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Les sciences peuvent-elles résoudre tous les problèmes que l'homme se pose ?

Publié le 15/11/2005

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Il a laissé tomber toutes les questions que l'on avait incluses dans le concept de métaphysique, entendu tantôt de façon plus stricte tantôt de façon plus large, et parmi elles toutes ces questions que l'on appelle avec assez d'obscurité les questions "ultimes et les plus hautes". Considérées de plus près, ces questions et toutes celles que le positivisme a exclues, possèdent leur unité en ceci, qu'elles contiennent soit implicitement soit explicitement dans leur sens les problèmes de la raison, de la raison dans toutes ses figures particulières. C'est la raison en effet qui fournit expressément leur thème aux disciplines de la connaissance (c'est-à-dire de la connaissance vraie et authentique : de la connaissance rationnelle), à une axiologie vraie et authentique (les véritables valeurs en tant que valeurs de la raison), au comportement éthique (le bien-agir véritable, c'est-à-dire l'agir à partir de la raison pratique). Dans tout ceci la raison est un titre pour des idées et des idéaux "absolus" ; "éternels", "supra-temporels"; "inconditionnellement valables".   II. Les limites de l'objet des sciences   On pourra alors s'intéresser spécifiquement à la question des limites des objets des sciences : qu'est-ce qui gouverne cette limitation ? Est-ce une insuffisance du point de vue de la résolution des affaires humaines ? Est-ce une impuissance interne aux sciences elles-mêmes, du point de vue du développement de leurs méthodes, par exemple ? On pourra alors circonscrire l'objet des sciences, et choisir d'en exclure, ou non, certains des problèmes que l'homme se pose.   De Broglie La recherche scientifique a toujours oscillé et oscillera sans doute toujours entre deux tendances : d'une part, observer avec soin les faits expérimentaux et se borner à les traduire par des formules mathématiques précises ; d'autre part, partir de conceptions synthétiques posées a priori, auxquelles on pourra toujours reprocher d'avoir un certain caractère métaphysique, et chercher à en déduire les lois des phénomènes connus et la prévision de phénomènes nouveaux.

Les sciences naissent des problèmes et des questions que nous nous posons. Connaître, c'est ramener l'inconnu au connu. Elles tentent donc, dans leur développement méthodique, à éliminer les problèmes en mettant à jour tous les éléments de ce qui est en question afin que ne subsiste nul doute. Car, si le problème vient du doute, qu'il soit théorique ou pratique, de l'incertitude, le savoir, lui, a bien pour tâche de nous enlever ce doute. Aussi, Socrate qui professait ne savoir qu'une chose, qu'il ne savait rien, se nommait philo-sophe (amoureux de la sagesse / science) et non sophos (sage). Problématiser, c'est montrer qu'on ne sait pas. Donc, les sciences paraissent bien être les solutions des problèmes, si elles permettent d'acquérir une connaissance certaine de leur objet. Cette certitude sera sans doute de nature différente selon la nature des différents objet (certitude absolu dans les objets nécessaires, tels que les objets mathématiques, ou probable, dans les objets contingents, tels que ceux de la physique), mais chaque science, possédant sa méthode propre, est susceptible de fonder son type de certitude, donc d'éliminer les problèmes. Néanmoins, peut-il y avoir science de tout ? Aristote réduisait déjà le savoir au nécessaire. Le calcul des probabilité et les méthodes statistiques agrandissent le cercle du savoir aux évènements qui, bien que non nécessaires, sont fréquents. Néanmoins, toute une part de l'expérience humaine ne paraît pas être susceptible de méthodes générales en raison de son caractère hasardeux ou irréductiblement particulier (ex. les sentiments). Alors les sciences peuvent être résoudre tous les problèmes que se pose l'homme ? Cette résolution est-elle seulement théorique, ou également pratique ?

« plus souvent contentée d'explications purement verbales ; mais le XVIIe siècle fut aussi celui qui reconnut lanécessité de l'observation des faits et de cette consultation de la réalité physique qu'on nomme l'expérience : lenom du Chancelier Bacon est resté attaché à cette évolution capitale de la pensée scientifique. Bachelard Si le concept de limite de la connaissance scientifique semble clair à première vue, c'est qu'on l'appuie de primeabord sur des affirmations réalistes élémentaires.

Ainsi, pour limiter la portée des sciences naturelles, on objecterades impossibilités toutes matérielles, voire des impossibilités spatiales.

On dira au savant : vous ne pourrez jamaisatteindre les astres ! Vous ne pourrez jamais être sûr qu'un corpuscule indivisé soit indivisible ! (...) En fait, pour prouver que la connaissance scientifique est limitée, il ne suffit pas de montrer son incapacité àrésoudre certains problèmes, à faire certaines expériences, à réaliser certains rêves humains.

Il faudrait pouvoircirconscrire entièrement le champ de la connaissance, dessiner une limite continue infranchissable, marquer unefrontière qui touche vraiment le domaine limité.

Sans cette dernière précaution, on peut déjà dire que la question defrontière de la connaissance scientifique n'a aucun intérêt pour la science. III.

La démarche scientifique comme attitude mentale Cela pourra donner lieu à une redéfinition de la démarche scientifique, commune à toutes les sciences, comme uneattitude mentale de rigueur et d'exigence, qui pourrait alors s'appliquer à n'importe quel objet, y compris à desobjets éthiques.

Ainsi, si les sciences prises au sens propre du terme comme l'ensemble des disciplines ayantstrictement recours à des méthodes scientifiques ne semblent pas pouvoir s'étendre à tous les problèmes quiconcernent l'homme, elles vont néanmoins de pair, en un sens plus large, avec une certaine disposition de l'esprit àla rigueur, disposition qui, elle, peut être considérée comme pertinente pour tous les aspects de l'humain. Epictète Quand on ignore qui on est, pourquoi on est né, dans quel monde et avec quels compagnons on vit, ce qu'est lebien et le mal, le beau et le laid, quand on ne connaît rien à la démonstration ni au raisonnement ni à la nature duvrai et du faux, quand incapable de les distinguer, on ne se conforme à la nature ni dans ses désirs, ni dans sesaversions, ni dans sa volonté, ni dans ses intentions, ni dans ses assentiments, ses négations ou ses doutes, ontourne de tout côté comme un sourd et un aveugle, on croit être un homme et l'on n'est personne.

Depuis que larace humaine existe, toutes nos fautes, tous nos malheurs ne sont-ils pas nés d'une pareille ignorance ? Analyse du sujet ● Le sujet pose la question du rapport entre deux notion : les sciences, et les problèmes que l'homme se pose.

Il nous demande si les sciences sont la réponse aux problèmes.

Le possibilité est ici une question dedroit : si une science se constitue sur un problème à résoudre, alors en droit tous les problèmes peuvent êtrerésolus par la science.

Mais en fait, il paraît difficile voire impossible de posséder toutes les sciences.

Donc,les problèmes doivent toujours demeurer. ● Les sciences : une science peut être caractérisée par une méthode propre ou par un objet propre, un domaine de l'existence.

On peut alors supposer qu'il y a autant de sciences que de domaines (ou genresd'être), et qu'une même méthode (règles de vérification des énoncés, d'expérience etc.) n'est pas la mêmeselon les différents objets.

Mais on peut aussi supposer qu'il n'y a qu'une seule science possible qui puissenous apporter la vérité.

De ce point de vue, tous les objets doivent être appréhendés selon un modèle de lascientificité, déterminé une fois pour toute. ● Les problèmes que l'homme se pose : un problème, en science consiste en une question à résoudre portantsoit soit sur un résultat inconnu à trouver soit sur la démonstration possible d'un résultat connu.

Mais onpourra aussi distinguer problème et question.

La science résout-elle des problèmes ou bien répond-elle à desquestions ? Une question renvoie à quelque chose que l'on ignore, mais que l'on peut a priori savoir, à partir de la recherche d'une réponse.

Un problème est un embarras duquel nous ne parvenons pas à nous sortir, etdont nous ne savons même s'il y a une réponse.

Problématique Les sciences naissent des problèmes et des questions que nous nous posons.

Connaître, c'est ramenerl'inconnu au connu.

Elles tentent donc, dans leur développement méthodique, à éliminer les problèmes en mettant àjour tous les éléments de ce qui est en question afin que ne subsiste nul doute.

Car, si le problème vient du doute,qu'il soit théorique ou pratique, de l'incertitude, le savoir, lui, a bien pour tâche de nous enlever ce doute.

Aussi,Socrate qui professait ne savoir qu'une chose, qu'il ne savait rien, se nommait philo-sophe (amoureux de la sagesse/ science) et non sophos (sage).

Problématiser, c'est montrer qu'on ne sait pas.

Donc, les sciences paraissent bien être les solutions des problèmes, si elles permettent d'acquérir une connaissance certaine de leur objet.

Cette. »

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