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LES VÉRITÉS MATHÉMATIQUES, LE MONDE ET L'HOMME CHEZ DESCARTES

Publié le 14/07/2012

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C'est au début de la seconde partie des Principes que Descartes, reprenant les fondements d e sa physique, expose ''quelles raisons nous font savoir certainement qu'il y a des corps'', ''comment nous savons aussi que notre âme est jointe à un corps", ''que nos sens ne nous enseignent pas la nature des choses, mais seulement e n quoi elles nous sont utiles ou nuisibles ll, etc. C'était déjà le programme de la Méditation Sixième. Dans la Méditation sixième, cependant, les .thèmes dominants étaient encore Dieu , qu'il fallait justifier de l' erreur, et le jugement humain, considéré cette fois comme portant sur le sensible...

 

Car je crois, ajoute Descartes, "qu'il est aussi utile pour la vie de connaître des causes ainsi imaginées que si on avait la connaissance des vraies". Il ne s'agit pas, en ceci, de donner à la connaissance de l'homme un statut de relativité, semblable, par exemple, à celui que lui accordera Kant. La véracité divine témoigne au contraire que la connaissance peut rejoindre et atteindre l'être. Mais ce dont il faut à présent convenir, c'est que cette probabilité, ...

 

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« LE FONDEMF: NT DE 1/f.

TTDF:i'iCE naissance de Dieu, elle-même établie par raisonnement et idées claires.

Descartes a paru gêné par l'objection, et certaines de ses réponses ont donné à penser que l'appel à la véracité divine n'était requis qJl'en ce qui concerne l'évidence rémémorée, l'évidence actuelle s'imposant d'elle-même et n'ayant besoin que de soi.

On ne saurait pourtant admettre une telle interpréta· tion.

La véracité divine met fin au doute : or, qui pré­ tend rait que le doute ait seulement porté sur la mémoire, et que toutes les Méditations n'aient eu pour objet que de fonder le souvenir de l'évidence ? Il faut même avouer qu'à ce souvenir la véracité divine n'apporte à proprement parler aucune caution.

On ne peut faire erreur en face de l'évidence, mais on peut fort bien se tromper en se souvenant ou en pensant qu'on se sou­ vient (ce qui, dans l'hypothèse, est strictement in dis· cernable) que l'on a jad is aperçu une évidence.

Au reste, la véracité divine ne garantit un savoir que si l'on ne peut avoir recours, dans le cas considéré, à un savoir plus immédiat ; les Secondes Réponses affirment la vali­ dité de ces « ju gements très clairs et très exacts, lesquels, s'ils étaient faux, ne pourraient être corrigés par d'autres plus clairs, ni par l'aide d'aucune autre faculté naturel le».

Au contraire, la mémoire de l'évidence peut être remplacée par une faculté plus claire qu'elle, à savoir la compréhension de l'évidence elle-même.

Ce n'e st donc pas le souvenir de l'évidence mais, si l'on veut ici parler de temps, la continuité de l'évidence que fonde la véracité divine : or la Méditation première ayant montré qu'en l'absence de la connaissance de Dieu toute évidence peut précisément être mise en doute, et donc cesser de s'imposer, il faut conc lure que la véracité divine est nécessaire pour garantir toute idée, même d'évidence actuelle.

Le Discours déclarait déjà que « cela même que j'ai tantôt pris pour une règle, à savoir que les choses que nous concevons très claire­ ment et très distinctement sont toutes vraies, n'est. »

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