit de ne pas vouloir connaître ce qui est inconnaissable et de laisser à foi un rôle positif. Le philosophe allemand distingue ainsi la foi de l?opinion et du savoir. La foi est une idée subjectivement fondée, mais ayant conscience de ne pas l?être d?un point de vue objectif. Il existe ainsi une différence radicale pour Kant entre elle et le savoir : elle ne cherche pas à poser une thèse comme vraie. Subjectivement suffisante, elle n?a pas besoin de se rapprocher de l?objectivité pour se déclarer valide. On peut aussi, à l'instar de Auguste Comte s'attacher aux institutions religieuses et la raison peut reconnaître la nécessité de la religion dans ce qu'elle lie les hommes les uns aux autres. De plus, on peut se dire que depuis quelques dizaines d'années, on reconnaît que même les connaissances issues de la science ne sont pas éternelles et donc que tout savoir repose en autre sur une foi. Il s'agit dès lors à la raison de reconnaître ses limites et de faire que la foi repose non pas sur un fanatisme qui n'accepte aucune objection, critique mais bien qui dialogue avec la science et les faits, pour ne pas dégénérer.     Ainsi, si l?esprit scientifique par son souci des faits et par son refus de causes transcendantes pour expliquer le monde semble dans un premier vouloir détruire les raisons de croire en Dieu.
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« LA RELIGION ET L'ILLUSION "La religion serait la névrose obsessionnelle universelle de l'humanité ; commecelle de l'enfant, elle dérive du complexe d'Oedipe des rapports de l'enfant aupère." Freud, L'Avenir d'une illusion, 1927. Pour Freud, Dieu est assimilable à un père.

Il reste peut-être que la religion aété, ou est encore une illusion utile, un rempart contre la barbarie, même sielle n'est pas pleinement satisfaisante pour la raison.

La fonction d'unecritique des illusions propres à la religion est de permettre aux hommes de selibérer de l'idéologie qui les enchaîne, par la connaissance de leur situationréelle. 2.

La science peut donner des raisons de croire et purifier la religion - Pourtant, il est faux de penser que la science s'oppose systématiquement àl'esprit religieux.

Il existe encore aujourd'hui des façons de faire de la sciencereligieusement, en essayant de prouver les faits rapportés par les textessacrés.

Ainsi, par exemple, certains scientifiques tentent de montrer commentdes conditions météorologiques exceptionnelles auraient pu donner le passage de l'ouverture de la mer en deux par Moïse.

Il ne faut en effet pas oublier que toute science est le résultat d'uneidéologie, d'une idée préexistante.Ainsi, l'esprit scientifique peut aider la religion au sujet de l'interprétation des Ecritures sacrées, ce corps dedoctrines révélées qui émanent directement du Divin.

Ces textes, comme la Bible par exemple, se révèlent trèselliptiques et nécessitent une réflexion quant à leur sens.

On réfléchit par exemple sur la Bible depuis des siècles.

Ils'agit par la raison d'étudier les formules utilisées, de mettre en relation les passages, pour éviter les contre-sens etles mauvaises interprétations dont découlent inévitablement des mauvais préceptes de vie pour les croyants.L'esprit scientifique peut aussi essayer de mettre en relation les écritures avec des phénomènes historiques.- De plus, l'esprit scientifique peut éclairer la religion sans la faire disparaître pour autant.

Pour Saint Anselme, laraison qui est à l'œuvre dans la science peut éclairer la foi.

C'est en ce sens qu'il propose ce qu'il pense être unepreuve rationnelle de l'existence de Dieu, appelée preuve ontologique.

L'athée et le croyant peuvent en effets'accorder sur le sens du mot dieu : quelque chose de tel que rien ne peut se penser de plus grand.

Une telle choseexiste donc bien dans mon esprit puisque je peux m'en faire une idée et elle existe nécessairement dans la réalitépuisque qu'elle est dans mon esprit.

De même, Descartes essaiera de prouver l'existence de Dieu par unraisonnement logique et par là même scientifique.

Il affirmera que l'existence de l'idée de parfait en moi ne peut pasvenir de mon propre être qui n'est pas parfait et dès lors doit y avoir été mis par un être parfait, Dieu « De façonqu'il restait qu'elle eût été mise en moi par une nature qui fût véritablement plus parfaite que je n'étais, et même quieût en soi toutes les perfections dont je pouvais avoir quelque idée, c'est-à-dire[…]°qui fût Dieu.

»( Discours de la méthode ) La constitution du sujet par l'extérieur. «J'ai en quelque façon premièrement en moi la notion de l'infini que du fini,c'est-à-dire de Dieu que de moi-même» Descartes, Méditationsmétaphysiques (1641), III. • La conception cartésienne du sujet semble gommer deux aspects del'existence humaine:- la finitude (la fatigue, la paresse, le désir, l'hésitation, le remords), ce quifait que nous ressentons, sous des formes diverses, un profond décalageavec nous-mêmes (lorsqu'on aime deux personnes à la fois par exemple);- l'ouverture au monde: en posant le sujet comme un absolu, dans le cogito,je ne parviens plus à penser son rapport avec ce qui est extérieur à lui.• En réalité, Descartes a longuement traité du problème des passions (dans letraité Les Passions de l'âme) et du problème du solipsisme (la clôture du sujetsur soi-même).

Le sujet ne se définit jamais de manière complètementautonome: la relation est première.

Et ce n'est pas un rapport de soumission,mais de constitution, une condition de possibilité pour que le sujet constitueson autonomie.

- Enfin, la science peut permettre d'éviter le corruption qui transformeimmanquablement la religion en superstition.

On ne peut en effet, accorder saconfiance sans aucune sorte de rationalité, sans aucune preuve.

Cela mènerait au dogmatisme et au fanatisme.

Dèslors la raison permet à la religion de se purifier le contenu de la croyance, à en mesurer les insuffisances et à formerde Dieu une idée plus raffinée et plus profonde.Spinoza dans l'éthique montre comment l'idée de dieu doit être purifiée de toute projection anthropomorphique.

En effet, dire que Dieu punit ou avantage des individus, ou comme dans l'antiquité, dire que les dieux peuvent être. »

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