Les sciences ont-elles LE MONOPOLE DE LA VÉRITÉ ?
Publié le 25/01/2020
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• Pour Habermas les sciences modernes ont ceci de particulier, par rapport à l’idéal du savoir théorique de l'Antiquité, d'être un «savoir techniquement utilisable», même si les possibilités d'application n'apparaissent qu'après coup. Les sciences sont indissociables de la technique (on parle de « techno-sciences ») et deviennent partie intégrante d'un système social de production : «Avec l'apparition de la recherche industrielle à une grande échelle, science, technique et mise en valeur industrielle se sont trouvées intégrées en un seul et même système. [...] C'est ainsi que science et technique deviennent la force productive principale. » (La Technique et la science comme «idéologies).
a L’activité instrumentale, uniquement évaluée par ses résultats (« l'action contrôlée par le succès»), devient de plus en plus l'unique critère d'évaluation des affaires humaines. Si l'idéologie est ce qui permet de légitimer un ordre existant, alors la science serait ici devenue idéologie - au lieu de l'esprit critique dont elle a toujours été porteuse.
«
Mais la science est souvent présentée, notamment dans les manuels
d'enseignement, dans ses résultats et non dans son parcours.
Elle apparaît, dans les médias, comme une révélation, qui va enfin
.J nous dévoiler les ultimes secrets de l'Univers.
Dans Différence et
.l: Répétition, Ill, Gilles Deleuze critique cette« image de la pensée)), qui
lt ne conçoit la pensée qu'à l'image du savoir entièrement achevé et
111 non de l'apprendre : «On nous fait croire à la fois que les problèmes
.J sont donnés tout faits, et qu'ils disparaissent dans les réponses ou la
..
solution.
» Ill
z 0 Ill -< 0::
•La vérité est définie comme l'accord de la connaissance avec son
objet.
Mais si ce sont les problèmes qui donnent vie à la pensée, on ne
peut pas penser cet accord comme une relation fixe.
Hegel appelait
dogmatisme une façon de penser «qui considère que le vrai consiste
en une proposition qui est un résultat fermement établi, ou encore
ci: qui est immédiatement sue» (Préface de la Phénoménologie de
.J l'esprit}.
li est bien vrai que la somme des angles d'un triangle est
égale à déux droits, mais présentée comme cela, ce n'est pas une
vérité, car elle est dissociée du mouvement même du savoir qui lui a
donné naissance.
Ill.
La science comme idéologie
• Pour Habermas les sciences modernes ont ceci de particulier, par
rapport à l'idéal du savoir théorique de !'Antiquité, d'être un «savoir
techniquement utilisable», même si les possibilités d'application
n'apparaissent qu'après coup.
Les sciences sont indissociables de la
technique (on parle de« techno-sciences »}et deviennent partie inté
grante d'un système social de production : «Avec l'apparition de la
recherche industrielle à une grande échelle, science, technique et
mise en valeur industrielle se sont trouvées intégrées en un seul et
même système.
[ ...
] C'est ainsi que science et technique deviennent
la force productive principale.» (la Technique et la science comme
«idéologie»).
• L'activité instrumentale, uniquement évaluée par ses résultats
(«l'action contrôlée par le succès))), devient de plus en plus l'unique
critère d'évaluation des affaires humaines.
Si l'idéologie est ce qui
permet de légitimer un ordre existant, alors la science serait ici deve
nue idéologie -au lieu de l'esprit critique dont elle a toujours été
porteuse.
Il-
>Flash bac p.
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j.
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