Les six méditations
Publié le 22/10/2012
Extrait du document
«
Méditation Troisième : De Dieu; qu'il existe
On arrive donc à cette méditation en étant sûr de notre existence, mais en devant rejeter toute
forme de sensibilité.
Pourtant, le but est de rejoindre le monde, de s'assurer de certitudes
concernant le monde.
Il faut donc trouver ce qui rend la connaissance de moi aussi certaine et
tenter de l'appliquer à d'autres choses.
Le critère de vérité
Ce qui permet la certitude de mon existence, c'est le fait d'en avoir une idée claire et distincte.
On peut donc considérer que si j'ai une idée claire et distincte d'une chose, elle est sûre.
Les
évidences mathématiques, comme le fait que 2 + 3 =5 sont de telles évidences claires et
distinctes.
Seulement, une idée ne peut être claire et distincte qu'au moment même où je la
pense.
Dès que j'arrête d'y penser, que je tente de la lier à d'autres choses, le malin génie peut
intervenir.
Il est donc indispensable de supprimer l'hypothèse du malin génie.
L'analyse des pensées
Descartes va y parvenir en analysant les pensées.
Il distingue trois types de pensées : les idées,
les volontés et les jugements.
Les jugements sont des actes.
Le malin génie peut donc les
fausser.
Les idées et les volontés, ne sont que des représentations (une idée sera toujours vraie
tout comme un désir...).
Descartes les distingue entre idées innées, idées adventices (venant de
l'extérieur) et idées factices (créées par moi).
Les idées adventices sont intéressantes, car elles
ne dépendent pas de moi.
Elles peuvent donc me permettre de faire un lien avec le monde.
Le contenu de l'idée (la chose extérieure qu'elle représente) n'existe peut-être pas, mais il n'en
reste pas moins que cette idée a une forme dans mon esprit.
Cette forme, j'ai pu la produire
moi-même, sans qu'elle ne soit liée à un contenu réel.
Il s'agit donc de trouver une forme
claire et distincte que je n'aurais pu construire moi-même.
La certitude de l'existence de Dieu
Cette forme, c'est l'infinie perfection, c'est Dieu.
J'aurais pu former toute autre idée en la
composant depuis les diverses idées qui m'habitent, y compris les idées obscures et confuses.
Mais l'idée d'infini est claire et distincte, et pourtant me dépasse.
Il faut donc qu'elle ait une
réalité objective.
A savoir : le contenu de l'idée, c'est la réalité objective ; le fait que ce soit
mon esprit qui la forme, c'est la réalité formelle de l'idée.
Or, l'idée d'infini a une réalité
objective supérieure à la réalité formelle.
C'est-à-dire que, je ne peux pas produire une idée
dont la réalité objective -ici l'infini, la Perfection, Dieu- dépasse ma condition, qui est d'être
fini.
Par ce principe de causalité "il y a au moins autant de réalité dans l'effet que dans sa
cause." De là, la présence de cette idée s'explique : seul un être effectivement infini (cause)
peut produire cette idée (effet).
Seul Dieu lui-même a donc mis en moi cette idée.
De plus, le mensonge est une imperfection.
Or Dieu a toutes les perfections.
Il ne peut donc
me tromper.
L'hypothèse du malin génie est levée.
Méditation Quatrième : Du vrai et du faux
Ayant prouvé hors de tout doute que Dieu existe, Descartes entame une quatrième méditation
dans l’optique de décerner l’origine des erreurs.
Or, il tient comme indubitable la bonté de
Dieu ; pourquoi donc aurait-Il conçu l’homme de telle manière qu’il se trompe?.
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