Les sciences ont-elles une utilité indépendamment de leurs applications techniques ? Peut-on s'intéresser aux sciences pour elles-mêmes, ou se contente-t-on de les utiliser pour autre chose ?
Publié le 25/03/2015
Extrait du document
«
On peut également partir d'une analyse de l'expression « ser
vir à» qui présuppose déjà une certaine attitude à l'égard des
sciences : «servir à», c'est être un moyen pour un but.
Les
sciences sont-elles un moyen, et alors pour quel but ? Ou bien
sont-elles un but en elles-mêmes ? Les sciences ont-elles une
utilité indépendamment de leurs applications techniques ? Peut
on s'intéresser aux sciences pour el/es-mêmes, ou se contente
t-on de les utiliser pour autre chose ?
@; Mobiliser des références
On pourra ici faire jouer une opposition entre Platon (qui pense
que les sciences sont avant tout un exercice spirituel en vue de
la contemplation de fa vérité elle-même) et Descartes, qui a été
le premier à mettre explicit::!ment en avant la destination tech
nique du développement des sciences.
On peut également s'appuyer sur les critiques de Pascal à
l'égard de Descartes : Pascal pense que l'utilité des sciences est
infime au regard de la destination réelle de l'homme : le salut
de son âme.
t: i 11
Introduction
Les sciences sont une des fiertés de la civilisation moderne; chacun s'ac
corde
à leur reconnaître une importance et un prestige considérables et cha
cun pense pouvoir dire sans peine à quoi elles servent.
Pourtant, si l'on y
regarde de plus près, l'utilité des sciences n'est pas si clairement établie.
Elles
sont régulièrement décriées comme des distractions futiles et coûteuses : à
quoi
peut bien servir la connaissance de la structure d'un pétale de fleur ou
le dénombrement des galaxies ? À quoi peut servir une initiation aux
sciences pour un élève qui ne les pratiquera plus dans la suite de sa vie pro
fessionnelle ? Ces questions
conduisent à poser celle de l'utilité des sciences
comme un véritable problème philosophique.
À quoi donc servent les
sciences?
Nous articulerons
notre réflexion autour de trois axes principaux.
Nous
nous interrogerons d'abord sur la vocation fondamentale de la science : est
elle censée
«servir à» quelque chose ? Nous envisagerons ensuite le cas des.
»
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