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Les théories matérialistes

Publié le 11/05/2012

Extrait du document

 

Les théories matérialistes ont été proposées dans l'antiquité par les atomistes (DÉMOCRITE, ÉPICURE, LucRÈCE) et par les stoïciens (ZÉNON, CHRYSIPPE). Les premiers considèrent l'âme humaine comme composée d'atomes subtils et légers, de forme ronde et lisse (1, 362). - Les seconds définissent l'âme comme un souffle, un composé d'air et de feu, qui, dit CHRYSIPPE, est uni à notre nature et qui, pénétrant tout le corps, en fait l'unité...

-Tout dans l'homme, et jusqu'aux formes les plus hautes de la vie intellectuelle, résulterait soit des atomes et de la forme des édifices atomiques (matérialisme atomiste), soit de la tension du principe igné (matérialisme dynamiste). Nous avons dans ces deux conceptions les deux formes sous lesquelles s'est exprimé la matérialisme au cours des âges ...

 

« LE MATÉRIALISME 705 machz:ne, Londres, 1751), D'HoLBACH (Système de la nature ou des lois du monde physique et du monde moral, Londres, 1772), et HELVETIUS (De l'Esprit, Paris, 1758; De l'Homme, Paris, 1772), - au x1xe siècle, par les Idéologues (DESTUTT DE TRACY (Éléments d'Idéologie, Paris, 1801-1815) et CABANIS (Rapports du physique et du moral de l'homme, Paris, 1802).

Les arguments que mett~nt en avant ces théoriciens revien­ nent aux deux suivants : aucune investigation expérimentale ne permet de découvrir dans le corps autre chose que de la matière organisée 1 ; - " Ja matière organisée est douée d'un principe moteur qui seul la différencie de celle qui ne l'est pas et tout dépend dans les animaux de la diversité des organisa­ tions)) (LA METTRIE, L'Homme-machine, p.

68), ou encore, sous une forme plus générale : " le mouvement est une façon d'être qui découle nécessairement de l'essence de la matière)) (D'HoL­ BACH, Système de la nature, p.

22) 2 • 627 2.

Discussion.

-Il est facile de voir que ces deux arguments ne sont que des pétitions de principe.

Si l'âme est immatérielle, il est évident qu'on ne pourra pas l'atteindre au moyen d'ins­ truments matériels.

Ceux-ci ne peuvent déceler et toucher que ce qui est corporel.

-D'ailleurs cet argument vaudrait propor­ tionnellement de toutes les sciences.

Celles-ci ont pour objets des réalités qualitatives non sensibles, qu'elles n'atteignent qu'indirectement par réduction à la quantité ct à des effets mesurables (1, 350).

Ainsi procède la science de l'âme: elle infère légitimement la réalité et la nature de l'âme à partir des faits psychologiques, sinon mesurables, du moins constatables et vérifiables, donnés dans l'expérience.

Quant à l'argument d'après lequel le mouvement résulte essentiellement de la matière, il consiste à s'accorder gratuite­ ment tout ce qui est en question.

Ce principe est d'ailleurs con­ traire aux données scientifiques, la matière se caractérisant empiriquement par l'inertie absolue.

rermement spiritualistes.

]ais c'est une autre question de savoir si et dans quelle mesure le spiritualisme est compatible avec la théorie qui attribue la sensibilité aux atomes (GAssENDI) et avec la théorie qui ramène à la sensation toute !;activité psychologique de l'homme (CoNDILLAC).

(2) Le médecin BaoussAIS résumait ce genre d'argument en disant qu'il ne consentirait à croire à l'âme que lorsqu'il l'aurait trouvée à la pointe de son scalpel.

(:!) C'est ·~n vPrtu de ce principe que CABANIS écrit que • le cerveau( ..• ) fait organiquement ln sécrétion de la pAnsée t.. »

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