« Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances »
Publié le 02/05/2014
Extrait du document
«
petites perceptions, que nous additionnons pour en extraire une connaissance plus globale.
Cette théorie est à
mettre en relation avec le théorème mathématique de l'intégrale, à laquelle Leibniz a d'ailleurs participé.
En
outre, John Locke, philosophe anglais du 17ème siècle, ainsi que Francis Bacon, au 16ème siècle ont
développé la théorie de l'empirisme, selon laquelle la connaissance est uniquement basée sur l'expérience,
celle-ci étant la seule source viable de connaissances.
Cette théorie, inspirée des théories épistémologiques
antiques a inspiré de nombreux autres courants philosophiques contemporains, au rang desquels on peut citer
le réfutationnisme, qui dit qu'une affirmation est dite réfutable s'il est possible de prouver par le biais d'une
observation ou d'une expérience positive qu'elle peut être contredite.
La sensibilité est donc une fonction de
réceptivité brute et passive.
En outre, il y a des choses dont nous prenons connaissance par ouïe dire, ce qui
se classe aussi dans la catégorie des connaissances acquises par les sens.
En effet, la parole est suffisante à
la connaissance.
Cette suffisance est d'ailleurs impérative, en effet, il est impossible à l'Homme d'accumuler de
manière empirique toutes les connaissances, de vivre toutes les situations.
C'est d'ailleurs l'un des moyens
premiers de l'enseignement, apprendre par le biais de la parole et de la démonstration, inculquer des
connaissances qui ne le seraient pas autrement en suivant par exemple le fameux « Je ne crois que ce que je
vois » de Saint Thomas.
Pour prendre un exemple trivial afin d'illustrer ces propos, nous savons tous que la
population mondiale est d'environ sept milliards d'individus, cependant nous ne le savons pas parce que nous
avons-nous-même comptés chaque être humain sur cette planète, mais parce que on nous l'a dit (ouïe et
parole) ou nous l'avons lu ou vu dans un quelconque médium (vue).
Ainsi, bien que sur le plan épistémologique
cette connaissance se distingue de l'approche purement empirique défendue par Locke, cela reste néanmoins
un moyen de connaissances basé sur les sens.
Cependant à l'inverse de l'empirisme, l'objectivité de l'ouïe dire
est plus tendancieuse, étant donné qu'elle se base non pas sur des faits constatés mais sur des faits répétés,
qui proviennent non pas d'une observation propre mais d'une observation d'autrui, déjà passée au tamis de la
subjectivité et de la compréhension de quelqu'un d'autre.
On peut cependant rétorquer que discourir, donc
utiliser la parole revient au final à affiner la connaissance, à échanger différentes visions pour arriver à une
connaissance plus fine, plus précise. A la condition cependant que la connaissance de base soit
expérimentable, ou qu'il l'ait déjà été, ce qui est plus viable dans le cas de nombreuses expérimentations.
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