Les sentiments s'expliquent-ils par l'état du corps ?
Publié le 18/02/2004
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III.
— Mais le jeu des tendances auquel répondent les états affectifs, comme l'évolution de ces tendances vers les formes supérieures, suppose tout le jeu des représentations, et le développement du jugement et del'idée, sous des formes purement intellectuelles ou sociales.
Car si le jugement qui affirme une valeur ne constituepas le désir, pas plus qu'il ne fait l'émotion, sans l'intervention du corps, c'est bien par contre le développementintellectuel qui fait la richesse des réactions.
Le corps ne fait-il donc que donner une première base, tout ledéveloppement appartenant à laconscience ou aux influences sociales ?Disons qu'il faut encore voir le retentissement du corps, sous chaque complication nouvelle, qu'il assimile et soutient(sentiments esthétiques; ardeur mystique; etc.).
Ce qui reste vrai, même si la pensée arrive à une sorte d'inversiondes états corporels, ou à une opposition totale, comme dans la joie d'un Beethoven sourd, qui est le sentimentd'une puissance d'être malgré l'organisme, mais qui ne s'exprime qu'en faisant appel au corps (rythme et imagessonores).En résumé, le sentiment ne prend son aspect définitif que par la richesse de la vie proprement mentale, mais,comme l'individualité n'est jamais indifférente, toujours le corps y est présent pour lui donner sa tonalité..
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- A mesure que l'on a plus d'esprit les passions sont plus grandes, parce que les passions n'étant que des sentiments et des pensées qui appartiennent purement à l'esprit, quoiqu'elles soient occasionnées par le corps, il est visible qu'elles ne sont plus que l'esprit même, et qu'ainsi elles remplissent toute sa capacité. Je ne parle que des passions de feu... dans une grande âme tout est grand. Pascal, Discours sur les passions de l'amour. Commentez cette citation.
- La nature m'enseigne aussi par ces sentiments de douleur, de faim, de soif etc, que je ne suis pas seulement logé dans mon corps ainsi qu'un pilote en son navire, mais, outre cela, que je lui suis conjoint très étroitement, et tellement confondu et mêlé que je compose comme un seul tout avec lui. Descartes, Méditations métaphysiques, VIè. Commentez cette citation.
- La nature m'enseigne aussi, par ces sentiments de douleur, de faim, de soif... que je ne suis pas seulement logé dans mon corps ainsi qu'un pilote en son navire mais, outre cela, que je lui suis conjoint très étroitement et tellement confondu et mêlé que je compose comme un seul tout avec lui. Descartes Méditations sixième. Commentez cette citation.
- « La nature m'enseigne [...] par ces sentiments de douleur, de faim, de soif, etc., que je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu'un pilote en son navire, mais, outre cela, que je lui suis conjoint très étroitement et tellement confondu et mêlé, que je compose comme un seul tout avec lui. » Descartes, Méditations métaphysiques, 1641. Commentez cette citation.
- « L’amitié est une âme en deux corps » ATTRIBUÉ À ARISTOTE