Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?

« ces sens à tendance alors à simplement se fier aux apparences.

Les sens peuvent donner des illusions qui faussentla réalité.

Nous pouvons sentir, entendre, voir, un avion atterrir, croire comprendre ce qu'il effectue., Sans pourautant connaître par quel procédé technique l'opération se réalise.

Nous n'avons qu'une vision subjective de ce quise produit sous nos yeux.Tout comme l'homme ne peuvent pas par ses sens voir, et expliquer la présence d'atomes, il ne peut pas percevoirà l'½il nu les bactéries ou les virus.

Les sens ne peuvent pas à eux seuls nous permettre de tout appréhender,observer, expliquer.Ils ne peuvent nous transmettre qu'une vision limitée de la réalité.Si l'expérience est à l'origine de toute connaissance, alors l'utilisation des sens est d'abord passive.

Par exemple, sichaque jour nous voyons le soleil se lever et se coucher, alors naturellement nous nous attendrons les jourssuivants à ce qu'un tel fait se reproduise.

Si l'on ne se fie qu'au constat de nos sens, l'expérience permet, certes,de constituer une première forme de savoir, cependant on en observe très vite les limites.

Il suffirait de nous situerau-delà du cercle polaire pour que notre savoir soit contesté.

Les sens ne donnent donc pas à l'homme desconnaissances objectives, mais simplement subjectives.

Ils ne sont donc pas suffisants pour fournir à l'hommetoutes ses connaissances. Les sens ne nous suffisent donc pas pour acquérir toutes les connaissances, et cela s'explique par la nécessité de laprésence d'autres procédés.

Certaines réalités ne sont pas accessibles par les sens mais par la présence d'uneréflexion, d'une raison, d'une élaboration intellectuelle.

La théorie des rationalistes qui s'oppose à celle desempiristes, cherche à démontrer que l'entendement, le travail intellectuels et la raison sont indispensables pourfournir à l'homme toutes les connaissances.

Les rationalistes ne nient pas la nécessité des sens pour avoir desconnaissances, mais ils considèrent que ce n'est pas une condition suffisante.

Ils estiment que l'homme naît déjàavec quelques idées innées, des idées de cause, d'espace, de temps, et de substance, contrairement à Locke et satable rase.

Selon eux, cela serait donc l'intelligence mélangée avec raison, travail, réflexion, analyse, qui mènerait àl'acquisition de connaissances.

Dans la deuxième méditation métaphysique, Descartes démontre sa théorie avecl'exemple de la cire.

Au début, nous pouvons utiliser nos cinq sens pour distinguer ses qualités sensibles (sa forme,couleur, odeur, saveur, dureté, son qu'elle rend).

Cependant lorsque la cire est près du feu, elle fond et toutes cesqualités sensibles que l'on avait établies disparaissent (sa forme se modifie, elle devient liquide, chauffe, ne rendplus aucun son).

Descartes demande alors comment nous pouvons dire que c'est le même objet ? Il explique alorsque ce n'est pas grâce aux sens que l'homme va comprendre la transformation de la cire, mais par l'affirmation del'existence d'un « substrat », de l'idée de substance (ce qui se tient en dessous).

Il va de même pour la géométrie,par exemple lorsque nous disons c'est un cube, une pyramide, nous faisons appel à notre raisonnement car nous nepercevons pas l'ensemble de la figure, mais seulement une partie.

Je ne vois pas les 5 faces de la pyramide, ou lessix faces du cube.Pour les rationalistes, les connaissances ne s'acquièrent pas juste par les sens mais par des notions objectives,universelles (par exemple, les mathématiques).

Pour pouvoir distinguer, comparer, analyser, ou encore établir desrelations entre différentes connaissances, il faut utiliser les fonctions de l'esprit, les fonctions intellectuelles etrationnelles, et pas seulement les impressions que donnent les sens.

Pour établir une connaissance objective,l'homme ne peut se fier aux sens, il doit fait appel à d'autres moyens.

Avec les sens, je ne vois pas des formes, deslignes, des couleurs, mais grâce au travail de l'esprit, je peux voir des objets dont j'apprends l'existence et l'utilité. Les sens seraient donc une des facultés essentielles qui permet à l'homme d'acquérir des connaissances à traversl'observation, l'écoute, la sensation.

Mais ils présentent des limites car ils n'offrent qu'une vision partielle de laréalité.

D'autre part, le travail, l'intelligence, la réflexion sont des capacités cognitives qui peuvent dépasser lessens.

Elles permettent à l'homme d'acquérir des connaissances objectives.En conclusion, les sens ne suffisent pas à eux seuls à nous procurer des connaissances.

Même si toute opérationintellectuelle commence avec la sensation, l'homme a aussi besoin pour atteindre une connaissance véritable, de laraison, et de l'entendement pour élargir ses connaissances et aborder le monde avec une vision plus large et doncplus universelle. Sujet désiré en échange : La société nous dicte-t-elle tous nos devoirs?. »