Les Sens Ne Sont-ils Pas Suffisants Pour Nous Fournir Nos Connaissances ?
Publié le 22/09/2010
Extrait du document
L'homme ,dés sa naissance ,est pourvu de sens qui lui permettent de percevoir le monde .
Données parmi les plus élémentaires,les sens nous mettent en relation avec les éléments ,avec les autres hommes.
Les sens paraissent nous fournir des connaissances de la manière la plus naturelle,la plus simple qui soit .Nous sommes capables appréhender le monde en toute passivité ,appréhender l'autre aussi ,par ce canal aussi basique que sont les sens.
Tout au long de notre développement nous apprenons au quotidien ,nous tirons de nos expériences des connaissances qui ne demandent ni effort ,ni réflexion. Dés la petite enfance ,les gestes les plus élémentaires s'effectuent sans que cela paraissent demander un effort intellectuel.
Les sens semblent ainsi être à la base de l'acquisition de nos connaissances ,mais on peut s'interroger et se demander si toutes nos connaissances passent uniquement par les expériences issues de ce canal?
La connaissance n'a t elle pas d'autres sources?
Ne doit on pas recourir aux fonctions de l'esprit (rationalité,intelligence...)comme pour les mathématiques pour aller plus loin dans l'acquisition des connaissances?En ce cas si toutes les connaissances ne viennent pas des sens quel en est l'origine?comment l'expliquer?
Entrer en contact avec le monde environnant est la condition sine qua non à la survie et au développement de l'être humain et du règne animal plus généralement.
Le canal qui nous offre d'acquérir nos premières connaissances sont les sens dont nous sommes dotés dés la conception .On parle bien d' « offre « car dans le cas de l'évolution du petit enfant ,par exemple ,on ressent bien que la connaissance acquise se fait par l'expérience sensoriel ne demandant aucun effort d'apprentissage ni de réflexion,le monde s'offre à lui .
Les sens nous permettent de percevoir le monde ,d'entrer en contact de capter des signes ,mais quelles connaissances pouvons nous tirer par l'expérience sensorielle?qu'entend on par connaissance?
Certes d'une façon ou d'une autre la connaissance est transmise à l'homme par le canal des sens (ouïe,la vue...)mais s'agit il de connaissances vraies ayant une valeur objective? Toutes les connaissances ne s'acquiert pas de la même façon ,et n'ont pas la même finalité.
Il est aussi question de connaissance dans le cas d'acquisition par immersion à la société humaine .
Dans ce cas on acquiert du savoir vivre ,des savoirs faire ,des savoirs être...Tout ce qui permet à l'homme de se fondre par ses us et coutumes à la société qu'il fréquente.
Celles ci ne sont pas remise en cause dans la question posée:Nos sens ne sont ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances?
C 'est la connaissance objective qui est visée,et celle ci est sujet à réflexion.
La connaissance est objective quand ce sont les propriétés d'un objet qui détermine de façon dominante son contenu et elle est subjective lorsque ce sont les propriétés du sujet (celui ci agit sur la connaissance de l'objet en y imprégnant ses gouts ,ses préjugés ,ses représentations).
Des lors que l'on distingue ses deux types d'acquisition de connaissances ,on peut se poser la question sur les connaissances passant par le langage. Ce mode de transmission culturel passe par l'usage des sens mais pas par l' expérience.
La connaissance relève d'autres fonctions de l'esprit .Elle peut s'acquérir par la relation aux autres.
C'est le rôle de l'éducation , de l'enseignement .Il n'est pas toujours nécessaire de faire soi même l'expérience par ses propre sens .L'expérience d'autrui constitue une connaissance qui n'aura pas eu le besoin d'être vécue pour être appropriée. L'éducation ,l'enseignement en sont les vecteurs. L'institution a crée des lieux de regroupements afin que les connaissances se transmettent plus rapidement et en plus grand nombre .
Mais pour être effectif,pour la connaissance ,l'enseignement par le discours doit être instructif ,il doit d apprendre à voir et à distinguer,à différencier à ordonner.
Pour autant cette connaissance acquise par les sens est acquise par un intermédiaire (un tiers).
Cela peut présumer que son discours pourra être teinté par sa propre subjectivité et par le filtre de sa propre culture.
Donc certes il n'est pas toujours possible de faire soi même toutes les expériences par les sens mais on peut alors comprendre que cette connaissance transmise peut ne pas être suffisante au regard des objectifs fixés par chaque individu.
Malgré tout il est impossible de se passer de ce mode de transmission des connaissances ,car il permet avec rapidité de connaître et donc de s'adapter aux contraintes du monde qui nous entoure.
On comprend alors que dans le discours on reste sur la pensée(transmise) .
Or qu'est ce que penser si ce n'est une activité de l'esprit qui essaye de comprendre et qui raisonne.
Ce n'est donc pas une connaissance véritable puisque qu'elle n'est pas éprouvée directement.
«Connaître est l'activité de l'esprit qui pense et raisonne en se réglant sur l'expérience sensible qu'il fait d'un objet extérieur à lui«.
L'expérience par les sens est une condition nécessaire à la connaissance objective mais elle n'est pas suffisante.
Dans le domaine des sciences en général l'expérience sensible est une condition nécessaire mais pas suffisante. Les sens nous trompent et peuvent ne pas nous mener à la connaissance véritable. L'exemple du bâton plongé dans l'eau et qui apparait cassé à la surface atteste que nos sens ont besoin d'autre chose pour faire naître la connaissance .Ne nous fions pas à l'apparence des choses.
Nos sens ne peuvent percevoir tout ce qui existe ,comme ils ne peuvent non plus percevoir le monde dans son intégralité.
L' ouïe de l'homme est incapable de distinguer les ultra et les infra sons .Bon nombres d'autres exemples nous amène à penser qu'il existe des réalités qui ne peuvent être accessible uniquement par l'expérience .
Qu'est ce qui nous permet donc de deviner qu'il y a autre chose et d'accéder à la connaissance si nos sens ne nous suffisent pas ?
Pour pallier ce manque l'homme met en œuvre des moyens pour «voir« ce que l'expérience sensible peut cacher. Nous faisons donc appel à nos capacités à élaborer des moyens techniques et scientifiques pour pouvoir être instruits objectivement par l'observation de l'objet.
Ces idées sont ensuite juxtaposées à d'autres expériences passées et conduit l'homme vers la connaissance.
Les sens sont insuffisants pour fournir toutes les connaissances du fait que certaines réalités ne peuvent être accessibles comme nous l'avons déjà signalé que par le passage par la science et la technique,par un savoir acquis sur lequel va se construire peu à peu de nouvelles connaissances.
Mais alors qu'entend on par connaissance ?
Connaître c'est d'abord reconnaître. On reconnait quand on pose une réflexion sur l'objet d'étude ,ce n'est pas qu'une perception fugace.
Connaître c'est aussi se représenter les raisons ,pourquoi cet objet existe ,comment ?pourquoi?C'est être capable de la situer dans un contexte .Là ,est la connaissance. On fait appel à différente fonctions présentes en nous que sont la mémoire(référence),l'imagination,le jugement et le raisonnement.
Les sens ne sont donc pas les seules fonctions qui permettent à l'homme d'acquérir des connaissances. D'autres fonctions de l'esprit entrent en ligne de compte pour acquerir des connaissances. .
Si toute la connaissance n'est pas fournie par les sens ,d'où viennent ces «idées«?
la pensée rationaliste affirme que pour qu’il y ait connaissance il faut qu’obligatoirement en amont il y ait dans l’esprit des principes déjà présents qui vont traiter ,analyser organiser les expériences à venir afin d’en tirer la connaissance.
La raison ,est donc à l’origine de la connaissance objective comme le pense Leibniz.
Certaines connaissances ne passent pas par les sens.
Les mathématiques ne relèvent pas de l’ expérience des sens mais bien en premier lieu du raisonnement , cette science va ,par la suite ,s’appliquer à la connaissance du monde avec des lois objectives qui permettront d’expliquer et de comprendre les expériences futures.
Cette thèse s’oppose aux empiristes tel J Locke .Il affirme que toutes les idées que nous avons ,tous les jugements que nous formons sont dictés par des expériences sensibles antérieures. L’esprit forge ses idées à partir des données que lui offre une expérience extérieure(sensation) et une expérience intérieure(réflexion)à savoirs les données des opérations de l’esprit.
Contre cette pensée fondée sur l’empirisme ,Leibniz,réaffirme un innéisme «virtuel«.Pour lui il faut compter avec la spontanéité de l’esprit,qui n’a rien à voir avec l'expérience. La pensée des connaissances innées explique que celles ci sont des habitudes des aptitudes naturelles ,des dispositions qu’il suffit de «trouver«par l’exercice de la réflexion .
C’est la caractéristique de l’esprit humain que d’avoir en lui des sa naissance une intelligence qui lui permet au cours de sa vie d’utiliser toutes les facultés de l’esprit pour acquérir des connaissances. Les thèses empiristes et rationalistes si éloignées qu’elles peuvent apparaître peuvent coexister ,elles se complètent. Car si effectivement tout apprentissage ,toute connaissance passe par les sens ,on ne peut pas nier qu’il existe chez l’homme l’esprit qui lui permet de comprendre et de connaître le monde dans lequel il doit évoluer.
Nous avons par ce cheminement conclus que les sens ne sont pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances. Très vite on s’aperçoit que les sens ont leurs limites .
En effet il est impossible de connaître certains objets par les sens.
C'est le cas des mathématiques où la vérité des connaissances ne relèvent pas de l'expérience sensible mais du raisonnement pur.
Il existe donc une autre source en amont qui permet appréhender l’invisible de ce monde qui pourtant est à connaître!
L’esprit dont nous sommes dotés est à l’origine et nous permet d'accéder à la connaissance par le traitement de l’information ,l'analyse et la mise en parallèle de connaissance déjà acquise.
Pour Leibniz ,l'innéisme est réaffirmé .L’homme a en lui des aptitudes naturelles de réflexions qu’il lui suffit de mettre œuvre pour acquérir la connaissance objective ,vraie ,tout au long de sa vie.
En utilisant l’intelligence ,la raison qu’il confrontera à ses expériences par les sens il pourra atteindre la connaissance et rester maitre du monde.
L'homme ,dés sa naissance ,est pourvu de sens qui lui permettent de percevoir le monde .Données parmi les plus élémentaires,les sens nous mettent en relation avec les éléments ,avec les autres hommes.Les sens paraissent nous fournir des connaissances de la manière la plus naturelle,la plus simple qui soit .Nous sommes capables appréhender le monde en toute passivité ,appréhender l'autre aussi ,par ce canal aussi basique que sont les sens. Tout au long de notre développement nous apprenons au quotidien ,nous tirons de nos expériences des connaissances qui ne demandent ni effort ,ni réflexion. Dés la petite enfance ,les gestes les plus élémentaires s'effectuent sans que cela paraissent demander un effort intellectuel.Les sens semblent ainsi être à la base de l'acquisition de nos connaissances ,mais on peut s'interroger et se demander si toutes nos connaissances passent uniquement par les expériences issues de ce canal?La connaissance n'a t elle pas d'autres sources?Ne doit on pas recourir aux fonctions de l'esprit (rationalité,intelligence...)comme pour les mathématiques pour aller plus loin dans l'acquisition des connaissances?En ce cas si toutes les connaissances ne viennent pas des sens quel en est l'origine?comment l'expliquer?Entrer en contact avec le monde environnant est la condition sine qua non à la survie et au développement de l'être humain et du règne animal plus généralement.Le canal qui nous offre d'acquérir nos premières connaissances sont les sens dont nous sommes dotés dés la conception .On parle bien d' « offre « car dans le cas de l'évolution du petit enfant ,par exemple ,on ressent bien que la connaissance acquise se fait par l'expérience sensoriel ne demandant aucun effort d'apprentissage ni de réflexion,le monde s'offre à lui .Les sens nous permettent de percevoir le monde ,d'entrer en contact de capter des signes ,mais quelles connaissances pouvons nous tirer par l'expérience sensorielle?qu'entend on par connaissance?...
«
poche, etc.Lorsque je lis un livre ou bien que j'écoute une information, je suscite également l'usage de mes sens.
Il existe un courant depensée, l'empirisme, notamment soutenu par Locke ( 1632-1704 ) et Hume ( 1711-1776 ) qui affirme cela.Les sens permettent donc d'être en contact avec le réel, selon les cinq sens que sont la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher et legouter.
Le réel ainsi se donne, et ce dès la naissance, sans que nous ayons à fournir le moindre effort.
Ainsi on peut sedemander comment acquérons nous ces connaissances.
Toutes les connaissances ne s'acquièrent pas de la même façon.
Il est aussi question de connaissance dans le casd'acquisition par immersion.
Dans ce cas on acquiert du savoir vivre , des savoirs faire , des savoirs être...La connaissance peut s'acquérir par la relation aux autres.
C'est le rôle de l'éducation, de l'enseignement .Il n'est pastoujours nécessaire de faire soi même l'expérience par ses propre sens .L'expérience d'autrui constitue une connaissance quin'aura pas eu le besoin d'être vérifiée.C 'est la connaissance objective qui est visée, et celle ci est sujette à réflexion.
La connaissance est objective quand cesont ces propriétés qui déterminent de façon dominante son contenu, et elle est subjective lorsque ce sont les propriétés dusujet.
Ainsi avec ses deux types de connaissances ,on peut se poser la question sur quels types de connaissances, les sensnous fournissent-ils ? La connaissance existe sous différentes formes, selon la situation.
La connaissance par ouïe dire n'a pas besoin de preuves oud'expérimentation.
On peut dire que le discours, l'immersion, le contact, les signes, sont suffisants pour nous apporter uneconnaissance.
Mais il est impossible de connaître tout ce que l'homme a pu produire ou vivre dans tous les domaines.
Ainsi, laparole et le discours permettent de recevoir ces connaissances, mais cela constitue une opinion, à laquelle certainsphilosophes reconnaissent la qualité de connaissance, comme Leibniz.
L'auteur s'oppose à John Locke, celui-ci affirmant quetoute connaissance est issue d'une expérience sensible, et qu'en conséquence je ne peux connaître que ce que je vis, que cesoit grâce aux sens à propos des objets extérieurs, ou par des opérations de l'esprit, autrement dit la réflexion, concernant laconnaissance de soi.L'immersion et le contact avec autrui est source d'enseignement et d'enrichissement, le tout étant de rester lucide parrapport à ce qui est reçu, et de ne pas attribuer à la connaissance par ouïe dire une vérité absolue.
Il faut donc être prudentavec les énoncés reçus lorsqu'il s'agit de leurs reconnaître une valeur vraie.
Ce qui est certain, c'est que la connaissance parouïe dire nécessite l'usage des sens pour entendre ou voir.
Le caractère d'objectivité de ce qui est transmis n'est par contrepas impératif dans ce cas.Ainsi, pour ce qui est de la connaissance par ouïe dire, on peut dire que les sens ne peuvent pas rendre vraie cesconnaissances.Le discours a d'ailleurs permet une partie instructive en permettant de distinguer, via l'analyse, une chose par élimination dece qui ne lui appartient pas.
Le discours permet de mieux percevoir et centrer l'objet de la connaissance.
Le discours disposeégalement d'une valeur encyclopédique, de par l'organisation et la généralisation qu'il autorise en matière de diffusion desconnaissances, contrairement à l'expérience sensible qui s'applique au cas par cas.
Néanmoins, est ce que le discours, à ladifférence de l'immersion, offre une garantie de véracité et d'objectivité ? Le contenu de la parole transmise peut êtreimaginaire, ou illusoire, voire truffé d'erreurs, volontaires ou pas.
Il s'agit souvent d'une connaissance acquise par opinion oucroyance : ce qui m'est dit devient une opinion une fois que j'y crois.
La confiance joue alors un rôle primordial.
Mais cetteconfiance n'est possible qu'à condition d'estimer l'objet de la connaissance comme potentiellement expérimentable, ou àsavoir qu'il ait déjà été confronté au réel.
Ainsi, un travail de rapprochement entre ce qui nous est dit et ce que nousconnaissons déjà, selon d'autres expériences connues ou vécues, entre également en ligne de compte quant à la crédibilitéque l'on souhaite accorder à ce qui nous est transmis.D'ailleurs, un propos peut être construit selon une cohérence et une logique implacables, sans pour autant être vrai.
Ainsi on peut dire que sans les sens, nous serions dans l'ignorance de ce qui nous entoure, nous ne serions probablement pasde ce monde à ce jour.
La majorité des êtres humains ont la capacité d'utiliser pleinement ces cinq sens, et ne se rend pascompte de leur importance, ne se rend pas compte de la chance que représente cette capacité.Certes sans eux nous aurions toujours notre cerveau, nous serions toujours capables de penser, mais penser à quoi ?Comment penser à ce que l'on ne voit pas, à ce que l'on ne sens pas ou que l'on n'entend pas ? Impossible.
Sans nos sens nousne connaîtrions rien de ce qui nous entoure, et nos connaissances d'aujourd'hui seraient inexistantes.
Pour résumer, nos senssont nécessaires pour nous fournir nos connaissances, mais ces connaissances ne sont pas forcément « vraies » Ainsi sont- ils suffisants pour nous apporter toutes nos connaissances ? Certes, les sens sont des médias, nous permettant de prendre conscience et d'interagir avec notre environnement proche.Cela dit, c'est notre cerveau, et sa capacité à synthétiser les informations qui lui sont transmises par le biais de nos sens, et sacapacité à les vérifier, qui transforme cette somme d'informations en connaissances.De là, si les sens en tant que médias des informations environnementales permettent aux cerveaux de les analyser, faut ilencore, qu'ils les vérifient, notamment par le biais de la curiosité ou de l'expérimentation, qui utilisent nos sens pourinteragir en toute intelligence avec notre environnement proche..
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