Les sens peuvent-ils fournir des connaissances ?
Publié le 19/11/2012
Extrait du document
«
toujours leurs limites, quel que soit le domaine dans lequel ils sont étudiés/utilisés.
En supposant donc que les
sens ne soient pas suffisants à l'acquisition de toutes les connaissances qui nous sont nécessaires, de quels
autres moyens dispose-t-on ? Un homme vivant, en parfaite santé mais dépourvu de chacun de ses cinq sens
(si cela est possible), comment procède-t-il pour s'approprier de nouvelle connaissances, pour enrichir son
intellectuel et son esprit ?
Le terme de connaissance désigne avant tout l'acte par lequel nous identifions un certain sujet qui fait l'objet
d'intérêt de notre « radar » sensoriel.
On voit un bateau, on fait ainsi appel au sens de la vue, et on prend donc
conscience de l'existence du bateau, et cela devient une connaissance, une connaissance qui peut en entrainer
d'autres : on voit un bateau, on sait donc qu'il y a au moins un bateau dans ce port.
Ce genre particulier de
connaissance est dit, « acquis par expérience sensorielle », c'est-à-dire que le bateau est l'objet d'une
expérience qui fait directement intervenir nos sens.
Mais toutes nos connaissances ne font pas intervenir directement les sens, il existe aussi la connaissance par
« ouï-dire ».
X apprend par Y que Z est décédé, c'est donc une connaissance qu'il a prise de Y, sans en avoir fait
l'expérience sensorielle directe, il est aussi très probable que Y ait appris cette nouvelle de A ou de B etc...
c'est
la transmission de connaissance de bouche à oreille.
La connaissance par ouï-dire est présente partout autour
de nous, dans l'éducation, dans les media, dans la culture etc...
il est impossible d'éviter ce genre de
connaissance, car notre apprentissage dans le monde actuel dépend fortement de lui.
En effet, il serait
extrêmement lent et long, pratiquement impossible en une durée de vie de devoir apprendre tout ce qui doit
être appris par l'expérience sensible et directe.
D'ailleurs, certaines informations nous sont impossibles à
obtenir dans notre condition actuelle, pour cause d'éloignement (dans le temps ou dans l'espace), ou
simplement, de manière générale, inaccessible dans notre situation présente. « L'opinion, fondée dans le
vraisemblable, mérite peut être aussi le nom de connaissance historique ; autrement presque toutes
connaissance historique et beaucoup d'autres tomberont. » (Leibniz).
D'autre part, en dehors des connaissances générales qui nous proviennent directement de l'expérience.
»
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